Vivante bien qu’elle le soit, inerte comme une morte, elle le demeure
Au moment où mes yeux sont atrocement en feu dévorant
Je m’efface tôt, non sans espoir ni inquiétude, de ma demeure.
Tout dogme qu’il soit doctrinalement humain ou divin, est sujet à un système d’abrogation des règles et des lois. Comme le divin est assujetti à une stratégie immuable, il devait répondre systématiquement à une étape primitive de faiblesse qui appartient aux moments de la révélation, et par la suite, une fois la puissance établie, à une autre ultérieure où l’abrogation et la révélation prennent fin.
Rien qu’à titre d’exemple :
Si les premiers disciples d’une doctrine divine sont assiégés et susceptible d’encourir un grand danger, Dieu (Exalté-soit-Il) abroge l’interdiction de manger illicite par un verset sur lequel il jettera, au sortir d’une telle circonstance difficile, un voile en abrogeant la règle et non la récitation. Pourquoi ? Connaissant le futur, le Contraignant (Exalté-soit-il) laisse une fenêtre ouverte répondant aux dangereuses circonstances prochaines afin que tout intéressé s’y réfère.
Pourquoi Dieu (Exalté-soit-il) abroge, parfois, la récitation en laissant la règle ? C’est à cause de la variation de dangerosité des circonstances : Si la variation est plus faible, les règles seront maintenues où les versets seront semblables, mais si celle-ci est considérable, Dieu (Exalté-soit-il) rapporte un verset meilleur.
La racine du mot « nessyane » vient du mot « El-nass » dont le sens strict se réfère beaucoup plus à la faiblesse humaine. « Nunsiha » c’est jeter le voile sur les règles en mettant fin à toute récitation jusqu’à ce que l’évènement se répète, ou reporter le verset si on considère la 2ème variante.
Parfois, à une dangereuse circonstance donnée, l’homme étant hâtif de nature, il se demande pourquoi Dieu n’a rien révélé à propos de ça ? Si ce n’est Dieu, qui connait avec exactitude ce que peut receler le futur ? Au bout du tunnel un salut certain attendait le quidam, alors pourquoi une révélation qui sera vite abrogée de récitations et de règles ?
Et Dieu seul le sait.