Coeur de Loi a écrit:
Un croyant ne pense pas que la Bible soit de la poèsie.
En vérité, si vous discutez avec un bon exégète ou un bon bibliste, il vous dira très certainement que la Bible n'est pas un livre mais une bibliothèque et que dans cette bibliothèque, il y a quantité de livres qui ont des genres littéraires très différents et qui ne peuvent pas tous s'analyser de la même façon ni se voir attribuer la même considération. Si on lit le
Cantique des cantiques (qui raconte une histoire d'amour entre un homme et une femme par exemple), on ne le lira pas comme on lit le
Lévitique (qui est constitutionnel et légaliste) ni comme on lit l'
Apocalypse (qui est un genre littéraire juif obéissant à des critères très précis de symboles et de figures de style très imagées - le genre apocalyptique est déjà présent dans
Daniel et dans
Ézéchiel et n'a jamais désigné la fin du monde en tant que telle par exemple)
Quoiqu'il en soit, je n'ai pas parlé de
poésie mais j'ai parlé d'approche poétique. Pour moi, la
poétique est à prendre au sens étymologique. C'est une construction littéraire ou langagière écrite, dans laquelle et pour laquelle, la fonction messagère est la priorité essentielle. Elle a priorité sur l'événementiel, sur l'information, sur l'historique ou sur le scientifique.
Mais je peux comprendre que tout croyant n'est pas critique littéraire. D'ailleurs tout croyant n'est pas forcément lettré - loin s'en faut. C'est pourquoi on a besoin d'une clé pour lire un texte.
Sérénité,
Gorax