hanane a écrit:Jésus est le fils puisqu'il a reçu la vie de Dieu.
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Ayant été créé par Dieu, Adam fut le premier “ fils de Dieu ” humain (Gn 2:7 ; Lc 3:38). Lorsqu’il fut condamné à mort pour avoir péché volontairement et fut expulsé du lieu protégé de Dieu qu’était l’Éden, il fut en quelque sorte renié par Dieu et perdit le lien filial qui l’unissait à son Père céleste. — Gn 3:17-24.
Ses descendants naquirent avec un penchant héréditaire au péché. Étant nés de quelqu’un que Dieu avait rejeté, ils ne pouvaient revendiquer la relation de fils de Dieu simplement de par leur naissance. C’est ce que l’apôtre Jean indique en Jean 1:12, 13. Il montre que ceux qui ont reçu Christ Jésus, qui exerçaient la foi dans son nom, se sont vu accorder “ pouvoir de devenir enfants de Dieu [...] nés, non du sang ou d’une volonté de chair ou de la volonté de l’homme, mais de Dieu ”. Ainsi, la filiation par rapport à Dieu n’est pas considérée comme quelque chose que reçoivent automatiquement tous les descendants d’Adam à la naissance. Comme ce texte et d’autres le montrent, depuis qu’Adam est tombé dans le péché, pour que des humains soient appelés “ fils ” de Dieu il faut qu’ils soient reconnus par lui d’une façon particulière. On en a un exemple dans les relations qu’il a entretenues avec Israël.
Lorsque Jésus était sur la terre, les Juifs prétendaient encore avoir Dieu pour “ Père ”. Pourtant, Jésus déclara sans ménagement à certains opposants qu’ils venaient ‘ de leur père le Diable ’, car ils écoutaient l’adversaire de Dieu, accomplissant sa volonté et ses œuvres ; ils montraient ainsi qu’ils n’étaient “ pas de Dieu ”. (Jn 8:41, 44, 47.) Voilà qui montre encore que les descendants d’Adam ne peuvent être fils de Dieu de par quelque ascendance selon la chair, mais avant tout grâce aux relations spirituelles que Dieu peut leur donner d’entretenir avec lui. De plus, ces relations exigent que les “ fils ” gardent la foi en Dieu, en manifestant ses qualités, en se soumettant à sa volonté et en servant fidèlement son dessein et sa cause.
L’Évangile selon Jean met particulièrement l’accent sur l’existence préhumaine de Jésus, “ la Parole ”, et explique que “ la Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle d’un fils unique-engendré et qui vient d’un père ”. (Jn 1:1-3, 14.) Les déclarations de Jésus montrent bien que sa filiation par rapport à Dieu n’a pas commencé seulement avec sa naissance en tant qu’humain, par exemple celle-ci : “ Les choses que j’ai vues chez mon Père, moi je les dis ” (Jn 8:38, 42 ; voir aussi Jn 17:5, 24), et d’autres déclarations explicites faites par ses apôtres sous l’inspiration divine. — Rm 8:3 ; Ga 4:4 ; 1Jn 4:9-11, 14.
Dans son ouvrage (Greek and English Lexicon of the New Testament, 1885, p. 471), Edward Robinson donne de monogénês la définition suivante : “ Unique-né, unique-engendré, c.-à-d. enfant unique. ” W. Hickie (dans Greek-English Lexicon to the New Testament, 1956, p. 123) lui prête aussi le sens d’“ unique-engendré ”. Et un dictionnaire explique : “ μονο- [mono-] ne se rapporte pas à la source, mais à la nature de la provenance. μονογενής [monogénês] signifie donc : unique-engendré, seul engendré, c.-à.-d. sans frère ni sœur, ce qu’on peut rendre [...] simplement par : unique. Il désigne le seul enfant qu’ont des parents, principalement par rapport à eux. [...] Mais il peut également être utilisé dans un sens plus large, sans référence à l’extraction, si bien qu’il veut dire : unique, incomparable, sans pareil. ” — Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament, par G. Kittel, vol. IV, 1942, p. 745, 746.
Voici ce que dit le même ouvrage (p. 747-749) au sujet de l’utilisation de ce terme dans les Écritures grecques chrétiennes, ou “ Nouveau Testament ” : “ Il a le sens de : unique. [...] En [Jean] 3, 16. 18 ; 1 J 4, 9 ; [Jean] 1, 18, la position de Jésus n’est pas simplement comparée à celle d’un fils unique par rapport à son père ; elle est celle du fils unique par rapport à son Père. [...] En J 1, 14. 18 ; 3, 16. 18 ; 1 J 4, 9, en aucun cas μονογενής ne désigne seulement le caractère unique ou incomparable de Jésus ; il est à tous ces endroits expressément assimilé au Fils [...] ou considéré comme tel [Jean] 1, 14. Dans Jn, μονογενής se rapporte à l’extraction de Jésus. Il est μονογενής en qualité d’unique. ”
Les écrits apostoliques présentent ce Fils comme “ le premier-né de toute création ” et comme “ Celui qui est né [forme de génnaô] de Dieu ” (Col 1:15 ; 1Jn 5:18) ; par ailleurs, Jésus lui-même déclare être “ le commencement de la création de Dieu ”. — Ré 3:14.
Jésus est le “ premier-né ” de Dieu (Col 1:15) parce qu’il est la première création de Dieu, appelée “ la Parole ” dans son existence préhumaine (Jn 1:1). Le mot “ commencement ” en Jean 1:1 ne peut désigner le “ commencement ” de Dieu le Créateur puisqu’Il est éternel et n’a pas eu de commencement (Ps 90:2). Il s’agit donc du commencement de la création, lorsque la Parole, son Fils premier-né, a été produite par Dieu.
Jésus est le “ Fils unique-engendré ” (Jn 3:16) en ce sens qu’il est le seul des fils de Dieu, humains ou spirituels, à avoir été créé par Dieu seul, car tous les autres ont été créés par l’intermédiaire ou ‘ par le moyen ’ de ce Fils premier-né. — Col 1:16, 17