Edmond77 a écrit : Il faut admettre crédo que ce cri d’alarme lancé par Jésus et ses apôtres sur l’apostasie n’était pas une banale mise en garde ; ils pensaient tous à un véritable raz de marée d’apostasie que contenait jusqu’au premier siècle les apôtres.
Apostasier signifie renier sa foi. Alors la seule et véritable grande apostasie que je vois c'est l'athéisme puisque les athées renient la foi en Dieu puisque pendant des siècles, l'idée ne venait à personne que Dieu ait pu ne jamais exister.
Si tu prends tous les chrétiens, de quelque confession qu'il soit, et que tu leur demande pourquoi ils croient ceci ou cela, ils te sortiront toujours la Bible et t'en citeront toujours des versets.Jean nous dit ceci :
1 Jn4:2 Reconnaissez à ceci l'Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ venu en chair est de Dieu ;. Ainsi tout croyant qui professe ceci est chrétien.
Le problème c'est que vous êtes trop concentrés sur vous même, occupés à croire que vous seuls connaissez la vérité.
L’Encyclopédie américaine dit à ce propos: “La doctrine trinitaire du IVe siècle ne donnait pas une idée exacte des croyances des premiers chrétiens sur la nature de Dieu; elle en constituait au contraire une déviation.” La question se pose alors: qui a provoqué cette déviation? — 1 Timothée 1:6.
C'est Tertullien qui a parlé pour la première fois de la Trinité au IIIeme siècle, Trinité qui a définitivement été enterinée au Concile de Chalcédoine en 451. C'est un long cheminement spirituel que la foi en la divinité du Christ et en la Trinité qui prend racine dans les écrits des apôtres.
Avec les apôtres, on prend déjà conscience que e Christ n'est pas un prophète comme les autres : Il est le Messie tant attendu, Il est né de Dieu, Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Les apôtres feront des miracles en l'invoquant, non en invoquant Jehovah comme les prophètes de l'AT.
Suivent les pères apostoliques, c'est-à-dire ceux qui ont été enseignés directement par les apôtres. Saint Ignace d'Antioche, 1er siècle, dit ceci, entre autre,dans sa lettre aux romains :
"Contentez-vous de demander pour moi la force intérieure et extérieure, pour que je sois chrétien, non seulement de bouche mais de cœur ; non seulement de nom mais de fait, car si je me montre chrétien de fait, je mériterai aussi ce nom, et c’est quand j’aurai disparu de ce monde que ma foi apparaîtra avec le plus d’éclat.
Rien de ce qui se voit n’est bon : même notre Dieu, Jésus-Christ ne s’est jamais mieux manifesté que depuis qu ’il est retourné au sein du Père. Le christianisme, en butte à la haine du monde, n’est plus objet de persuasion (humaine) mais œuvre de puissance.
3, 1-2" ou encore "
Permettez-moi d’imiter la passion de mon Dieu." 6.
Ensuite avec St Irénée, fin du 2eme siècle,qui est le disciple d'un disciple d'apôtre, donc la génération suivant, qui affirme que le Fils est Dieu. Divinité du Christ qui sera adopté au concile de Nicée. 4eme siècle. Ainsi environ 3 siècles au cours desquels, de génération en génération, s'est forgé la reconnaissance de la divinité du Christ, dès les premier siècle.
Mais 1 siècle avant ce concile, au 3eme siècle,on a Tertullien qui parle de la Trinité dans son traité contre Praxeas :"Car nous, qui examinons les temps et les motifs des Ecritures au flambeau de la grâce de Dieu, nous, disciples du Paraclet et non des hommes,
nous déclarons qu'il y a dans la Trinité deux et même trois personnes, le Père, le Fils, avec l'Esprit saint" .Et donc au Veme, cette doctrine sera entérinée.
On voit donc un long cheminement spirituel qui démarre dès le premier siècle. Alors quand vous dites que cette foi n'est pas celle des premiers chrétiens, alors qu'elle prends sa source dès le 1er siècle, afin d'en imposer une qui n'apparait qu'au XIXeme de l'esprit d'un seul homme, tu trouves ça logique ?
Vous reniez 5 siècles de méditation des écritures 'et ceux qui ont suivi )pour imposer la foi d'un seul homme du XIX eme ? Où est le rapport entre l'ange Michal devenu Christ et les premiers chrétiens qui n'en n'ont jamais dit mot ? John Henry Newman, que le pape Léon XIII a fait cardinal en 1879, reconnaît ouvertement cet état de choses dans son livre “Essai sur le développement de la doctrine chrétienne”, publié en 1878. Au chapitre 8 de son livre, il prend la défense de l’Église catholique romaine en ces termes
Je ne pense pas du tout que Newman ait conclu cela puisqu'il s'est converti au catholicisme.
S'il avait pensé que sa nouvelle foi était païennne, il ne s'y serait pas converti.Newman montre le cheminement de sa pensée dont le terme l'a conduit à la conversion. Il explique dans ce livre ce qui est reproché aux catholiques (les extraits que tu citent ) et argumentent dessus. Voici ce qu'il dit à la fin de l'introduction de ce livre : "« Il semble, conclut Newman dans son Introduction à l’« Essai sur le développement de la doctrine chrétienne », que l’on pourra (…) trouver dans cet Essai l’explication d’un nombre assez grand de
prétendues corruptions doctrinales et pratiques de Rome, pour nous donner le droit de faire confiance à cette Eglise sur des questions parallèles qui sont restées en dehors de nos recherches. »
Voilà d'ailleurs la description de l'ouvrage sur amazon :
Ecrit en 1945 à Littlemore, près d'Oxford,
l'Essai sur le développement de la doctrine chrétienne a été pour Newman le moyen de résoudre le problème qui l'empêchait de rejoindre l'Eglise catholique : comment justifier les dogmes dont l'origine ne semble attestée ni dans l'Ecriture ni dans la tradition apostolique ? Face à l'anglicanisme et à sa prétention d'avoir préservé la pureté de la doctrine primitive, Newman va élaborer une philosophie des formes de pensée qui est aussi une philosophie de l'histoire, car avec la Révélation, l'histoire est en quelque sorte devenue doctrine. Newman montre que les idées, comme les êtres vivants, demandent un temps de maturation. Le processus qui les conduit à leur forme achevée ne relève pas d'une évolution, mais d'un développement. Celui-ci implique que la forme finale soit conforme au type primitif. Ce qui requiert un principe d'homogénéité agissant à chaque phase du développement. Cette identité d'être à travers les changements de forme est précisément ce que Newman perçoit dans le motif que dessinent et la Révélation et l'élaboration de la doctrine.
Avec les dogmes, l'Eglise n'ajoute rien à l'Evangile. Elle permet à la Révélation de nous parvenir aujourd'hui avec la même radicalité illuminative qu'à l'origine, intacte de toute hérésie. C'est là la raison d'être de l'Eglise catholique, que Newman rejoignit le 9 octobre 1845, alors qu'il achevait l'Essai sur le développement.