Pierre-Elie Suzanne a écrit: Vulgate a écrit:La foi chrétienne donc est fondée sur la Parole de Dieu tout entière, et pas sur autre chose.
Vulgate, Salut !
Ta perception des choses est protestante. Très bien !Je vais t'expliquer la logique catholique, et tu vas voir qu'elle repose que l'écriture largement autant (sinon plus) que la logique protestante :1/ C'est Jésus qui est la Vérité et non pas la Bible, en particulier lue littéralement ! Pourquoi ?
parce-que Jésus le dit dans la Bible : "
je suis le chemin, la Vérité et la vie, nul ne va au Père que par moi" (Jean 14, 6).
C'est néanmoins la Bible (
la Parole de Dieu) qui rend témoignage à Jésus. Nous ne faisons que transmettre, et encore, les églises le font très mal le plus souvent.
Pierre-Elie Suzanne a écrit:2/ La Parole de Dieu a été donnée aux hommes sous forme symbolique.
Et c'est Jésus qui le dit, en parlant en parabole !
C'est carrément faux. Si certaines choses sont symboliques il n'en est pas ainsi de toute la Bible, loin s'en faut !
Pierre-Elie Suzanne a écrit:La lecture symbolique de la Bible est donc normale.
Non, car c'est la porte ouverte à tout et n'importe quoi.
Pierre-Elie Suzanne a écrit:C'est la parole de Jésus qui donne la clé pour comprendre l'Ancien Testament,... car il est la vérité ! Tous ce qui est contraire à la parole de Jésus dans l'Ancien Testament doit est compris comme le chemin des hommes allant vers Dieu
Et, qu'est-ce qui est contraire à la parole de Jésus dans l'AT ?
Pierre-Elie Suzanne a écrit:3/ Jésus a instauré Pierre pour fonder son Eglise. " Simon, tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirais mon Eglise " (Matthieu 16, 18)
Il s'agit là d'un malentendu basé sur une erreur de compréhension de ce texte. Puisque le mot grec pétra (
de genre féminin) désigne un roc ou un rocher (Matthieu 7:24, 25 ; 27:51, 60 ; Luc 6:48 ; 8:6, 13 ; Apocalypse 6:15, 16), il diffère de pétros (
de genre masculin et utilisé comme nom propre, Pierre), qui signifie
"morceau de roche". Il ressort de cette distinction que lorsque Jésus dit à Pierre : "Tu es Pierre, et sur ce roc je bâtirai mon église", il n’employait pas des termes synonymes (Matthieu 16:18). Même dans la version syriaque, cette distinction est rendue évidente par la différence de genre de la particule précédant le mot
ki´pha´, qui correspond tant à
"Pierre" qu’à
"roc". Le pronom personnel masculin (hou) précède
"Pierre", alors que
"roc" est précédé de l’adjectif démonstratif féminin (
hadè´).
Il est évident que pour les apôtres la déclaration de Jésus ne signifiait pas que Pierre était le roc, car ils entrèrent plus tard en contestation afin de savoir lequel d’entre eux semblait être le plus grand (Marc 9:33-35 ; Luc 22:24-26). Ils n’auraient eu aucune raison de se disputer si Pierre avait reçu la primauté en qualité de roc sur lequel l’église devait être bâtie. Les Ecritures montrent clairement qu’en tant que pierres de fondement tous les apôtres sont égaux. Tous, y compris Pierre, sont posés sur la pierre angulaire de fondement, Jésus Christ (Éphésiens 2:19-22 ; Apocalypse 21:2, 9-14). Pierre lui-même identifia le roc (
pétra) sur lequel l’église est bâtie à Christ Jésus (1Pierre 2:4-8). De même, l’apôtre Paul écrivit : "Ils (
les Israélites) buvaient, en effet, au rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher représentait le Christ." (1Corinthiens 10:4). A deux occasions au moins et à deux endroits différents, les Israélites reçurent miraculeusement de l’eau provenant d’un rocher (Exode 17:5-7 ; Nombres 20:1-11). Par conséquent, en tant que source d’eau, le rocher les suivait effectivement. Ce rocher était sans doute un type représentant ou symbolisant Jésus Christ, qui déclara aux Juifs : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne vers moi et qu’il boive !" (Jean 7:37).
A noter qu’Augustin (
saint Augustin pour les catholiques) crut pendant un temps que Pierre était le roc, mais changea d’avis par la suite. L’ouvrage
Commentary on the Holy Scriptures (Mt 16:18, note, p. 296), par J. P. Lange, cite Augustin en ces termes :
"Le roc ne doit pas son nom à Pierre, mais Pierre le doit au roc (non enim a Petro petra, sed Petrus a petra), tout comme Christ ne doit pas son nom au chrétien, mais le chrétien le doit au Christ. Car si le Seigneur déclare : 'Sur ce roc je bâtirai mon Église', c’est parce que Pierre avait dit : 'Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.' Sur ce roc que tu as confessé, dit-il, je bâtirai mon Église. Car Christ était le roc (petra enim erat Christus) sur lequel Pierre lui-même était aussi bâti ; car aucun homme ne peut poser un autre fondement que celui qui est posé, qui est Jésus Christ." (Par P. Schaff, 1976).
Pierre-Elie Suzanne a écrit:4/ Tous les baptisés catholiques reçoivent l'Esprit-Saint. Ils sont donc tous aptes à dire une Vérité divine.
Voilà une affirmation que je suis bien loin de partager car elle est purement gratuite.
Pierre-Elie Suzanne a écrit:Paul a dit qu'il fallait discerner : « N'éteignez pas l'Esprit ... mais vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le. » (1 Thessaloniciens 5, 19).
Or, les apôtres sont en premier dans l'ordre définit par Paul. Les Apôtres sont donc ceux qui disent la Vérité de Dieu et discernent si un simple baptisé de base a reçu une révélation conforme à l'enseignement de Jésus .... ou pas. « Or, vous êtes, vous, le corps du Christ, et membres chacun par sa part. Et ceux que Dieu a établis dans l’Église, sont premièrement les apôtres, deuxièmement les prophètes, troisièmement les docteurs... » (1 Corinthiens 12, 27-28).
La question qui se pose, ça n'est pas de savoir si les apôtres détenaient la vérité, car ils ont consigné dans la Bible sous inspiration divine tout ce que Dieu a voulu que les chrétiens sachent et fassent. La question est de savoir si l'église catholique a su transmettre ou non le christianisme tel qu'il fut édicté dans le NT. Pour moi, la réponse est NON. Il ne faut d'ailleurs pas oublier que l'église catholique n'existait pas au cours des deux premiers siècles.
Pierre-Elie Suzanne a écrit:Donc l'Eglise est indispensable pour garder la juste doctrine, permettre de maintenir l’unité et donner la possibilité aux catholiques de vivre pleinement leur vocation de prophètes.
Voilà la logique catholique... et je pense que les multiples divisions des églises protestantes... jusqu'aux hérésies mormon ou témoin de Jéhovaesque (hérésies, car ils ne croient plus en la divinité de Jésus) démontrent assez que l'Eglise fondée sur Pierre et ses successeurs est voulue par Dieu.
C'est l'église catholique qui a propagé le plus d'hérésies faussement considérées comme chrétiennes depuis des siècles.