Touchés de leurs souffrances, ils se
sont indignés contre ce qu’ils croyaient
des dieux ; châtiés par eux, ils ont
reconnu que ce Dieu qu’ils avaient
d’abord rejeté est le vrai Dieu, et c’est
ainsi que la fin de leur condamnation
est venue.
Tous les hommes, en qui est l’ignorance
de Dieu, sont vains par nature
; ayant vu le bien, ils n’ont pu
connaître Celui qui est ; ayant considéré
les oeuvres, ils n’ont pas connu
l’Artisan.
Mais ceux-là sont malheureux (et leur
espérance est parmi les morts), qui ont
appelé "dieu" des ouvrages de la main
des hommes, or ou argent, productions
de l’art, images des animaux ou pierre
inerte, travail d’un artisan irréfléchi.
Enfin, il le prie pour ses biens, ses
noces, ses enfants ; il n’a point honte
de parler à cette chose sans âme.
Il invoque pour sa santé ce qui est infirme,
et pour sa vie ce qui est mort ; il
appelle à son aide l’objet le plus inerte.