Il ne faut pas oublier que l'église catholique a maintenu ses ouailles dans l'ignorance de la Bible pour conserver le monopole polotico-religieux,
Pour ce qui est du nombre de Bible : pendant des siècles, la Bible était copiée puisqu'il n'y avait pas d'imprimerie. Quand on voit l'épaisseur d'une Bible en caractères pas vraiment grands, on imagine le temps qu'il devait falloir pour en copier une à la main. Elles étaient chères, il fallait savoir lire et connaître le latin je suppose. Donc, même si le nombre en avait été plus grand, elles n'auraient été accessibles qu'aux riches, qui savaient lire et connaissaient le latin. Il a donc fallu le XVeme siècle pour que l'inmprimerie puisse en multiplier le nombre et la rendre financièrement plus accessible, sans oublier qu'à cette époque encore, dans les campagnes, les paysans travaillaient aux champs plutot que d'apprendre à lire. Donc il n'y a pas que l'interdiction de l'eglise qui a joué un rôle dans le nombre de Bibles au cours des siècles.
Pour ce qui est de l'interdiction de l'Eglise : Depuis les apôtres, la préoccupation de l'eglise est l'unité dans la foi. De multiples hérésies se sont développés comme par exemple Marcion qui croyait que le Dieu de l'AT n'était pas le même que celui des Evangiles. Les divisions viennent d'où si ce n'est des interprétations différentes des uns et des autres. Certes, la Parole de Dieu doit être connue de tous mais c'est à double tranchant. A partir du XVIII siècle, tous ceux qui n'étaient pas d'accord fondaient leur propre église, selon ce qu'eux comprenaient sans compter tous ceux qui refusent de faire partie d'une église et qui font "leur petite sauce". Comment voudriez-vous qu'une personne se convertisse au christianisme quand un baptiste va lui dire une chose, un catho, autre chose, un TJ, encore autre chose puis un particulier qui dira que toutes ces eglises mentent et que lui a raison ? On lit bien dans le NT que Jesus a "ouvert l'esprit aux écritures" aux pélerins d'Emmaüs qui pourtant devaient connaître leur Thorah du bout des doigts, parce que lire est une chose, comprendre correctement une autre.
Une de mes collègues de travail, athée, m'a dit avoir ouvert la Bible pour tenter de la lire. Arrivée à Noé, quand elle a lu toute la liste d'animaux qui devaient entrer dans l'Arche, elle m'a dit avoir trouvé cela si ridicule, qu'elle a refermé la Bible en concluant que c'était un livre de fables. Si au lieu de la lire seule, elle avait eu l'aide d'un prêtre ou d'un pasteur, elle ne l'aurait peut-être pas refermée en pensant ainsi.
La Bible pour tous, bien sur, mais alors il y a le risque, bien réel, de multiplier les confessions selon l'entendement de chacun et c'est ce qu'a essayé de combattre l'église, peut-être maladroitement, en limitant l'accès à la Bible, et que maintenant elle continue de faire à travers les rencontres oecuméniques.