Bonjour miniweb,
Il est vrai que le prophète Muḥammad possédait de grands terrains, ce qui était tout à fait normal étant donné qu'il était roi et que la fonction d'un roi est de gouverner sur de grandes surfaces, justement... Des fois je me demande comment un modeste prophète tel que lui a régné alors que le Fils de Dieu lui-même n'a pas régné durant sa vie terrestre... C'est évidemment Muḥammad qui s'est le plus consacré à Dieu, au point d'étendre son royaume à toute l'Arabie en moins de vingt-cinq ans et d'être encore admiré par des milliards de musulmans et de non-musulmans jusqu'ici! La rapidité avec laquelle il a su donner la foi à tant de jeunes gens témoignent du fait qu'il soit aidé par la divinité, tout comme Jésus, six-cent ans auparavant, a pu émerveiller les juifs par ses miracles.
Mais revenons au sujet.
Il est normal que Muḥammad possède beaucoup de territoires, et il les utilisait très sagement. Lorsqu'il était roi de Yathrib, il aurait pu exterminer ses habitants juifs et chrétiens ou encore leur imposer sa religion, mais il leur offrit la sécurité et les laissa vivre chez lui dans une parfaite liberté de culte... Il a fait écrire diverses lettres dont on possède le contenu aujourd'hui promettant son alliance avec les chrétiens notamment jusqu'au jour du Jugement Dernier : "Moi, Mohammed Ibn Abdellah, je prend pour Témoin Dieu [...], je m'engage à protéger vos demeures, vos croix, vos possessions, vos églises et vos monastères, ainsi que vos moines [...] et je suis votre allié jusqu'au Jour du Jugement Dernier. Je m'engage à vous aider, moi et tous les musulmans [...]". Cette tolérance divine, même aujourd'hui la France (pretextée être le pays de la liberté) ne la respecte pas!!
Il avait des territoires et il les gouvernait en tant que roi juste et équitable. Ainsi que les demeures de ses épouses... Je tiens à vous rappeler qu'il ne s'agissait que de modestes demeures, dans celle de Aisha il devait se courber pour rentrer!
Et le fait qu'il offre une maison à chacune de ses épouses témoigne une nouvelle fois de sa tendresse et de son statut d'époux idéal, loin des préjugés qu'on ose lui attribuer en Occident...
Je voudrais bien te demander les dits hadiths pour les esclaves, car il y a un hadith qui dit que : "Je serai ennemi, le Jour de la Résurrection, de ceux qui vendaient des hommes et les achetaient pour les faire esclaves".
(Le christianisme comme l'islam n'ont pas aboli le christianisme, car cela relevait de l'impossible, il était toutefois fortement découragé et haï par les prophètes).
Un hadith dit que lorsque Muhammad se maria à Khadija, elle possédait un esclave : Zayd. Muḥammad, ne supportant pas l'esclavage, le libéra et en fit son fils adoptif. Les serviteurs de Muḥammad ont par la suite témoigné de leur traitement parfait, Anais ayant dit à ce sujet : "Il n'a jamais levé la main, ou crié, ou réprimandé quiconque de ces serviteurs".
Muḥammad avait aussi acheté l'esclave Bilal pour le libérer, et il en fit son muezzin (personne qui appelle à la prière).
Quant à la pauvreté du prophète Muḥammad, je me suis mal exprimé. Il possédait beaucoup de richesses mais il ne les utilisait pas. Il les donnait aux démunis, lui se contentait de vivre dans la pauvreté. Les sources historiques attestant cela :
A'isha, la femme de Muḥammad a dit: "Ô mon neveu, il nous arrivait de voir passer trois nouvelles lunes en deux mois sans que nous ayons allumé un feu (pour cuisiner) dans la maison du Prophète." Son neveu demanda: "Ô ma tante, de quoi vous nourrissiez-vous?" Elle dit: "Les deux choses noires, les dattes et l'eau, mais le Prophète avait des voisins qui possédaient des chamelles qui allaitaient, et ils envoyaient un peu de leur lait au Prophète." (Rapporté dans Sahih Mouslim, #2972, et Sahih Al-Boukhari, #2567)
Sahl Ibn Sa’ad, un des compagnons de Muḥammad, a dit: "Le prophète de Dieu n'a pas vu de pain fait de farine raffinée du moment où Dieu lui a confié la mission de prophète jusqu'à sa mort." (Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #5413, et Al-Tirmizi, #2364)
A’isha, la femme de Muḥammad, a dit: "Le matelas du Prophète sur lequel il dormait, était fait de cuir inconfortable, rembourré avec un peu de fibres de palmier. Un riche lui proposa de lui donner mieux, mais à ce sujet il répondit : O Sayd, la richesse est auprès de Dieu, elle n'est pas ici-bas" (Rapporté dans Sahih Mouslim, #2082, et Sahih Al-Boukhari, #6456)
Amr Ibn Al-Hareth, un des compagnons de Muḥammad, a dit que lorsque le Prophète est mort, il n'a laissé ni argent ni quoi que ce soit d'autre à part sa mule blanche qu'il montait, son épée, et une parcelle de terre qu'il laissa en charité. (Rapporté dans Sahih Al-Boukhari, #2739, et Mosnad Ahmad, #17990)
Malgré ses responsabilités en tant que prophète, enseignant, homme d'État et juge, Mohammed trayait sa chèvre, raccommodait ses vêtements, réparait ses souliers, participait aux tâches ménagères, et visitait les pauvres lorsqu'ils étaient malades. Il aida aussi ses compagnons à creuser une tranchée en retirant le sable avec eux.
Bien avant qu'il n'y eût quelque perspective de succès en vue pour l'islam, et au début d'une longue et pénible ère de tortures, de souffrances, et de persécutions subies par Muḥammad et ses disciples, il reçut une offre intéressante. Un envoyé des chefs païens, Otba, vint à lui et lui dit: "Si tu veux de l'argent, nous amasserons pour toi assez d'argent pour que tu sois le plus riche d'entre nous. Si c'est le règne que tu veux, nous te prendrons comme chef et nous ne prendrons jamais de décision au sujet de quoi que ce soit sans ton approbation. Si tu veux un royaume, nous te couronnerons roi..." On demandait à Muḥammad de ne faire qu'une concession en échange de tout cela: c'était de cesser d'appeler les gens à l'islam. Cette offre ne serait-elle pas apparue tentante à quelqu'un recherchant les privilèges de ce monde? Mohammed était-il hésitant lorsqu'on lui fit cette offre? L'a-t-il refusée par stratégie de marchandage pour laisser la porte ouverte à une meilleure offre? Voici ce que fut sa réponse: {Au nom de Dieu, le tout miséricordieux, le très miséricordieux}, et il récita à Otba les versets du Coran 41:1-38.11
À une autre occasion, et en réponse aux supplications de son oncle qui lui demandait d'arrêter d'appeler les gens à l'islam, la réponse de Muḥammad fut tout aussi décisive et sincère: "Je jure par le nom de Dieu, ô mon oncle! que s'ils mettent le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j'abandonne cela (appeler les gens à l'islam), je ne cesserai jamais jusqu'à ce que Dieu fasse triompher l'islam ou que je périsse en le défendant."
Une autre fois, un voyageur s'arrêta à Médine pour se reposer. Le prophète Muḥammad le laissa dormir chez lui, lui donna ses habits, lui procura de sa nourriture et lui donna de l'argent sans rien demander en retour. Vous imaginez ? Un roi possédant toute l'Arabie et une large surface des pays environnants ? Un roi ayant à sa disposition des millions de musulmans ? Un roi aussi puissant qui laisse un marchand pauvre dormir chez lui et sur son lit ? Je ne peux m'empêcher d'être pris d'admiration en relisant la biographie de cet homme, qui figure à ne pas en douter parmi les plus grandes figures de l'humanité.