Que dit la Bible à ce propos ?
Dans un premier temps, voyons ce que Dieu voulait pour une femme dont le mari mourait. En Deutéronome 25 : 5-9, il est dit : “ Si des frères habitent ensemble et que l’un d’eux soit mort sans avoir de fils, la femme du mort ne peut pas devenir au-dehors la propriété d’un homme étranger. Son beau-frère ira vers elle, il devra la prendre pour femme et consommer avec elle le mariage léviratique. Et voici ce qui devra arriver : le premier-né qu’elle mettra au monde devra succéder au nom de son frère à lui, [qui est] mort, afin que son nom ne soit pas effacé d’Israël.
“ Mais si cet homme ne trouve aucun plaisir à prendre la veuve de son frère, alors il faudra que la veuve de son frère monte à la porte, vers les anciens, et qu’elle dise : ‘ Le frère de mon mari a refusé de maintenir le nom de son frère en Israël. Il n’a pas consenti à consommer avec moi le mariage léviratique. ’ Alors les anciens de sa ville devront l’appeler et lui parler, et il devra se tenir debout et dire : ‘ Je n’ai trouvé aucun plaisir à la prendre. ’ Alors il faudra que la veuve de son frère s’avance vers lui sous les yeux des anciens, qu’elle lui retire la sandale de son pied et lui crache au visage, puis qu’elle réponde et dise : ‘ Ainsi doit-on faire à l’homme qui ne veut pas bâtir la maisonnée de son frère. ’
Nous constatons que Dieu avait pris des dispositions pour qu’une femme veuve sans enfant ne reste pas seule, mais au contraire reçoive une descendance d’un membre de la famille de son défunt mari. A l’époque, une femme seule et sans enfant était sans protection et sans avenir. Le mariage léviratique, en plus, pallie à un problème de transmission d’héritage.
Une histoire biblique nous intéresse en Genèse chapitre 38, c’est celle de Tamar, la femme d’Onân. Lisons-la (je retire ce qui n’est pas indispensable pour que ce ne soit pas trop long) :
Par la suite, Juda prit une femme pour Er son premier-né ; son nom c’était Tamar. Mais Er le premier-né de Juda était mauvais aux yeux de Jéhovah ; aussi Jéhovah le fit mourir. Alors Juda dit à Onân : “ Aie des rapports avec la femme de ton frère, consomme avec elle le mariage léviratique et suscite une descendance à ton frère. ” Mais Onân savait que cette descendance ne serait pas à lui ; voici donc ce qui se produisit : quand il lui arrivait d’avoir des rapports avec la femme de son frère, il laissait le sperme se perdre à terre, pour ne pas donner de descendance à son frère. Or ce qu’il faisait fut mauvais aux yeux de Jéhovah ; il le fit donc mourir lui aussi. Ainsi les jours devinrent nombreux, et la fille de Shoua, la femme de Juda, mourut ; Juda observa la période de deuil. Ensuite il monta, lui et Hira son compagnon l’Adoullamite, vers les tondeurs de ses moutons, à Timna. Et on [l’]annonça à Tamar : “ Voici que ton beau-père monte à Timna pour tondre ses moutons. ” Alors elle ôta de sur elle les vêtements de son veuvage, se couvrit d’un châle, se voila et s’assit à l’entrée d’Énaïm, qui est sur la route de Timna. Quand Juda l’aperçut, aussitôt il la prit pour une prostituée, parce qu’elle avait couvert son visage. Alors il dévia vers elle, près de la route, et dit : “ S’il te plaît, permets que j’aie des rapports avec toi. ” Car il ne savait pas que c’était sa belle-fille. Mais elle dit : “ Que me donneras-tu pour que tu aies des rapports avec moi ? ” À quoi il dit : “ Moi, j’enverrai un chevreau du troupeau. ” Mais elle dit : “ Donneras-tu un gage jusqu’à ce que tu l’envoies ? ” Il reprit : “ Quel est le gage que je te donnerai ? ” À quoi elle dit : “ Ton anneau à cachet, ton cordon et ton bâton qui est dans ta main. ” Alors il les lui donna et eut des rapports avec elle, de sorte qu’elle devint enceinte de lui. Or, environ trois mois plus tard, il arriva qu’on annonça à Juda : “ Tamar ta belle-fille s’est prostituée et voilà même qu’elle est enceinte par suite de sa prostitution. ” Alors Juda dit : “ Faites-la sortir et qu’elle soit brûlée. ” Comme on la faisait sortir, elle envoya dire à son beau-père : “ C’est de l’homme à qui appartiennent ces choses que je suis enceinte. ” Et elle ajouta : “ Examine, s’il te plaît, à qui appartiennent ces choses : l’anneau à cachet, le cordon et le bâton. ” Alors Juda les examina et dit : “ Elle est plus juste que moi, puisque je ne l’ai pas donnée à Shéla mon fils. ” Et il n’eut plus de relations avec elle après cela.
Cette histoire est arrivée avant que Dieu n’ait donné la loi léviratique. Cependant, nous voyons bien qui est condamné par Dieu et qui ne l’est pas.
La loi léviratique montre également que la mort du mari efface le lien de parenté de la femme avec les membres de la famille du défunt lien de parenté qui interdit le mariage en Lévitique 18.
Autrement dit, si une femme devient veuve, elle n’est plus une proche parente du frère du défunt, ou du père du défunt,…