Dans les études réalisée par l’Institut Israélien de la Démocratie 51% des Juifs d’Israël se déclarent non pratiquants ou laïcs, 30% se disent « traditionnels », c’est-à-dire pratiquant certains commandements, 10% religieux pratiquants et 11% ultra-orthodoxes.
Il y'a alors environ 20% de juifs israéliens qui sont réellement engagés dans une pratique. Ce qui n'est pas énorme. Le reste des juifs ont une autre définition de l'identité juive. Selon Jacques Attali, les conditions de survie de l'état d'Israël exigent de contredire certains idéaux du judaïsme. C'est un sentiment partagé par plus de la moitié des juifs qui se déclarent laïcs : http://www.un-echo-israel.net/Plus-de-la-moitie-des-Juifs
Pendant ce temps, un tiers des leaders du Bouddhisme occidental ont des racines juives. La moitié des participants de la retraite de méditation Vipassana, à coté de Dharamsala en Inde, sont israéliens. Selon une certaine estimation, 3 sur 4 visiteurs occidentaux du centre spirituel du Bouddhisme tibétain et de la résidence du Dalai Lama sont juifs. La plupart des affiches dans les rues de Dharamsala portent des caractères hébraïques : http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=416
Shlomo Sand en sortant son livre polémique et bestseller "Comment le peuple juif fut-il inventé ?" a provoqué de vives réactions qui sont assez surprenante, ma préférée : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/les-racines-et-le-doute-de-l-identite-juive_736405.html
Cet échange avec Jacques Attali est un vrai choc entre 2 visions du Judaïsme totalement opposés. Il y'aurait beaucoup à en dire. On s'aperçoit à quel point le sionisme est éloigné de ce que certains rabbins orthodoxes revendiquent.
Thèse de Shlomo Sand : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205
Synthèse de la critique de la thèse : http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/02/23/comment-le-peuple-juif-a-invente-shlomo-sand/
Devant ces multiples facettes de la question juive, certains sont plus proche de l'Islam, d'autres du Christianisme, voir du Bouddhisme, ou de l'Humanisme marxiste athée militant. Il est donc difficile de l'aborder comme un seul bloc qui dit la même chose et on a des chances de viser le hors-sujet.
Dans une optique chrétienne, les églises présentes sur place ont officiellement condamné le sionisme religieux : http://www.chretiensdelamediterranee.com/article-declaration-de-jerusalem-sur-le-sionisme-chretien-2007-87263284.html
Si on s'en tient au Nouveau Testament, l'épitre aux Romains proposait d'envisager la chose en disant que l'identité juive est selon l'intériorité de la personne. Ce qui laisse encore moins de chance que nous parlions de la même chose que les journalistes et historiens, si nous devons adopter cette définition !
Les implications théologiques au niveau des prophéties sont énormes. De quel retour s'agit-il en 1948 si cette population en question ne ressemble en rien à ce dont il est question dans la Bible ? Rien ne s'est réalisé, que de l'illusion.
"Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu." (Romains 2:28-29)
"la tente qui n'était pas faite de mains d'hommes" (He 9,11 et 24)
"parce que Dieu n'habitait pas les demeures que lui construisaient les humains ni ne s'y faisait servir" (Ac 17,24-25)
L'auteur de l'Epître aspirait à un temple spirituel céleste. Pas au 3e temple que certains veulent construire.
"Ceux qui parlent ainsi font voir clairement qu'ils sont à la recherche d'une patrie. Et s'ils avaient pensé à celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Or, en fait, ils aspirent à une patrie meilleure, c'est-à-dire céleste. C'est pourquoi, Dieu n'a pas honte de s'appeler leur Dieu ; il leur a préparé, en effet, une ville..." (He 11.14-16)
C'est plus que jamais explicite. La patrie d'Israël ne se trouve pas au proche Orient, ici il s'agit bien d'une patrie céleste.
Nous savons également que l'AT le plus répandu est la version du texte des massorètes. La traduction rendue n'était pas celle qu'en faisait les premiers chrétiens :
Actes 15:16-18 - "Après cela, je reviendrai et je relèverai le tabernacle de David, qui était tombé ; et je relèverai ses ruines et le redresserai, afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations qui ont été consacrées à mon nom, dit le Seigneur qui fait connaître toutes ces choses depuis le début du monde.
Comparer avec :
Amos 9:11-12 - "En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, J'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, Et je la rebâtirai comme elle était autrefois, Afin qu'ils possèdent le reste d'Edom et toutes les nations Sur lesquelles mon nom a été invoqué, Dit l'Eternel, qui accomplira ces choses."
Ces deux versions opposent nettement une vision sioniste et de guerre sainte à une vision spirituelle qui se préoccupe de la connaissance de Dieu et non de pouvoir politique.
Étant donné le nombre de filtres par lesquels il faut passer ça remet beaucoup de choses en question. Il y'a le fantôme du Judaïsme et la réalité qui peuvent diverger jusqu'à y être plus étrangers entre eux, que par rapport au Christianisme ou à l'Islam.
Il y'a alors environ 20% de juifs israéliens qui sont réellement engagés dans une pratique. Ce qui n'est pas énorme. Le reste des juifs ont une autre définition de l'identité juive. Selon Jacques Attali, les conditions de survie de l'état d'Israël exigent de contredire certains idéaux du judaïsme. C'est un sentiment partagé par plus de la moitié des juifs qui se déclarent laïcs : http://www.un-echo-israel.net/Plus-de-la-moitie-des-Juifs
Pendant ce temps, un tiers des leaders du Bouddhisme occidental ont des racines juives. La moitié des participants de la retraite de méditation Vipassana, à coté de Dharamsala en Inde, sont israéliens. Selon une certaine estimation, 3 sur 4 visiteurs occidentaux du centre spirituel du Bouddhisme tibétain et de la résidence du Dalai Lama sont juifs. La plupart des affiches dans les rues de Dharamsala portent des caractères hébraïques : http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=416
Shlomo Sand en sortant son livre polémique et bestseller "Comment le peuple juif fut-il inventé ?" a provoqué de vives réactions qui sont assez surprenante, ma préférée : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/les-racines-et-le-doute-de-l-identite-juive_736405.html
Cet échange avec Jacques Attali est un vrai choc entre 2 visions du Judaïsme totalement opposés. Il y'aurait beaucoup à en dire. On s'aperçoit à quel point le sionisme est éloigné de ce que certains rabbins orthodoxes revendiquent.
Thèse de Shlomo Sand : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205
Synthèse de la critique de la thèse : http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/02/23/comment-le-peuple-juif-a-invente-shlomo-sand/
Devant ces multiples facettes de la question juive, certains sont plus proche de l'Islam, d'autres du Christianisme, voir du Bouddhisme, ou de l'Humanisme marxiste athée militant. Il est donc difficile de l'aborder comme un seul bloc qui dit la même chose et on a des chances de viser le hors-sujet.
Dans une optique chrétienne, les églises présentes sur place ont officiellement condamné le sionisme religieux : http://www.chretiensdelamediterranee.com/article-declaration-de-jerusalem-sur-le-sionisme-chretien-2007-87263284.html
Si on s'en tient au Nouveau Testament, l'épitre aux Romains proposait d'envisager la chose en disant que l'identité juive est selon l'intériorité de la personne. Ce qui laisse encore moins de chance que nous parlions de la même chose que les journalistes et historiens, si nous devons adopter cette définition !
Les implications théologiques au niveau des prophéties sont énormes. De quel retour s'agit-il en 1948 si cette population en question ne ressemble en rien à ce dont il est question dans la Bible ? Rien ne s'est réalisé, que de l'illusion.
"Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement ; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu." (Romains 2:28-29)
"la tente qui n'était pas faite de mains d'hommes" (He 9,11 et 24)
"parce que Dieu n'habitait pas les demeures que lui construisaient les humains ni ne s'y faisait servir" (Ac 17,24-25)
L'auteur de l'Epître aspirait à un temple spirituel céleste. Pas au 3e temple que certains veulent construire.
"Ceux qui parlent ainsi font voir clairement qu'ils sont à la recherche d'une patrie. Et s'ils avaient pensé à celle d'où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d'y retourner. Or, en fait, ils aspirent à une patrie meilleure, c'est-à-dire céleste. C'est pourquoi, Dieu n'a pas honte de s'appeler leur Dieu ; il leur a préparé, en effet, une ville..." (He 11.14-16)
C'est plus que jamais explicite. La patrie d'Israël ne se trouve pas au proche Orient, ici il s'agit bien d'une patrie céleste.
Nous savons également que l'AT le plus répandu est la version du texte des massorètes. La traduction rendue n'était pas celle qu'en faisait les premiers chrétiens :
Actes 15:16-18 - "Après cela, je reviendrai et je relèverai le tabernacle de David, qui était tombé ; et je relèverai ses ruines et le redresserai, afin que le reste des hommes cherchent le Seigneur, ainsi que toutes les nations qui ont été consacrées à mon nom, dit le Seigneur qui fait connaître toutes ces choses depuis le début du monde.
Comparer avec :
Amos 9:11-12 - "En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, J'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, Et je la rebâtirai comme elle était autrefois, Afin qu'ils possèdent le reste d'Edom et toutes les nations Sur lesquelles mon nom a été invoqué, Dit l'Eternel, qui accomplira ces choses."
Ces deux versions opposent nettement une vision sioniste et de guerre sainte à une vision spirituelle qui se préoccupe de la connaissance de Dieu et non de pouvoir politique.
Étant donné le nombre de filtres par lesquels il faut passer ça remet beaucoup de choses en question. Il y'a le fantôme du Judaïsme et la réalité qui peuvent diverger jusqu'à y être plus étrangers entre eux, que par rapport au Christianisme ou à l'Islam.