@EP,
EP a écrit:Sinon, juste un petit hors-sujet, tu ne veux pas nous faire voir l'exégèse de la WT sur le livre de 2Jn ?
Tu as tout compris ! Je ne veux pas vous faire l'exégèse de 2Jean précisément parce que c'est... hors-sujet ! Ce n'est pas le thème de ce topic, je le redis. Et comme j'estime n'avoir rien à prouver,
de la manière que tu réclames, sur les compétences de la WT, je refuse de me livrer à cet exercice que je juge parfaitement inutile. L'ensemble de nos discussions sur les versets que je vous invite à examiner avec moi depuis le début de ce topic suffiront amplement à prouver les dites compétences de la WT, en matière d'exégèse et de compréhension des Ecritures.
EP a écrit:Apporte-nous d'abord tes recherches...
C'est bien ce que je comptais faire !
EP a écrit:...car nous on a pas besoin de rechercher. Nos exégètes sont là et que par la Grâce de Dieu, ils ont étudié le grecque-classique, et les écritures pendant des années d'affilé, ils ont donc fait les recherches à notre place. On ne pourra faire mieux qu'eux.
Qu'est-ce à dire ? Que tu te fies à 100% aux conclusions de ces exégètes, sans même juger utile de faire tes
propres recherches ou de
vérifier par toi-même que leurs conclusions sont exclusivement fondées sur la Parole de Dieu ? Voila une conduite qui témoigne d'une confiance absolue (aveugle ?) dans les hommes qui te guident. Je note d'ailleurs au passage le côté loufoque de la situation actuelle... car tu as toi-même reproché plus d'une fois au témoin de Jéhovah lambda de croire sans réfléchir aux enseignements de la WT, si je ne me trompe...
Voici donc ce que l'on trouve sur Philippiens 2:5, 6 (rappel du verset selon la Bible Darby) : " Qu’il y ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le christ Jésus, lequel, étant en forme de Dieu, n’a pas regardé comme un objet
à ravir [grec
harpagmon] d’être égal à Dieu."
Citons le verset 6 dans la TOB : " lui qui est de condition divine n'a pas considéré comme une proie
à saisir d'être l'égal de Dieu."
Egalement dans la Bible Parole de vie (version de 2000) : " Lui, il est l'égal de Dieu, parce qu'il est Dieu depuis toujours. Pourtant, cette égalité, il n'a pas cherché
à la garder à tout prix pour lui."
Et dans la Bible Segond 21 (version de 2007) : " lui qui est de condition divine, il n'a pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin
à préserver."
Il n'est nul besoin de l'ENA pour réaliser que le sens de
ravir ou de
saisir n'est pas du tout le même que celui de
garder ou de
préserver ! En effet,
ravir à le sens d'
enlever, de
kidnapper, autrement dit, d'obtenir quelque chose par la force, d'une manière illégale et illégitime ; par contre,
préserver sous-entend
conserver quelque chose que l'on possède, le
protéger, le
sauvergarder.
Quel sens a donc le mot grec
harpagmon en Philippiens 2:6 ? Laissons parler les exégètes :
On ne trouve aucun passage où [harpazô] ou l’un quelconque de ses dérivés [y compris harpagmon] ait le sens de ‘garder’ ou de ‘retenir’. Il semble que ce verbe signifie invariablement ‘ravir, s’emparer de’. Il n’est donc pas possible de passer du sens premier, ‘saisir’, à l’idée totalement différente de ‘garder’.” — The Expositor’s Greek Testament (Grand Rapids, 1967) de W. Robertson Nicoll, tome III, pp. 436, 437.
Dans un article traitant de Philippiens 2:6-11 et destiné à défendre la doctrine de la Trinité, André Feuillet écrit : " La traduction de la Bible de Jérusalem : le Christ ‘ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu’ est, elle aussi, sujette à caution. Elle attribue, en effet, au substantif harpagmos une acception qu’il est assez difficile de justifier. Le verbe harpazein veut dire ‘saisir violemment’, ‘s’emparer’ d’une chose qu’on ne possède pas encore. (...) Aujourd’hui la grande majorité des commentateurs entendent harpagmos au sens de ‘butin’ ou de ‘proie’ à conquérir ." (Esprit et Vie, 17 décembre 1970, page 739).
Dans le même ordre d’idées, le commentaire de la Bible de Pirot et Clamer, importante traduction catholique, sur Philippiens 2:6, fait cet aveu : " Plusieurs modernes, Baur, Deissmann, Holtzmann, Loisy, Sabatier, (...) présentent l’égalité avec Dieu comme une ambition dont le Christ aurait eu ou aurait pu avoir la pensée, à la manière des éons gnostiques, et dont il se défendit ." — Tome XII, page 88.
Le texte grec fait loi, ou devrait faire loi. Cependant, à la lecture des avis ci-dessus, qu'est-ce qui vous semble avoir principalement guidé le choix des traducteurs des versions Parole de vie ou Segond 21 ? Le texte original ou le désir d'accorder le texte biblique avec l'une de ces deux
interprétations qui veulent que 1) Jésus était déjà égal à Dieu, mais qu’il était disposé à renoncer à son rang, ou 2) qu’il n’avait pas besoin d’usurper une égalité qu’il détenait déjà ?
Réfléchissez à cela, faites vos propres recherches et méditez...