Yassine a écrit:
Oui mais le Hadith existe depuis le début. Et c'est bien que tu cites le verset «2.97», car on y voit clairement que c'est l'Ange Gabriel qui a inspiré le Prophète ﷺ.
Les hadiths sont des récits tardifs. Il y a des quantités de preuves de cela. Par exemple le mot
dinar se trouve dans de nombreux Hadiths alors que le
dinar n'a été frappé qu'en 697. Ni Mahomet ni Omar, ni Aïcha n'ont donc jamais prononcé ce mot.
Le verset sourate 2, certe 97 contient un morceau de phrase tronquée qui dit cela
« Dis : celui qui est l’ennemi de Gabriel…
Puis il y a une phrase qui évoque la révélation, mais le morceau de phrase plus haut est une phrase incomplète et sans lien avec la phrase qui suit... elle est très probablement recopiée au mauvais endroit.
Yassine : le Paraclet n'est aucunement le Saint Esprit chrétien. Pour divers raisons...
Le mot Paraclet a une origine : l'évangile de Jean :« Lorsque viendra le Paraclet, que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de Vérité, qui vient du Père, lui me rendra témoignage. Mais vous aussi, vous témoignerez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. » (Jean 15, 26-27).
Nous les chrétiens,nous sommes réalistes. Si Jésus dit un truc, en particulier un truc que la Trinité, nous le croyons.
Donc le Paraclet : c'est l'esprit Saint, selon les évangiles.
Maintenant comment Mahomet est-il devenu le Paraclet ?
Et bien , suite à un mauvais jeu de mot et à une erreur de traduction d'ibn Ishāq !
Au VIIIe siècle, le premier biographe de Mohamed, ibn Ishāq (704-767), cherchera – désespérément (?) - dans les Évangiles, l'annonce de Mohamed. Ne trouvant jamais Mohamed évoqué dans la Bible, Ibn Ishāq se tournera vers le passage de l’Évangile de Jean sur le Paraclet. Il voudra absolument voir dans la promesse du don de l'Esprit Saint (le Parakletos), l'annonce de Mohamed 600 ans plus tard.
Pour transformer Mohamed en Paraclet, ibn Ishāq n'hésitera pas à faire une erreur de traduction. En effet, profitant que l'arabe antique ne possédait pas de voyelles, ibn Ishāq supprimera les voyelles grecques pour les remplacer par d'autres, faussant le sens du mot PARAKLETOS.
En échangeant les voyelles en grec, Ibn Ishāq transformera alors le mot grec PARAKLETOS, conseiller, consolateur, par un autre mot grec, PERIKLYTOS, qui signifie glorieux. Puis ibn Ishāq traduira le mot PERIKLYTOS en arabe. Voilà comment un être « glorieux » se trouve annoncé par les Évangiles. Or, un autre verset du Coran fait parler Jésus le « fils de Marie … : « O Enfant d'Israël, je suis vraiment un messager de Dieu, confirmateur de ce qu'il y a avant moi dans la Thora, et annonciateur d'un messager à venir après moi, dont le nom sera « le Très Glorieux » » (Sourate 61, 6). Voilà, Jésus crédité d'une prophétie dont personne n'avait jamais entendu parler auparavant : il aurait annoncé un prophète surnommé « le Très Glorieux ». Pour un musulman, il ne peut s'agir que de Mohamed et Mohamed se trouve ainsi désigné par un nouveau qualificatif qui deviendra son surnom, Ahmed, le très glorieux.
Le nom du prophète de l'islam est en fait inconnu : Muhammad est un pseudonyme qui n'est présent que quatre fois dans le Coran (Sourate 3, 144 ; Sourate 47, 2 ; Sourate 48, 29 ; Sourate 33, 40). Hassan, un poète contemporain du Prophète, l'appelle indifféremment Ahmad, le très glorieux (selon la Sourate 61, 6), ou Muhammad, le très loué.
Mohamed serait donc Ahmed, le très glorieux, soit le Periklytos en grec, voire le Parakletos !
Mais les recherches épigraphiques contredisent la traduction d'ibn Ishāq. En effet, il existe toujours 70 copies du Nouveau Testament en grec - antérieures à la rédaction du Coran - où Paraclet est écrit PARAKLETOS.
Jamais, sur aucun de ces manuscrits antiques, l'Esprit Saint n'est nommé le PERIKLYTOS, qui signifie « glorieux », comme a voulu le transcrire ibn Ishāq pour justifier Mohamed, ou Ahmed, le glorieux.