PETITS CONSEILS À L'ÉTAT FRANÇAIS
Par Djamaledine Benchenouf
Je vais essayer de faire court.
Côté français, les relations algéro-françaises ont toujours obéi à ce qui se décline sous la bien commode Raison d'Etat. Coté algérien, le régime qui se sait illégitime, et qui a besoin d'être soutenu, voire imposé par le " parrain" français, a toujours accepté de se soumettre avec un zèle remarqué aux moindres désiratas de celui-ci.
Il serait fastidieux d'aller dans certains détails, dans la compromission à un point inimaginable des "grands serviteurs de l'Etat" algériens avec leurs protecteurs. Cela viendra en temps opportun.
Ce que je voulais souligner surtout, est l'incroyable influence sur la prise de décision française dans les affaires algériennes, de réseaux, de lobbies, de coteries, et autres libéros, qui ont d'un côté des accointances très porteuses avec les potentats algériens, et de l'autre, l'oreille des politiques français qui détiennent le pouvoir de prendre des décisions, et de dicter des orientations.
Ces véritables poissons pilotes, qui parviennent à influencer très fortement la prise de décision française pour tout ce qui concerne l'Algérie, sont donc en contact avec les barons du régime algérien, avec lesquels ils entretiennent des relations très fructueuses, qui se déclinent en gros contrats, en grosses commissions, en entremise intéressée, en grosses enveloppes, et en autres rétributions qui se chiffrent parfois en millions d'euros.
Ils ont barre aussi, par des moyens sonnants et trébuchants, et un lobbiying de toute sorte, sur les médias français, qu'ils parviennent à convaincre de la façon dont il faut traiter de l'information sur l'Algérie.
Côté français, ils ont, comme je l'ai dit, l'oreille des grands et des moyens décideurs français, et de certains intermédiaires qui leur permettent des accès élyséens.
Et très habilement, en collaborant sur le plan du renseignement en tout genre, sécuritaire, politique et économique, ils réussissent à influencer, de façon absolument hallucinante, la prise de décision politique francaise sur l'Algérie, qui produit bien souvent des conséquences désastreuses, et dont le long terme nous dira qu'elles auront été tragiques.
Le cas de la décennie rouge n'a pas encore livré tous ses secrets, sur la façon dont le politique française a été amenée à cautionner des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre, à aider les criminels à blanchir en France, les fortunes qu'ils ont pillé au peuple algérien.
Ces groupes d'influence, très interlopes, dans le sens le plus malsain du terme, sont souvent dotés par leurs compères algériens de grosses sommes, pour financer cash et en sous-main, des campagnes électorales, voire même pour glisser des enveloppes dans les poches de certains de leurs passeurs.
C'est toujours le cas aujourd'hui.
Ces pratiques haïssables, indignes de la politique, et qui creusent dangereusement le fossé et les clivages entre les deux peuples algérien et français, choqueront gravement les opinions publiques des deux pays, lorsque les détails en seront révélés.
Il est temps, pour l'Etat français, de comprendre qu'il est vital pour l'honneur et la sécurité de leur pays, de se détacher de ces poissons pilotes, qui le mènent irrémédiablement à des conséquences qui pourraient être tragiques, pour les deux peuples.
La France a suffisamment fait de mal à l'Algérie, y compris après l'indépendance et jusqu'à aujourd'hui.
Elle doit comprendre qu'il n'est ni de son intérêt, ni du soin qu'elle met à sauvegarder sa réputation d'Etat de droit, de se laisser enfermer dans une raison d'Etat qui n'en est pas une, mais juste une aubaine pour des charognards qui se repaissent de la chair vive d'un pays qui n'est pas mort, et qui ne mourra pas.
La prodigieuse révolution algérienne du 22 février, des manifestants en millions de citoyens pacifiques, que France 24 a chiffré en centaines, puis difficilement en quelques milliers, devrait inspirer sa conduite à l'endroit d'un peuple avec lequel elle a des relations très profondes.
J'espère que la raison l'emportera, sur la raison des larrons.
Djamaleddine BENCHENOUF
Journaliste
Par Djamaledine Benchenouf
Je vais essayer de faire court.
Côté français, les relations algéro-françaises ont toujours obéi à ce qui se décline sous la bien commode Raison d'Etat. Coté algérien, le régime qui se sait illégitime, et qui a besoin d'être soutenu, voire imposé par le " parrain" français, a toujours accepté de se soumettre avec un zèle remarqué aux moindres désiratas de celui-ci.
Il serait fastidieux d'aller dans certains détails, dans la compromission à un point inimaginable des "grands serviteurs de l'Etat" algériens avec leurs protecteurs. Cela viendra en temps opportun.
Ce que je voulais souligner surtout, est l'incroyable influence sur la prise de décision française dans les affaires algériennes, de réseaux, de lobbies, de coteries, et autres libéros, qui ont d'un côté des accointances très porteuses avec les potentats algériens, et de l'autre, l'oreille des politiques français qui détiennent le pouvoir de prendre des décisions, et de dicter des orientations.
Ces véritables poissons pilotes, qui parviennent à influencer très fortement la prise de décision française pour tout ce qui concerne l'Algérie, sont donc en contact avec les barons du régime algérien, avec lesquels ils entretiennent des relations très fructueuses, qui se déclinent en gros contrats, en grosses commissions, en entremise intéressée, en grosses enveloppes, et en autres rétributions qui se chiffrent parfois en millions d'euros.
Ils ont barre aussi, par des moyens sonnants et trébuchants, et un lobbiying de toute sorte, sur les médias français, qu'ils parviennent à convaincre de la façon dont il faut traiter de l'information sur l'Algérie.
Côté français, ils ont, comme je l'ai dit, l'oreille des grands et des moyens décideurs français, et de certains intermédiaires qui leur permettent des accès élyséens.
Et très habilement, en collaborant sur le plan du renseignement en tout genre, sécuritaire, politique et économique, ils réussissent à influencer, de façon absolument hallucinante, la prise de décision politique francaise sur l'Algérie, qui produit bien souvent des conséquences désastreuses, et dont le long terme nous dira qu'elles auront été tragiques.
Le cas de la décennie rouge n'a pas encore livré tous ses secrets, sur la façon dont le politique française a été amenée à cautionner des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre, à aider les criminels à blanchir en France, les fortunes qu'ils ont pillé au peuple algérien.
Ces groupes d'influence, très interlopes, dans le sens le plus malsain du terme, sont souvent dotés par leurs compères algériens de grosses sommes, pour financer cash et en sous-main, des campagnes électorales, voire même pour glisser des enveloppes dans les poches de certains de leurs passeurs.
C'est toujours le cas aujourd'hui.
Ces pratiques haïssables, indignes de la politique, et qui creusent dangereusement le fossé et les clivages entre les deux peuples algérien et français, choqueront gravement les opinions publiques des deux pays, lorsque les détails en seront révélés.
Il est temps, pour l'Etat français, de comprendre qu'il est vital pour l'honneur et la sécurité de leur pays, de se détacher de ces poissons pilotes, qui le mènent irrémédiablement à des conséquences qui pourraient être tragiques, pour les deux peuples.
La France a suffisamment fait de mal à l'Algérie, y compris après l'indépendance et jusqu'à aujourd'hui.
Elle doit comprendre qu'il n'est ni de son intérêt, ni du soin qu'elle met à sauvegarder sa réputation d'Etat de droit, de se laisser enfermer dans une raison d'Etat qui n'en est pas une, mais juste une aubaine pour des charognards qui se repaissent de la chair vive d'un pays qui n'est pas mort, et qui ne mourra pas.
La prodigieuse révolution algérienne du 22 février, des manifestants en millions de citoyens pacifiques, que France 24 a chiffré en centaines, puis difficilement en quelques milliers, devrait inspirer sa conduite à l'endroit d'un peuple avec lequel elle a des relations très profondes.
J'espère que la raison l'emportera, sur la raison des larrons.
Djamaleddine BENCHENOUF
Journaliste