Wiki resume de façon plutot juste:
Dans son livre Sexe et Caractère, Weininger affirme et essaye de prouver scientifiquement que tous les êtres humains sont composés d'une association entre une substancemasculine et une substance féminine. L'aspect mâle serait actif, productif, conscient et moral/logique ; son pendant féminin serait passif, improductif, inconscient et amoral/alogique. En ce sens, la dualité masculin/féminin est une version de la dualité métaphysique traditionnelle esprit/chair.
Cette dualité masculin/féminin que Weininger reconnaît en chaque individu est associée à une thématique morale qui témoigne d'une forte influence d'Emmanuel Kant : chaque individu a le devoir de parvenir à un dépassement de sa composante féminine ou charnelle au profit de sa composante masculine ou spirituelle, ce qui résonne comme un écho à l'impératif catégoriquekantien prescrivant au sujet de dépasser sa partie sensible au profit de sa partie intelligible. Weininger soutient que cette émancipation devrait être réservée aux « femmes masculines », par exemple à certaines lesbiennes, et que la vie d'une femme serait consumée dans la fonction sexuelle, à la fois par l'acte, commeprostituée, et par le produit, comme mère. La femme serait ainsi un « unificateur. » À l'opposé, le devoir de l'homme ou du moins de l'aspect masculin de la personnalité, serait de s'efforcer d'être un génie et de surpasser la sexualité au profit d'un amour abstrait de Dieu, l'absolu, qu'il trouverait en lui-même.
Une part significative de ce livre traite du génie, sans aucun doute écrite d'après son expérience personnelle. Outre son ancrage romantique, cette préoccupation pour le thème du génie témoigne là encore d'influences kantiennes. Weininger affirme que certaines personnes ne seraient pas des génies pour par exemple les mathématiques ou la musique, mais qu'il n'existerait que le génie universel, dans lequel tout existe et a un sens. Il fait la supposition qu'un tel génie serait probablement présent en chacun des individus, à un certain degré.
Dans un autre chapitre, Weininger, lui-même juif converti au christianisme en 1902, analyse l'archétype juif comme étant féminin et ainsi profondément non religieux, sans véritable individualité (âme) et sans sens du Bien et du Mal. Le christianisme est décrit comme étant la « plus haute expression de la plus haute foi », alors que le judaïsme est appelé « l'extrême de la couardise. » Weininger s'en prend à la décadence des temps modernes et l'attribue en grande partie aux influences féminines et donc juives. D'après lui, chacun présente une part de féminité, ce qu'il appelle la « Juiveté. »