Mais bien volontiers mon amie !Le Coran n'interdit pas l'esclavage. Au contraire, en légiférant sur lui, il le légitime de toute la puissance de son origine divine supposée.
Il est vrai que la bonté envers l’esclave est préconisée ainsi que son affranchissement (S. 4, 36), soit par le financement de l'état (S. 9, 60), soit par la charité privée (S. 24, 33 ; S. 2, 177 ; S. 90, 13). Le souci d'adoucir les conditions de l'esclavage a donc prévalu, mais, que ce soit maladresse inconsciente ou subtile cruauté, le seul fait de légiférer sur lui sans l’abolir l'a en fait rendu licite au nom d'Allah.
- La domination du maître sur l'esclave est voulue par Allah : « Dieu a donné aux uns d'entre vous excellence sur les autres. Or, ceux à qui excellence a été donnée n'ont point à rendre leur portion aux esclaves au point qu'il en deviennent égaux. » (S. 16, 71) et Sourate 30 (28).
- L'esclave reste une monnaie d'échange. Affranchir un esclave permet au croyant de racheter un meurtre (S. 4, 92), de se remarier avec la même femme après un divorce un peu hâtif (S. 58, 3) et d'éviter de respecter un serment hasardeux : « Dieu ne s'en prend pas à vous pour la frivolité de vos serments, mais Il s'en prend à vous pour les serments que vous contractez délibérément. L'expiation en sera ... de libérer un esclave. » (S. 5, 89).
- Le concubinage avec les esclaves est licite (S. 4, 3) et sans limite de nombre (S. 23, 1-6 ; S. 3, 50-52 et S. 70, 30). « Vous sont interdites...les femmes, sauf si vous les avez obtenues comme esclaves en toute propriété. Prescription de Dieu sur vous » (S. 4, 23-24). En cas d'adultère, les femmes esclaves sont moins punies que les femmes libres, ce qui semble signifier que l'on ne leur a pas demandé leur consentement : « Si, mariées elles commentent une turpitude, sur elles alors la moitié du châtiment qui revient aux femmes libres mariées. » (S. 4, 25).
- Les esclaves sont bien à la disposition sexuelle de leur maître et ceci de toutes les façons imaginables. Ainsi, à l'occasion d'un verset sur la circulation dans le gynécée, la castration des esclaves hommes est-elle implicitement acceptée. Qu'un simple sous-entendu serve à justifier un tel acte est totalement invraisemblable et conduit à s'interroger sur la nature même du Coran : Mohamed ne semble pas avoir eu conscience de l'impact de ses paroles. « Que les croyantes … ne montent leurs parures qu'à leur mari, ou à leurs fils, ou au fils de leur mari, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou à leur compagnes ou aux esclaves que leurs mains possèdent ou aux domestiques mâles qui n'ont pas le désir, ou aux garçons qui n'ont pas encore puissance sur les parties cachées des femmes » (S. 24, 31). La castration en elle-même n'est pas directement citée, elle ne fait l'objet d'aucune consigne. Mais le seul sous-entendu au sujet des « domestiques mâles qui n'ont pas le désir » la rend légale. Cette autorisation indirecte sera parfaitement comprise puisque des eunuques garderont la Kaaba jusqu'à la fin du XXe siècle.
- Le corps des filles esclaves appartient clairement à leur maître. Ainsi, le viol des filles esclaves et leur prostitution, s'ils ne sont pas recommandés, font-ils l'objet de la miséricorde divine... On peut même se demander si ce n'est pas la victime qui fait l'objet de la miséricorde divine, plutôt que son violeur ! Pour des crimes si graves, le viol et le proxénétisme, l'absence de châtiment est incompréhensible, surtout comparée à la cruauté des châtiments prescrits pour des choses bien moins graves : « Ne contraignez pas vos esclaves femmes à la prostitution si elles veulent le mariage. Les contraint-on ? Dieu est alors, quand elles ont été contraintes, pardonneur, miséricordieux, vraiment ! » (S. 24, 33). Pour un vol, on coupe la main du voleur (S. 5, 38) ; pour un viol, la victime peut espérer le pardon d'Allah … Dans bien des sociétés archaïques, la femme violée, donc victime, s'est ainsi vu transformée en coupable du crime de son violeur. Le Coran s'inscrit dans cet archaïsme.
Le Coran autorise donc par de simples sous-entendus des conduites absolument perverses. Ainsi deviennent licites - ordonnés par Allah -, l'esclavage en général, la castration des esclaves hommes (S. 24, 31), le viol des esclaves femmes (S. 24, 33) et, la pédophilie, puisqu'il est simplement légiféré sur les conditions de divorce des filles pré-pubères (S. 65, 4). À l'opposé, le Coran réglemente des comportements banals par une surabondance de précisions dérisoires. Par exemple, la façon licite de dîner chez son voisin est détaillée jusqu'à l'absurde : « À l'aveugle nul grief, et au boiteux nul grief, et au malade nul grief non plus qu'à vous, de manger dans votre maison, ou dans la maison de votre père, ou dans la maison de votre mère, ou dans la maison de votre frère, ou dans la maison de votre sœur, ou dans la maison de votre oncle paternel, ou dans la maison de votre tante paternelle, ou dans la maison de votre oncle maternel, ou dans la maison de votre tante maternelle, ou dans celle dont vous possédez les clefs, ou chez votre ami. Nul grief à vous, non plus de manger ensemble ou séparément. » (S. 24, 61). Le Coran qui porte l'avenir législatif de la civilisation musulmane, semble avoir été défini au hasard des circonstances de la vie de Mohamed et sans tenir compte de la hiérarchisation des sujets traités.
Finalement, le Coran, en voulant adoucir la condition de l'esclave en terre d'islam, a en fait légitimé l'esclavage de toute la puissance de son origine divine supposée. Mais aucune loi ne peut rendre l'esclavage acceptable, même adouci par Dieu. De nos jours, le quasi esclavage de certains travailleurs immigrés dans les pays musulmans procède de la légitimation coranique de l'esclavage.
Comment toi qui te prétend une bonne musulmane, peux-tu ignorer que le Coran a prescrit l’esclavage et que pendant toute leur longue histoire les peuples musulmans l'ont pratiqué ? Seule la pression des nations chrétiennes a obligé les musulmans à renoncer à l'esclavage...et encore, on le voit encore resurgir ici ou là en terres d'islam !