Qu’est-ce que la “Géhenne de feu” mentionnée par Jésus?
Le nom Géhenne apparaît 12 fois dans les Écritures grecques chrétiennes. À 5 reprises, le mot “feu” lui est associé. Les traducteurs ont rendu l’expression grecque géénnan tou puros par “feu de l’enfer” (Sa, BFC), “enfer” (Ku), “géhenne de feu” (Jé, TOB) ou “Géhenne ardente” (SO).
Rappel historique: La vallée de Hinnom (Géhenne) se trouvait en dehors des murailles de Jérusalem. Pendant un temps, on y a pratiqué le culte idolâtrique, y compris les sacrifices d’enfants. Au Ier siècle, la Géhenne servait à l’incinération des ordures de la ville. On y brûlait les cadavres d’animaux en les jetant dans le feu, qu’on activait avec du soufre. Les corps des criminels exécutés n’étaient pas jugés dignes d’être ensevelis dans une tombe commémorative, aussi les lançait-on dans la Géhenne. Voilà pourquoi Jésus parle en Matthieu 5:29, 30 du corps jeté tout entier dans la Géhenne. Si le cadavre tombait au milieu du feu constamment entretenu, il se consumait, mais s’il restait accroché sur un bord du profond ravin, sa chair en putréfaction était infestée par les vers ou les asticots toujours présents (Marc 9:47, 48). Aucun humain vivant n’était lancé dans la Géhenne; ce n’était donc pas un lieu où des êtres conscients étaient tourmentés.
En Matthieu 10:28, Jésus invite ses auditeurs à ‘craindre celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne’. Que voulait-il dire? Vous noterez qu’il n’est pas question ici d’être tourmenté dans le feu de la Géhenne; Jésus dit plutôt qu’il faut ‘craindre celui qui peut détruire dans la Géhenne’. S’il parle de l’âme séparément, c’est pour souligner que Dieu peut anéantir toute perspective de vie pour la personne et lui ôter tout espoir de résurrection. Par conséquent, la “Géhenne de feu” désigne la même chose que le “lac embrasé de feu” de Révélation 21:8, à savoir la destruction ou “seconde mort”.
Quelles sont les origines de la croyance à un enfer de feu?
Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”. (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581.) L’enfer de feu de la chrétienté a ses origines dans la religion de l’ancienne Égypte (The Book of the Dead, New Hyde Park, New York, 1960, préfacé par E. Wallis Budge, pp. 144, 149, 151, 153, 161). Le bouddhisme, qui remonte au VIe siècle avant notre ère, en est venu à enseigner l’existence d’un enfer brûlant et d’un enfer froid (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XIV, p. 68). Des peintures de l’enfer que l’on peut voir en Italie, dans certaines églises catholiques, sont d’inspiration étrusque. — La civiltà etrusca (Milan, 1979) de Werner Keller, p. 389.
Mais il faut chercher bien plus loin les véritables origines de cette doctrine qui déshonore Dieu. Les croyances diaboliques rattachées à l’enfer en tant que lieu de tourments diffament Dieu et ont pour auteur le principal calomniateur de Dieu, le Diable (dont le nom signifie “calomniateur”), celui que Jésus a appelé “le père du mensonge”. — Jean 8:44.
Définition de l'enfer: Le mot “enfer” apparaît dans de nombreuses versions de la Bible. Certaines traductions lui préfèrent “le tombeau”, “le séjour des morts”, etc., alors que d’autres se contentent de transcrire les termes originaux parfois rendus par “enfer”, ce qui revient à dire qu’elles les rédigent dans notre alphabet, mais sans les traduire. Quels sont ces termes? Il s’agit de l’hébreu she’ôl et de son équivalent grec haïdês, qui désignent non un lieu de sépulture individuel, mais la tombe commune aux morts. Citons encore le grec géénna, qui est employé comme symbole de la destruction éternelle. Toutefois, dans la chrétienté comme dans de nombreuses religions non chrétiennes, on enseigne que l’enfer est un endroit peuplé de démons, où les méchants sont punis après leur mort (et où, au dire de certains, ils subissent des tourments).
Pourquoi y a-t-il confusion sur le sens que les Écritures donnent au mot enfer?
“Le fait que les premiers traducteurs de la Bible ont invariablement rendu par enfer le mot hébreu Schéol et les termes grecs Hadès et Géhenne, a été cause d’une grande confusion et d’interprétations erronées. La simple transcription de ces mots, par les traducteurs des éditions révisées de la Bible, n’a pas suffi à dissiper la confusion et les fausses conceptions.” — The Encyclopedia Americana (1942), tome XIV, p. 81.
Des traducteurs ont laissé leurs croyances personnelles influencer leur travail et n’ont pas été conséquents dans leur façon de rendre les termes originaux. Ainsi, 1) la version de Saci rend she’ôl par “enfer”, “tombeau” et “fond de la terre”; d’autre part, elle traduit haïdês par “enfer(s)”, et fait de même pour géénna. 2) La Bible des moines de Maredsous rend haïdês par “séjour des morts”, “souterrain séjour” ou “enfer(s)”; par ailleurs, elle écrit “séjour des morts” pour she’ôl et “géhenne” ou “enfer” pour géénna. 3) La Bible de l’abbé Crampon (1905) met “séjour des morts”, “scheol”, “sombre séjour” ou “sépulcre” pour she’ôl; “enfer(s)” ou “séjour des morts” pour haïdês; et “géhenne” ou “enfer” pour géénna. Cette façon de faire obscurcit la signification des vocables hébreu et grecs.
Le nom Géhenne apparaît 12 fois dans les Écritures grecques chrétiennes. À 5 reprises, le mot “feu” lui est associé. Les traducteurs ont rendu l’expression grecque géénnan tou puros par “feu de l’enfer” (Sa, BFC), “enfer” (Ku), “géhenne de feu” (Jé, TOB) ou “Géhenne ardente” (SO).
Rappel historique: La vallée de Hinnom (Géhenne) se trouvait en dehors des murailles de Jérusalem. Pendant un temps, on y a pratiqué le culte idolâtrique, y compris les sacrifices d’enfants. Au Ier siècle, la Géhenne servait à l’incinération des ordures de la ville. On y brûlait les cadavres d’animaux en les jetant dans le feu, qu’on activait avec du soufre. Les corps des criminels exécutés n’étaient pas jugés dignes d’être ensevelis dans une tombe commémorative, aussi les lançait-on dans la Géhenne. Voilà pourquoi Jésus parle en Matthieu 5:29, 30 du corps jeté tout entier dans la Géhenne. Si le cadavre tombait au milieu du feu constamment entretenu, il se consumait, mais s’il restait accroché sur un bord du profond ravin, sa chair en putréfaction était infestée par les vers ou les asticots toujours présents (Marc 9:47, 48). Aucun humain vivant n’était lancé dans la Géhenne; ce n’était donc pas un lieu où des êtres conscients étaient tourmentés.
En Matthieu 10:28, Jésus invite ses auditeurs à ‘craindre celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne’. Que voulait-il dire? Vous noterez qu’il n’est pas question ici d’être tourmenté dans le feu de la Géhenne; Jésus dit plutôt qu’il faut ‘craindre celui qui peut détruire dans la Géhenne’. S’il parle de l’âme séparément, c’est pour souligner que Dieu peut anéantir toute perspective de vie pour la personne et lui ôter tout espoir de résurrection. Par conséquent, la “Géhenne de feu” désigne la même chose que le “lac embrasé de feu” de Révélation 21:8, à savoir la destruction ou “seconde mort”.
Quelles sont les origines de la croyance à un enfer de feu?
Dans la croyance babylonienne et assyrienne des temps antiques, l’“enfer (...) est dépeint comme un lieu plein d’horreurs où dominent des dieux et des démons particulièrement puissants et violents”. (The Religion of Babylonia and Assyria, Boston, 1898, de Morris Jastrow Jr., p. 581.) L’enfer de feu de la chrétienté a ses origines dans la religion de l’ancienne Égypte (The Book of the Dead, New Hyde Park, New York, 1960, préfacé par E. Wallis Budge, pp. 144, 149, 151, 153, 161). Le bouddhisme, qui remonte au VIe siècle avant notre ère, en est venu à enseigner l’existence d’un enfer brûlant et d’un enfer froid (The Encyclopedia Americana, 1977, tome XIV, p. 68). Des peintures de l’enfer que l’on peut voir en Italie, dans certaines églises catholiques, sont d’inspiration étrusque. — La civiltà etrusca (Milan, 1979) de Werner Keller, p. 389.
Mais il faut chercher bien plus loin les véritables origines de cette doctrine qui déshonore Dieu. Les croyances diaboliques rattachées à l’enfer en tant que lieu de tourments diffament Dieu et ont pour auteur le principal calomniateur de Dieu, le Diable (dont le nom signifie “calomniateur”), celui que Jésus a appelé “le père du mensonge”. — Jean 8:44.
Définition de l'enfer: Le mot “enfer” apparaît dans de nombreuses versions de la Bible. Certaines traductions lui préfèrent “le tombeau”, “le séjour des morts”, etc., alors que d’autres se contentent de transcrire les termes originaux parfois rendus par “enfer”, ce qui revient à dire qu’elles les rédigent dans notre alphabet, mais sans les traduire. Quels sont ces termes? Il s’agit de l’hébreu she’ôl et de son équivalent grec haïdês, qui désignent non un lieu de sépulture individuel, mais la tombe commune aux morts. Citons encore le grec géénna, qui est employé comme symbole de la destruction éternelle. Toutefois, dans la chrétienté comme dans de nombreuses religions non chrétiennes, on enseigne que l’enfer est un endroit peuplé de démons, où les méchants sont punis après leur mort (et où, au dire de certains, ils subissent des tourments).
Pourquoi y a-t-il confusion sur le sens que les Écritures donnent au mot enfer?
“Le fait que les premiers traducteurs de la Bible ont invariablement rendu par enfer le mot hébreu Schéol et les termes grecs Hadès et Géhenne, a été cause d’une grande confusion et d’interprétations erronées. La simple transcription de ces mots, par les traducteurs des éditions révisées de la Bible, n’a pas suffi à dissiper la confusion et les fausses conceptions.” — The Encyclopedia Americana (1942), tome XIV, p. 81.
Des traducteurs ont laissé leurs croyances personnelles influencer leur travail et n’ont pas été conséquents dans leur façon de rendre les termes originaux. Ainsi, 1) la version de Saci rend she’ôl par “enfer”, “tombeau” et “fond de la terre”; d’autre part, elle traduit haïdês par “enfer(s)”, et fait de même pour géénna. 2) La Bible des moines de Maredsous rend haïdês par “séjour des morts”, “souterrain séjour” ou “enfer(s)”; par ailleurs, elle écrit “séjour des morts” pour she’ôl et “géhenne” ou “enfer” pour géénna. 3) La Bible de l’abbé Crampon (1905) met “séjour des morts”, “scheol”, “sombre séjour” ou “sépulcre” pour she’ôl; “enfer(s)” ou “séjour des morts” pour haïdês; et “géhenne” ou “enfer” pour géénna. Cette façon de faire obscurcit la signification des vocables hébreu et grecs.