mayayu a écrit:malheureusement, je suis déjà dans le doute, quand j'essaie de ne plus douter, je commence à avoir le terrible sentiment que je me mens, je crois en dieu mais de forts arguments me font toujours réfléchir par exemple :
- Dieu est fort, il contrôle tout, créer une créature qui peut décider d'elle même est un peu contradictoire, ce libre arbitre est le titre d'une indépendance de dieu, ça veut dire que dieu ne nous contrôle plus, ce qui est improbable, nous sommes juste alors des marionnettes que Dieu fait jouer...pareil pour ce dit diable(un stupide pantin qui ose contredire dieu alors qu'il n'est qu'un simple jouet à qui Dieu a ordonné de lui désobéir) ,et pour Adam qui a mangé la pomme...tout ceci me donne une idée que j’essaie vainement de contourner; ça me donne l'impression que Dieu a voulu créer son jeu, il a crée un obstacle sans être vraiment un...et des humains...il va décider pour certains d'aller au paradis et pour d'autre parce qu'il le veut d'aller en enfer juste parce qu'ils étaient des marionnettes pas au goût de Dieu...
-je me dis que depuis la nuit des temps on croyait en Dieu, c'était indispensable pour les humains,et cette notion du bien et du mal, pourquoi alors on reste dans ce contexte du bien et du mal pourquoi des anges et des démons? pourquoi un Dieu? pourquoi pas autre chose?
la créature ne décide pas d'elle même pour reprendre ta première affirmation. je nuancerais en disant que pendant un laps de temps que Dieu a décidé d'offrir à cette créature, et dans un contexte bien défini, cette créature est libre de choisir une palette de choix qui s'offre à elle. Eve a choisi de croquer la pomme, une indépendance serait de transformer au gré la pomme en banane, de la faire léviter et éventuellement d'inventer un nouveau fruit. Nous sommes libres dans un contexte délimité pour notre part. Et trouver la raison pour laquelle Dieu fait ceci nous est impossible une fois de plus, notre raison n'est que le résultat d'un apprentissage terrestre totalement limité, Dieu est au délà de tout ceci et faut accepter qu'on ne puisse comprendre ses raisons. L'épreuve de foi est là dedans une fois de plus, sinon celà serait de la politique, on analyserait quel plan à Dieu, est-ce qu'il nous convient, où pas. Une fois de plus il y a ce fossé qui se creuse car pour le croyant il n'est pas en mesure de demander des comptes à Dieu, et celui qui le fait n'est plus dans l'obéissance. C'est ainsi le choix se tranche aussi dans ces aspects. Et je pense qu'il est d'autant puls dur à accepter car de nos jours on se constitue avec des répères plus émancipés, plus en droit de demander des comptes. A l'époque on ne remettait parfois même pas en cause la raison de notre père et mère terrestre, l'homme était prédisposé d'avantage par son éducation à accepter une hiérarchie comme quelque chose de normal et quelque part plus disposé aussi à obéir à Dieu. L'émancipation libérale que beaucoup a juste titre qualifie de satanique, a rompu l'humain de cette chaine hiérarchique et l'a rempli de narcissisme, en a fait l'humain roi, décideur, juge. Et le combat de foi est d'autant plus difficile malheureusement quand on est prédisposé à la non soumission. Je souffre du même problème.
Je me demande aussi souvent, étant quelqu'un de très sensible de nature, empathique à l'extreme envers les animaux et gens, pourquoi Dieu tolère toute cette souffrance. Pourquoi la chaine animale est si brutale? Pourquoi la survie des uns est la mort agonisante des autres. Et peut-etre que ce sentiment de souffrance, si atroce, si appeurant à echelle humaine, n'est rien dans l'absolu, qui peut le concevoir, tout celà nous dépasse. Tout l'enjeu de la religion est de transcender sa condition humaine pour des sphères spirituelles, analyser le pourquoi de la souffrance c'est l'antagonisme complet. Annuler toute possible transcendance pour appliquer un jugement et une compréhension dont le summum est de nature humaine. Et forcément, c'est une abbération.
On partage les même interrogations. C'est sympathique. Je me demande aussi pourquoi.
Je me dis aussi que la religion, quelque part, est une voie à suivre sans qu'on ait toutes les réponses. Avant les considération métaphysiques, les raisons précises, c'est surtout des règles de vie, de comportament envers autrui, de positionnement social, de vision collective, de droiture, qu'on peut adopter, avec l'espoir qu'un jour Dieu puisse nous aider dans notre quete, nous apporter des réponses, un soutien, et ainsi de suite. Tu sais, si t'envisages de dédier ta vie au judo disons, tu ne saura pas avant de commencer ce à quoi celà va t'amèner. Tu peux peut-etre devenir paraplégique, peut-etre tu sera blessé et dépressive, peut-etre cette voie t'apportera équilibre et tu sera un personne radieuse qui aide les autres. Des témoignages t'en auras des milliers chacun différents. De même si tu veux faire une vie de j'sais pas moi, jeune hédoniste libérale, croquer la vie, avoir le puls d'expériences et sensation, celà certain te diront que c'est le comble de la plénitude d'autres te raconteront comment elles ont finie névrosés et pleines de regrets et d'amertume. Avant de te lancer sur une voie il est impossible de savoir tout les virages auquels tu seras confrontés, comment ils influenceront sur ta personne, comme ta vie en sera marqué. C'est valable pour la religion comme c'est valable puor n'importe quel autre choix de vie en fait. Et on choisi pas quelque chose car on sait préalablement comme celà se déroulera dans les moindre détails, c'est une expérimentation. Les gens les plus pieux ont des doutes, c'est une réalité, sauf qu'ils avancent dans cette voie, par la grâce de Dieu ils ont également des moments de lucidité (selon eux évidemment) où tout prend sens et tout s'explique, et si ta quete est sincère, j'ai l'intime conviction que Dieu t'apportera une partie de réponse à tes interrogations. Mais il ne cherchera pas à te persuader d'entamer cette voie, c'est ton libre choix. Et au final, ce qui me semble sûr, c'est que cette voie, bien que parfois dure socialement, marginalisante à notre époque, n'est pas dangereuse (ou énormement moins qu'une quete d'argent, ou de sensation fortes, ou de prestige, concretement parlant). Et la récompense risque d'être merveilleuse.
(je m'excuse pour le roman, mais tes questions sont très intéressantes et je prend plaisir aussi à essayer d'y reflechir, car je suis aussi un homme en proie aux doutes)