le mot DIEU, que l'on trouve ici dans les autres
versions, n'est pas la traduction du mot ELOHIM. Un nom propre ne se
traduit d'ailleurs jamais. Enlever ELOHIM et le remplacer par DIEU
n'est pas innocent. C'est un acte de désinformation !
En Droit, le nom est une appellation propre, un attribut incessible,
imprescriptible et protégé, de la personnalité qu'il désigne et
identifie. Dans Treize versions françaises sur quinze, l'entité
agissante de la Bible est privée du droit, élémentaire et fondamental,
d'être identifiée sous son véritable nom. Ce n'est pas correct. Mais ce
qui l'est encore moins, c'est que le lecteur de l'une ou l'autre de ces
treize versions est privé du droit, lui aussi élémentaire et
fondamental, de connaître le véritable nom de l'entité à laquelle il
s'intéresse. Il y a tromperie !
Est-ce vraiment si important et si grave ? Après tout, l'entité nommée
ELOHIM par les rédacteurs hébreux de la Bible ne peut elle être
valablement appelée DIEU par la grosse majorité des traducteurs
français de cette même Bible ? Cela ne revient-il pas au même ?
Sûrement pas !
On observe avec étonnement que le nom ELOHIM, qui est le plus important
de la Bible, est le seul à être radicalement éjecté de la majorité des
traductions françaises, alors que la multitude des autres personnages y
gardent chacun son nom propre, à peine occidentalisé, dans certains
cas, pour en faciliter la prononciation.
En attendant, voilà qui éclaire notre provocant postulat : « Dieu n'est
pas le créateur des cieux et de la terre ».. Un postulat étant un
principe premier indémontrable et non démontré, le nôtre cesse d'en
être un, puisqu'il est démontré, du haut de son ancestrale autorité,
par la vraie Bible. En effet, Dieu ne peut pas être le créateur,
puisque ce créateur est Elohim. Cette fois, on sort du trou noir : le
postulat initial de la Bible est correctement exprimé. Et, s'il reste
un scandale, c'est de faire dire, à la Bible, autre chose que ce
qu'elle dit.
Le
mot DIEU s'est glissé dans la langue française, au IX~ siècle, après
avoir fait ses classes en latin. Il était issu d'une famille nombreuse
dont le lointain ancêtre, DEI, remontait à une souche indo-européenne.
De tout temps, l'ancêtre DEI a exprimé la lumière du soleil et les
phénomènes naturels qui s'observent dans et sous le ciel.