Comment distinguer les vrais des faux. Quelquefois, comme dans les cas de Moïse, d’Éliya, d’Élisha et de Jésus, les prophètes de Dieu opérèrent des œuvres miraculeuses qui attestèrent l’authenticité de leur message et de leur fonction. Néanmoins, il n’est pas dit de tous qu’ils accomplirent de telles œuvres de puissance. Voici, selon Moïse, les trois critères qui faisaient reconnaître le vrai prophète : le vrai prophète parlait au nom de Jéhovah ; les choses prédites se réalisaient (Dt 18:20-22) ; et ses prophéties devaient défendre le vrai culte, être en harmonie avec la parole et les commandements révélés de Dieu (Dt 13:1-4). Ce dernier critère était probablement le plus important et le plus déterminant, car un imposteur pouvait hypocritement se servir du nom de Dieu et sa prédiction, par coïncidence, s’accomplir. Mais le vrai prophète n’était pas uniquement ni même essentiellement quelqu’un qui faisait des prédictions. C’était plutôt quelqu’un qui défendait la justice, et ses messages portaient d’abord sur des principes moraux et sur leur application. Il se faisait l’écho de la pensée de Dieu sur les choses (Is 1:10-20 ; Mi 6:1-12). Par conséquent, il n’était pas nécessaire d’attendre, peut-être des années ou des générations, qu’une prédiction se réalise pour savoir si quelqu’un était un vrai ou un faux prophète. Si son message était en contradiction avec la volonté et les principes révélés de Dieu, c’était un faux prophète. Par exemple, un prophète qui prédisait la paix pour Israël ou pour Juda en un temps où le peuple désobéissait à la Parole et à la Loi de Dieu était forcément un faux prophète. — Jr 6:13, 14 ; 14:11-16.
Plus tard, la mise en garde de Jésus contre les faux prophètes fit pendant à celle de Moïse. Certes, les faux prophètes se serviraient de son nom et produiraient “ des signes et des prodiges pour égarer ”, mais leurs fruits montreraient qu’ils ‘ pratiquent l’illégalité ’. — Mt 7:15-23 ; Mc 13:21-23 ; voir aussi 2P 2:1-3 ; 1Jn 4:1-3.
Jamais le vrai prophète ne prédisait quelque chose simplement pour satisfaire la curiosité. Chaque prédiction se rattachait à la volonté, au dessein, aux principes ou aux jugements de Dieu (1R 11:29-39 ; Is 7:3-9). Souvent, les événements prédits étaient les conséquences de situations existantes ; ce qu’on semait, on le moissonnait. Les faux prophètes, eux, endormaient le peuple et ses dirigeants en leur assurant que, malgré leur conduite injuste, Dieu était toujours avec eux pour les protéger et les faire prospérer (Jr 23:16-20 ; 28:1-14 ; Éz 13:1-16 ; voir aussi Lc 6:26). Ces faux prophètes imitaient les vrais en employant un langage et des actes symboliques (1R 22:11 ; Jr 28:10-14). Quelques-uns étaient de fieffés imposteurs, mais beaucoup étaient manifestement des prophètes devenus dévoyés ou apostats (voir 1R 18:19 ; 22:5-7 ; Is 28:7 ; Jr 23:11-15). Il y avait également de fausses prophétesses (Éz 13:17-23 ; voir aussi Ré 2:20). Un “ esprit d’impureté ” remplaçait l’esprit de Dieu. Tous les faux prophètes devaient être mis à mort. — Ze 13:2, 3 ; Dt 13:5.
Référence rs p. 151 - p. 157 Faux prophètes