La faiblesse d’une réglementation dissuasive et une population libérée du poids
des traditions font de l'Afrique un nouveau repaire des touristes sexuels.
regardons plus loin encore
Les 10 grandes destinations du tourisme sexuel
en AfriqueLa faiblesse d’une réglementation
dissuasive et une population libérée du poids des traditions font de l'Afrique
un nouveau repaire des touristes sexuels. DSC_0024.jp, by alentia via Flickr CC.
Grand Baie, la partouzeuse (île Maurice)Grand Baie, c’est
un peu le Saint-Tropez de l’île Maurice. En près de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un
insignifiant village de pêcheurs est devenu le lieu de villégiature de la
bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage. Sur
les plus de 900.000 touristes (pour 2012, les prévisions sont de 980.000 visiteurs) qui séjournent dans l’île du sourire chaque
année, un nombre considérable se dirige immédiatement vers Grand Baie. À la
recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et doré des plages…
Grand Baie, située à l’extrême-nord de Maurice, attire surtout, parce que,
comme n’hésitera pas à vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous
conduira à votre hôtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus
simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.
En 2010, un producteur de films X a même fait sensation, en vendant l’île comme une
vraie destination sexuelle. Il a monté un site Internet dans lequel il met en
scène des femmes sexagénaires effectuant des partouzes avec de très jeunes
Mauriciens. Pour des raisons évidentes, nous ne vous redirigerons pas vers le
site en question.
Toujours est-il que, à Maurice, presque tout le monde a toujours nié
l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel. Les autorités juraient
même leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire.
Jusqu’à ce qu’un rapport du département d’Etat américain cite le pays comme
étant un lieu
d’exploitation de personnes, dont des enfants. Après ces révélations, le gouvernement mauricien a fait voter une série de
lois pour endiguer le phénomène. Mais cela suppose de rendre plus coercitives
les conditions d’entrée à Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne à sucre,
l’autre mamelle de l’économie nationale.
Mauritius, by garybembridge via Flickr CC.Cape Town, l’homosexuelle (Afrique du Sud)Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui débarquent d’avion
avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autorités qui font tout pour
faciliter l’entrée aux visiteurs. Ici, le touriste vient, bien sûr, découvrir
les charmes de la nature et la beauté du paysage. Mais certains viennent, aussi,
goûter aux plaisirs de la chair, masculine de préférence.
La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une
destination privilégiée pour les homosexuels, dans un continent où l’affaire est
encore considérablement taboue. Et il faut dire que les ingrédients sont réunis:
une nature luxuriante, un climat méditerranéen, une forte population gay locale
(et souvent très jeune), et une législation qui n’interdit plus l’homosexualité depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.
De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branché vivant en Occident,
vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus
tellement rêver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud. Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui
affluent chaque année dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism.
Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des
«locaux», comme
les appellent tous ceux qui débarquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs
toutes ses couleurs au quartier gai du Cap. Mais en réalité, les gays sont
partout dans la ville, et l’inévitable prostitution qui va avec. A tel point
que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, la Fondation
Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxénétisme) a
placé Le Cap dans sa liste des endroits à surveiller de près.
Mais ce sont les possibilités de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font
fantasmer les visiteurs. Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop
s’aventurer dans les profondeurs du continent
«si l'homosexualité en Afrique
noire est un mythe ou une réalité», comme le fait observer le sociologue Charles Gueboguo,
spécialiste de la question homosexuelle en Afrique.
The city of
Cape Town, by derek keals via Flickr CC.Banjul, la pédophile (Gambie)Il y a encore une dizaine d’années, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui,
le phénomène a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne
semble s’en offusquer. Banjul, la capitale de la Gambie, pays
minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau, est devenue une destination de choix pour les
amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices
occidentales de très jeunes éphèbes noirs.
C’est le quotidien britannique The Guardian qui décrivait le phénomène dans un reportage
marqué par des détails et des témoignages pour le moins étonnants. Des femmes,
entre 45 et 60 ans, venues tout spécialement des Pays-Bas, de la Belgique, de
Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, à la recherche de plaisirs
interdits… avec de jeunes garçons.
Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire
appliquer de la crème solaire par des adolescents. Là-bas, on les appelle
les
«Marie-Claire», un surnom qu’elles assument sans aucun
état d’âme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le
pays ont l’air consentants.
En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, à
peu près 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappés par un chômage massif et une grande pauvreté des familles. Alors,
quand ils ne rôdent pas aux abords des hôtels à touristes, ils se précipitent,
la nuit tombée, à Sénégambia, tout juste à l’entrée de Banjul.
Ce quartier chaud, à la périphérie Est de la capitale, est le temple de la
drague. Les quinquagénaires blanches viennent y faire leur marché du sexe. Et
les jeunes pubères le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de
déhanchements pour séduire des femmes souvent plus âgées qu’eux de trente ans.
Eux aussi ont un surnom, ce sont les
«bumsters». Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef,
trouvent d’ailleurs très chic d’être vus avec des blanches.
Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo, les vraies affaires entre
les
«Marie-Claire» et les
«Bumsters» se déroulent un peu loin,
dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les
foudres des gérants d’hôtels, dont un grand nombre commence à s’organiser pour
lutter contre le phénomène des
«Marie-Claire». Mais cela n’a pas l’air
de décourager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bénéficient de la
complicité de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent
qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.
aiguisons la pointe de notre courage et dénoncées ces crimes odieux!
la suite
http://www.slateafrique.com/14047/tourisme-sexuel-pedophilie-grandes-destinations-en-afrique