vulgate a écrit: ami de la vérité a écrit:Encore faut-il qu'il soit établi qu'il s'agissait d'une amnistie, ce que vous n'avez pas fait puisque vous êtes incapable d'en fournir la preuve, mais salir ça vous savez le faire.
Sois sérieux, les accusations ne sont pas arrivées par enchantement mais parce qu'en temps de guerre certaines attitudes, comme celle de la WT pendant la première guerre mondiale, sont en contradiction directe avec l'entrée en guerre de la nation. Mais les passions nationalistes exacerbées par de telles circonstances retombent d'elles-même une fois la guerre terminée. Il est donc clair que les dirigeants de la WT ont bénéficié d'une amnistie après la fin des hostilités, car du point de vue de la nation américaine (
comme ça aurait été le cas de bien d'autres), l'acte d'accusation était complètement justifié. Pour exemple, on peut comparer le fait qu'à la fin de la seconde guerre mondiale la condamnation à mort du Maréchal Pétain, pour collaboration avec l'ennemi et haute trahison, a été commuée en prison à vie. C'était pourtant beaucoup plus grave que la sédition dont la WT s'était rendue coupable.
Et si tu précisais de quelles insultes et de quel manque de respect je suis sensé m'être rendu coupable envers GRIT ?
Pour ce qui est du manque de respect et de l'insulte(rabaissement), vulgate, cela concerne GRIT mais aussi les TJ dans leur ensemble, je pense que tu devrais te relire un peu avec du recul.
Mais en ce qui concerne l'amnistie :
En 1919, certains journaux agitèrent l’opinion en faveur de la libération de Rutherford et de ses associés. Les témoins écrivirent des milliers de lettres aux journaux, éditeurs, membres du Congrès, sénateurs et gouverneurs, les priant instamment d’agir en faveur des responsables de la Société. Nombre de ceux qui avaient été sollicités se prononcèrent pour la libération et indiquèrent qu’ils feraient leur possible en ce sens. Il s'ensuivit une campagne pour mener à bien une pétition (700 000 signatures furent recueillies, ce fut la plus grosse pétition de son temps).
Mais le gouvernement avait déjà pris des mesures pour libérer les huit frères. À ce propos, il est intéressant de noter que Harlan B. Howe, juge du district fédéral, qui avait été le premier à refuser les cautions après la condamnation des frères, avait télégraphié au procureur général Gregory à Washington, le 2 mars 1919, “recommandant la commutation immédiate” des peines des huit hommes. Gregory avait envoyé un télégramme à Howe, l’invitant à faire lui-même cette démarche.
Ils tentaient cette manœuvre parce que les frères avaient interjeté appel, et ni le procureur général ni Howe ne désiraient que cette affaire soit portée à l’attention des juridictions supérieures car les responsables de la Société étaient incarcérés alors qu’ils étaient en instance d’appel,
et ce uniquement parce que Howe et Manton avaient refusé leur cautionnement. Cependant, cette manœuvre de Howe échoua et,
le 21 mars, Louis D. Brandeis, juge à la Cour suprême des États-Unis, ordonna la mise en liberté sous caution des huit frères, précisant que leur affaire viendrait en appel le 14 avril.
Puisque les frères étaient en liberté sous caution, cela signifie que leur affaire n’était pas encore classée. Qu’en est-il résulté en définitive?Leur affaire fut évoquée le 14 avril 1919,
devant la Cour d’appel du deuxième district fédéral de New York. Le 14 mai 1919,
cette juridiction cassait la décision rendue l’été précédent, décision qui reposait sur des convictions erronées.
En renvoyant l’affaire pour un second jugement, le juge Ward déclara:
Dans cette affaire, les défendeurs n’ont pas bénéficié du jugement modéré et impartial auquel ils auraient pu prétendre; c’est pour cette raison que le jugement précédent est cassé.
Cela revenait à dire que les frères étaient libres, sous réserve que le gouvernement ne décide de reprendre les poursuites. Toutefois,
la guerre était terminée et les frères savaient, preuves à l’appui, que leur condamnation s’avérait impossible. De fait, l’année suivante, le 5 mai 1920, les huit hommes furent définitivement disculpés du jugement illégal lorsque, sur l’ordre du procureur général, {b]le procureur du gouvernement annonça, en audience publique à Brooklyn, l’abandon des poursuites. Les accusations furent retirées après motion de nolle prosequi.[/b]
La presse prit bonne note de ce revirement. Le Brooklyn Eagle du 15 mai 1919 publia le compte rendu suivant:
Le verdict prononcé contre les Russellistes annulé en appel; “Le jugement était injuste”. Les juges Ward, Rogers et Manton de la Cour d’appel pour le district fédéral de New York ont annulé aujourd’hui les condamnations des chefs du russellisme, qui furent déclarés coupables, en juin dernier, devant le juge Harlan B. Howe de Vermont, siégeant à Brooklyn, d’avoir comploté pour entraver la conscription, nuire à l’enrôlement et fomenter l’insurrection et l’insubordination parmi les forces armées de la nation.
Le jugement considère que l’attitude du juge Howe fut injuste dans sa manière de traiter [trois] des témoins. (...) Puisque la décision soutient la légitimité des prétentions russellistes selon laquelle leur organisation, qui interdit à ses membres de tuer, leur confère le droit à l’exemption du service armé, il n’est guère probable que les responsables de ce mouvement passent de nouveau en jugement. (...)
Le juge Martin T. Manton ne partagea pas l’opinion de la majorité, opinion que transcrivit le juge Henry G. Ward.
Le vote contraire du juge Manton n’était pas tellement surprenant car, le 1er juillet 1918,
cet éminent catholique avait refusé la caution de Rutherford et de ses associés, sans raison apparente. C’est ce qui explique les neuf mois d’emprisonnement injustifié qu’ils durent subir, alors que leur appel était en suspens.
Un tel refus de mise en liberté sous caution était en contradiction formelle avec un arrêt rendu par la Cour suprême des États-Unis, dont voici un extrait: “Les statuts des États-Unis sont fondés sur la théorie selon laquelle toute personne accusée d’un crime ne devra subir un emprisonnement ou une punition qu’après avoir été reconnue coupable par le tribunal qui juge en dernier ressort; elle pourra être autorisée à verser une caution, non seulement après son arrestation et avant le jugement, mais encore après condamnation et instance de recours pour cause d’erreur.” — Hudson contre Parker, 156 U.S. 277.Bien que, par la suite,
Manton ait été nommé “chevalier de l’Ordre de saint Grégoire le Grand” par le pape Pie XI,
son mépris de la justice fut finalement rendu manifeste lorsque, le 3 juin 1939, il fut condamné à la peine maximum de deux ans de prison ainsi qu’au paiement d’une amende de 10 000 dollars, pour avoir mésusé honteusement de ses hautes fonctions de juge fédéral et s’être laissé corrompre en acceptant 186 000 dollars pour six jugements. (On glorifie les crapules dans cette Eglise).
L’annulation de leur décision voulait donc dire que le juge Rutherford était mis hors de cause ainsi que ses compagnons. Est-ce bien cela?Le verdict rendu par la cour le 14 mai 1919 établissait que Rutherford et ses associés avaient été emprisonnés suite à une condamnation illégale; mais il s’est avéré que Rutherford n’était pas un ancien forçat puisqu’il a plaidé plus tard devant la Cour suprême des États-Unis. Cela lui aurait été impossible s’il avait eu un casier judiciaire chargé.
Ou bien ceux qui profèrent de telles accusations sont totalement ignorants des faits, ou bien ils s’efforcent de ruiner, de propos délibéré, la réputation de frère Rutherford.Il est toujours intéressant de noter à quel point les religions [militaro-]politiques font preuve d'un profond mépris des lois de leurs pays et de la justice et du respect de la liberté (de choix et de conscience) et des droits fondamentaux de la personne quand cela va dans le sens de leurs intérêts égoïstes, particulièrement quand il s'agit de s'opposer aux Témoins de Jéhovah qui accomplissent la Volonté du vrai Dieu.
En conclusion, il ne s'agissait pas d'une amnistie, mais d'une révision équitable d'un procès comprenant pas moins de 130 vices de formes et d'accusations illégales (des plus farfelus comme celle d'espionnage).
Les frères(dont Rutherford] ont tous été blanchis de toutes les accusations illégales prononcées contre eux.