patience a écrit: tromken a écrit:« laissant la place au dieu caché qu'il est en vérité — le père »
Voila quelque que chose de tout a fais intéressant, comment expliquerais tu ceci ?On peut attribuer à ton propos Dieu caché , ce qui est non visible par conséquent dissimulé, hors pourquoi caché la vérité ?N’est ce pas la place du mensonge, il a lui aussi un Père !!Je ne suis pas sur, que Père soit à cette place!!
Ce qui est caché n'est pas à proprement parler invisible, voyons, et tout ce qui a de la valeur ici-bas est d'ailleurs caché : l'amour par exemple.
En réalité, ce qui est caché ne l'est
que pour la Nature. N'étant en effet pas visible pour elle, ce « caché » n'a pas d'existence réelle pour la Nature. En somme, ne pouvant être prouvé, il lui apparaît intangible, impalpable, inexistant. Il ne peut être enfermé dans les catégories des causes et des conséquences dans lesquelles elle existe. Pour la réalité, ce « caché » n'est pas la réalité — seuls
ses effets sont réels.
C'est-à-dire qu'il lui est caché, murmuré, voilé. Il lui est
insoumis en vérité, c'est-à-dire qu'il est porteur d'un danger pour sa logique, pour ses règles par lesquelles elle contrôle le monde, le démontre et le prouve. Ce « caché » met finalement en question la Réalité naturelle et son visible — ce qui est insupportable pour l'homme réaliste. D'ailleurs, la source de la majorité des conflits prend racines en l'homme dans ce qui est caché : sa liberté, sa passion, ses sentiments, son amour.
En somme, pour la Raison, c'est-à-dire la Nature et ses divinités raisonnables, le Dieu caché , c'est ce « caché » en l'Homme qui échappe aux déterminismes logiques des ce qu'elle peut prouvée ; c'est-à-dire qu'il échappe à
ses vérités. En deux mots : le
père du mensonge, ce sont les vérités naturelles visibles, démontrables — quelles que soient leurs formes : dieux, raisons, dogmes, sciences, etc. Et la vérité, c'est ce que l'homme veut devenir du sein de ses valeurs cachées, quand bien même elles contestent les valeurs visibles.
Le mensonge, c'est
le cocon de la chenille. Il dit à la chenille qu'il n'existe pas de vérité au-delà et que son rêve d'avoir des ailes est une chimère. Et ce mensonge est si solide que le cocon dispose de toutes les preuves visibles pour démontrer cette
fausse vérité vraie à la chenille, ou plus précisément aux papillons qui se cache en elle.
Et la vérité, pour le papillon caché dans la chenille, cette vérité est indémontrable. Le papillon ne l'embrasse et ne la voit que par la foi. Mais il la voit. En somme, cette vérité n'est pas seulement au-delà de la réalité, mais au-delà du bien et du mal. — Dieu n'est pas le bien, il est au-delà du bien, et il faut le chercher au-delà du bien.
C'est pourquoi sa présence ne peut être que celle d'un tombeau
vide, car la dernière et la puissante vérité visible, c'est la mort ! Or, le tombeau vide d'une résurrection, c'est la mise à mort de la mort, de sorte que la vérité devienne chaque homme, ou plutôt chaque
fils de l'homme, chaque papillon, c'est-à-dire les : « Je suis ». Dieu est humaniste en quelque sorte, mais insoumis, irréligieux et adogmatique.