Le Dr Valot réussit, malgré le peu de disposition de l'Église, à examiner les cas de « miraculés ». Sa conclusion est sans appel : « Aucune maladie n’ayant fait sa preuve, histologique ou bactériologique, n’est guérie subitement à Lourdes ». Seuls « certains désordres organiques dits psychosomatiques au support physico-chimique mal connu (par exemple : verrues, fistules, ulcères de l’estomac, etc.) peuvent être supprimés ». De même le Dr Mangiapan, directeur du bureau médical de Lourdes de 1972 à 1990, pourtant fervent croyant, avoue : « je ne suis pas arrivé à mettre en évidence, à prouver une intervention de Dieu, qui reste du domaine de la foi ». Le sociologue Gérald Bronner, en travaillant statistiquement sur les travaux de Brendan O'Regan et Caryle Hirshberg (analyse exhaustive des publications scientifiques de 1574 cas de guérisons inexpliquées en milieu hospitalier entre 1864 et 1992), n'obtient pas de différence statistique significative entre les miracles de Lourdes et les rémissions spontanées en milieu hospitalier (soit 1 cas pour 350 000).
Il y a un comité international de 25 médecins aux différentes spécialités qui examinent ces dossiers et il faut l'accord des deux tiers soit 16 pour que le dossier soit accepté et, au vu des miracles acceptés, 68 sur 7000, je pense qu'on peut prendre leurs études pour sérieuses. Il y a de grands professeurs parmi eux. Là c'est juste l'avis de deux médecins mais ils ne sont pas seuls. Et voilà tout ce qu'ils doiventvérifier à partir des documents médicaux des malades, avant et après la guérison :
(1) la maladie doit avoir un caractère de gravité, avec un pronostic défavorable
(2) la réalité et le diagnostic de la maladie doivent être assurés et précis
(3) la maladie doit être uniquement organique, lésionnelle
(4) un éventuel traitement ne doit pas avoir été à l’origine de la guérison
(5) la guérison doit être subite, soudaine, instantanée
(6) la reprise des fonctions doit être complète, sans convalescence
(7) il ne s’agit pas d’une rémission mais d’une guérison durable