rayaan a écrit: baqillani a écrit: Amat Allah a écrit: baqillani a écrit:
Et donc ? Pourquoi il a répondu à celui qui lui a posé la question sur l'istawa ? Tu veux que je te raconte les débats de l'imam Abou Hanifa ?
entre une personne qui pose des questions parce qu'elle cherche à comprendre ce qu'elle ne comprends pas et une personne qui pose des questions pour coincer les gens une très grande différence.
Si l'homme a posé la question pour comprendre l'istawa, pourquoi l'imam Malik a dit que c'était un innovateur ?
Pourquoi Ibn Abbas, grand sahabi cousin du prophète
, a-t-il débattu avec les innovateurs khawarij ?
Selon Nâfi’, le captif d’ibn ‘Omar: «Subaïgh l’Iraquien s’interrogerait sur certaines choses du Coran au milieu des troupes musulmanes. Quand il s’est rendu en Égypte, ‘Amr ibn el ‘Âs le fit envoyer à ‘Omar ibn el Khattâb. Quand le messager lui remit la lettre, ‘Omar la lut et demanda après cet homme.
Il est en route, répondit le messager.
Fais attention à ne pas le laisser partir, s’écria ‘Omar, sinon tu risques de recevoir de ma part une punition douloureuse.
Après l’avoir ramené, ‘Omar interpella l’intéressé : «Tu es en quête de nouveautés?» Il se fit apporter sur-le-champ des tiges de palmiers fraîches pour le frapper à tel point qu’il lui laissa des marques sur le dos. Ensuite, il le laissa se rétablir pour le corriger à nouveau. Quand il se rétablit après sa deuxième correction, il le convoqua pour le corriger une troisième fois, mais Subaïgh l’en empêcha en s’exclamant: «Si tu veux me tuer alors, fais-le proprement, mais si tu veux me soigner, sache par Allah! Que c’est déjà fait.» Dès lors, il le laissa retourner sur ses terres. Il écrivit à Abû Mûsa el Ash’arî de ne laisser personne s’assoir avec cet homme; cela fut pour lui d’autant plus pénible.» Rapporté par e-Dârimî (I/55-56). Sheïkh el Islam ibn Taïmiya précise que le deuxième Khalife leva cette mise en quarantaine quand il apprit que l’intéressé s’était repenti de ses maux. Cette punition lui servit plus tard quand les Kharjites vinrent frapper à sa porte. Il leur fit savoir que le sermon du serviteur vertueux (‘Omar) fit ses effets. Voir Majmû’ el fatâwa (4/3-4).
Ibn ‘Abbâs a dit (radhi Allahû 'anhû): «Ne vous asseyez pas avec les gens des passions, car leur présence affecte les cœurs.» El Ibâna d’ibn Batta (438/2).
Lorsqu’on interrogea ibn ‘Omar sur les Qadarites, ce dernier répondit: «Si vous rencontrez ces gens-là, alors dites-leur que je n’ai aucun lien avec eux et qu’ils n’ont aucun lien avec moi.» Rapporté par Muslim (8).
Ma’mar affirme: «Ibn Tâwûs était assis chez lui lorsqu’un individu parmi les mou’tazilites est entré. Il voulut parler, mais ibn Tâwûs se mit les doigts dans les oreilles et dit à son fils: «Mon fils! Mets les doigts dans tes oreilles et tiens-les fort pour ne pas entendre ses paroles.» » Idem. (452/2)
Selon Ismâ’îl ibn Khârija, deux individus parmi les «gens des passions» sont entrés chez ibn Sirîn pour lui dire: «Hé Abû Bakr! Laisse-nous te raconter un hadith?
Non! Répondit-il.
Nous pouvons alors te réciter un Verset du Livre d’Allah?
Non! Insista-t-il, sortez d’ici ou s’est moi qui sors!
Abû Bakr! Lui a fait remarquer l’une des personnes présentes, quel mal y avait-il si tu avais écouté juste un Verset?
J’ai craint, répondit-il, qu’ils me fassent entendre un Verset déformé qui risquerait de s’ancrer dans mon cœur.» E-Dârimî (120/1 n° 397).
Sâlim prétend qu’un homme parmi les «gens des passions» a demandé à Ayyûb: «Je peux te questionner sur un mot?
Ayyûb s’est alors détourné en s’écriant: non! Pas même sur la moitié d’un mot, pas même sur la moitié d’un mot à deux reprises en faisant un signe du doigt. » El Ibâna d’ibn Batta (447/2).
D’après e-Dârimî et ibn Batta, el Hasan disait: «Ne vous asseyez pas avec les gens des passions, n’entamez aucune polémique avec eux, et n’écoutez pas leurs paroles.» Idem. (435/2).
D’après el Âjurrî et e-Lâlakâî, toujours selon el Hasan: «Quelqu’un s’est présenté à lui pour lui dire:
Hé Abû Sa’îd! Je voudrais entamer une polémique avec toi.
Éloigne-toi de moi! Lui a-t-il sévèrement répondu, moi je connais ma religion. Fais plutôt une polémique avec quelqu’un qui doute sur sa religion.» Idem. (444/2).
D’après ‘Abd Allah le fils de l’Imam Ahmed, Abû Qilâba a dit: «Ne vous asseyez pas avec les gens des passions, et ne faites pas de polémiques avec eux car ils risquent de vous faire sombrer dans leur égarement et de troubler vos connaissances.» Idem. (435/2).
Hanbal ibn Ishâq a dit,j’ai entendu dire Abû ‘Abd Allah: «Les innovateurs, il ne convient à personne de s’asseoir avec eux, de les fréquenter, ou de se familiariser avec eux.» Idem. (444/2).
L’Imam Ahmed a dit également : «Nous avions l’habitude d’entendre de la part des gens de sciences que nous avons rencontrés, qu’ils arboraient que l’on puisse parler ou s’asseoir avec les gens égarés.» El Ibana d’ibn Batta (472/2).