Bonsoir, La figure présentée illustre le manuscrit Damas Umayyad Qur'ān" connu chez les Orientalistes sous le nom de «codex parisino-petropolitanus » qui a été daté à l'époque après 72 AH/691-692CE ou plus probablement durant le dernier quart du 1er (début du 8ème) siècle AH. Il est écrit en écriture kufique ou peut-être tardive ḥijāzī .
Les lettres sont réparties sur toute la page en raison d'une utilisation extensive de l'allongement des connexions horizontales ou d'un espacement régulier des lettres ou des groupes de lettres, indépendamment du fait de faire partie du mot ou non. Les titres des Sourates sont éclairés. L'illumination de ce manuscrit repose sur des motifs qui trouvent leur parallèle avec les mosaïques du Dôme du Rocher à El Qods et la Grande Mosquée des Omeyyades à Damas.
Le codex a plus de 33 feuillets du manuscrit représentent environ 25% du texte coranique il se trouve actuellement au Musée d'art turc et islamique, Istanbul, Turquie
Or Ibn Duqmāq, mais aussi, bien avant lui, Ibn ʿAbd al-Ḥakam (257/871) et plus tard Al-Maqrīzī (845/1442) et Ibn Ḥajar al-ʿAsqalānī (852/1449), apportent que Al-Ḥajjāj b. Yūsuf fit l’écriture du Codex en question, (On est bien loin de la période de la révélation), qu’il était destiné à un usage privé, et il apparaît peu vraisemblable que «cette copie ait été réalisée dans un contexte officiel où des consignes précises auraient été imposées aux copistes ».
Le coût de sa réalisation porte à croire qu’il fut commandé par un personnage de premier plan disposant de ressources considérables
Le recours à cinq copistes montre un souci de rapidité dans l’exécution du codex.
Le travail terminé, il déclara: ‘Quiconque y trouvera une faute d’orthographe recevra trente dinars !’
Les lecteurs du Qu’ran se changèrent jusqu’à l’arrivée d’un lecteur, Il regarda le manuscrit puis vint trouver Al-Hajjaj B.Yusuf ʿ et lui dit:
--J’y ai trouvé une faute d’orthographe !’
– ‘Dans mon codex ?’ demanda Al-Ḥajjāj b. Yūsuf
-- ‘Oui !’ répondit l’homme.
Ils examinèrent le verset
‘Ceci est mon frère : il possède quatre-vingt-dix-neuf brebis’ (Q. 38 : 23).
Le mot naʿja (brebis) était écrit “najʿa”, le jīm placé avant le ʿayn.
Al-Ḥajjāj b. Yūsuf ordonna de corriger ce qui était écrit, puis ordonna de lui donner trente dinars en récompense.
Le texte d’Ibn ʿAbd al-Ḥakam insiste sur la rapidité avec laquelle la copie dut être exécutée, justifiant le recours à plusieurs mains.
Cela expliquerait également pourquoi le codex parisino-petropolitanus, avec son écriture archaïque et devenue rapidement difficile à lire, et n’a pas été utilisé pendant des siècles.
L’auteur François Déroche précise que datant vraisemblablement du premier siècle de l’Islam, ce manuscrit révèle l’état du texte initial du Qur'an ainsi que l’intérêt exceptionnel d’un tel travail est de démontrer la faiblesse des positions défendant l’idée d’une élaboration tardive du Qur'an.
A contrario, l’auteur plaide pour une mise par écrit très rapide du corpus après la mort de Muhammad et souligne le rôle décisif de la transmission orale.
Pour reprendre les citations de F. Déroche qui avait conclu que : All the manuscripts and fragments discussed here so far are volumes in quarto size.24Actually, the literaturedevoted to the ijāzī copies hasmainly paid atten- tion to these larger volumes, although scattered evidence of smaller copies has been known for some time.25 I shall now turn to the Qurʾanic manuscripts of smaller size in order to examine their peculiarities if any in comparison with the larger copies.. It is tempting to surmise that the latter weremeant for public use,
(cf DÉROCHE F., Qurʾans of the Umayyads. A First Overview, Brill, Leiden, 2014
En conclusion, le Qur'an précise :
C'est Nous qui avons envoyé le rappel (Qur'an) et Nous qui le préserverons. Qur'an 15: 9
"Nous avons rendu le Coran facile à retenir" Qur'an 54:22.
Ce qui m’amène à dire clairement que le Qur'an n'a jamais été laissé à part, Il a été étudié, scruté et étudié à nouveau et scruté encore et encore et encore. Il n'y avait pas une seule année dans le long calendrier de 1400 H que le Qur'an a été laissé sans contrôle ou non. Cela signifie que le Qur'an a été regardé, étudié et écrit par des personnes indépendantes de différents endroits géographiques et ensemble, ils forment la profondeur de la connaissance océanique dans les Sciences du Qur'an qui a directement exploité et dépend de la matière première source (Qur'an) et a discuté chaque verset et chaque chapitre à la lettre. Les livres des Sciences du Qur'an sont simplement innombrables à travers les âges.
L’histoire de l'Islam est remplie de savants lumineux qui étaient des lecteurs voraces et des intellectuels qui ont façonné la grande richesse des connaissances que nous trouvons dans les sciences coraniques.
La prochaine revendication de prétendues "incohérences" dans le Qu’ran est une sombre tentative de montrer les écrits des penseurs chrétiens et juifs, qui se montrent très critique sur le Qur'an, et surtout contre le dogme musulman de la perfection du texte sacré, par conséquent, il n'y a aucune raison d'adhérer aux théories «révisionnistes» sur les origines du Qu’ran et l'Islam en général.
Les sources des Orientalismes, leurs affirmations ne reposent le plus souvent que sur allégations orientées et ne sont pas fiables.
C’est comme si je débattrai avec un Chrétien sur les avis des théologiens musulmans sur la falsification de la Bible comme Ibn Hazm par exemple.
c’est un peu pichenette !!!!!!!!!