Credo a écrit:@SaelLe mot "suicide"qualifie toujours le fait qu'on attente à sa propre vie. Dans le cas d'un attentat suicide, il y a bien une personne qui attente à sa propre vie mais là, dans le but d'en tuer d'autres. S'il n'ya pas de suicide, on parle d'attentat mais plus d'attentat suicide.
Pour Tumadir, j'ai souris en lisant le fait qu'elle reliait l'acte de Samson à un attentat suicide car, vu ce que nous vivons aujourd'hui, pris au sens littéral, ça peut en paraître un. Dans la Bible, avec un regard de foi, selon un sens spirituel c'est tout autre.
Les philistins sont les ennemis du peuple de Dieu. Ce sont non seulement des païens qui adorent un faux dieu nommé Dagon mais aussi ont récupéré l'arche d'Alliance, qui contient les tables de la Loi donnée à Moïse, pour les mettre dans leur temple. C'est ce qu'on pourrait appeler un sacrilège. (1 Sam. 5,2)
Samson est "nazir" c-à-d consacré à Dieu et cela dès le ventre de sa mère car c'est elle qui le consacre à Dieu avant sa naissance selon ce qu'un ange lui ordonne de la part de Dieu. Il aura pour mission de commencer à délivrer Israel de la domination des philistins.(Juges 13, 1 à 25). Dieu lui donnera une force hors du commun pour assurer cette tâche.
Avant d'en arriver aux extraits cités par Tumadir, Samson s'est laissé séduire par une femme, Dalila, qui, soudoyée par les philistins, veut connaître le secret de sa force. Il finit par le lui dire : sa force est dans sa chevelure. Les philistins vont venir, lui raser la tête, l'arrêter et lui crever les yeux.
Ce qui signifie : Samson étant nazir, aucun rasoir ne doit passer sur sa tête. Donc ce n'est pas que sa force soit dans sa chevelure à proprement parler, mais le fait de lui raser la tête a annulé son nazireat et Dieu lui a retiré sa force puisque les deux , nazireat et force, étaient liés. Il se retrouve aveugle donc dans les ténèbres c--à-d loin de la face de Dieu. Le mal a usé de ruse, de séduction, pour le faire chuter.
Quand arrive l'extrait cité par Tumadir, Samson a réalisé son péché et veut revenir vers Dieu. Pour cela il doit combattre le mal auquel il a cédé : il demande à Dieu de l'aider une dernière fois au moins et sa vengeance n'est ni plus ni moins qu'une revanche sur le mal qui l'a fait chuté, pour monter à Dieu son désir de se racheter en faisant ce qui était sa mission : combattre les philistins.
Il parle de venger un oeil, c'est à dire de retrouver un peu de lumière, de lumière divine, lui qui s'est retrouvé dans les ténèbres, au sens symbolique bien sûr. Il ne s'agit pas que Dieu lui sauve partiellement la vue mais lui offre de revenir vers lui et s'approcher de Dieu c'est entrevoir, même un peu, sa lumière.
Et quand il dit "que je meure avec les philistins" c'est qu'il sait très bien que cet acte va lui couter la vie mais il l'accepte. C'est comme s'il disait à Dieu " que ta volonté soit faite et si je dois mourir pour cela, alors soit. Je me donne à toi". Il s'abandonne à la volonté de Dieu. Il n'y a ni suicide ni attentat là dedans.
Au sens large cela signifie que même si nous chutons, si notre péché nous éloigne de Dieu, pourvu qu'on lui montre notre regret et notre volonté de revenir vers lui, nous pouvons être sûr qu'il nous aidera et nous délivrera. même si ce n'est pas de la façon à laquelle on s'attend.
Amicalement, Credo