Les signes de la venue de l'Antichrist.
L'apparition de l'Antichrist ne se fera pas sans que nous en soyons avertis. Plusieurs signes annonceront sa venue et son apparition. Au moins trois événements doivent se produire avant sa manifestation sur la terre :
"Le mystère de l'iniquité," qui agit déjà dans le monde. Il doit s'intensifier (2 Thessaloniciens 2 : 7).
L'apostasie (2 Thessaloniciens 2 : 3).
La "disparition" de celui, et de ce qui le retient encore (2 Thessaloniciens 2 : 7).
Le mystère de l'iniquité.
C'est l'activité secrète des puissances des ténèbres dans le monde entier. Cette activité s'intensifiera, jusqu'à atteindre son maximum. Tout ce que la Bible considère comme sacré sera ridiculisé et rejeté. L'esprit de rébellion prévaudra et l'iniquité grandira, au point que l'amour du plus grand nombre diminuera (Matthieu 24 : 10-12). Toutefois, un reste fidèle demeurera loyal à la foi apostolique qui nous a été révélée par le Nouveau Testament (Matthieu 24 : 13 ; 25 : 10 ; Luc 18 : 7). Grâce à ces fidèles, l'Eglise restera une Eglise combattante, qui continuera à manier l'épée de l'Esprit.
L'apostasie.
Le mot grec "apostasia" signifie "le fait de s'écarter de, de chuter" (2 Thessaloniciens 2 : 3), ou encore "d'abandonner, de se rebeller." Cette apostasie doit se produire à la fin des temps. Des multitudes de "Chrétiens," au sein de l'Eglise professante, abandonneront la vérité biblique.
L'apôtre Paul ainsi que Jésus-Christ, ont dépeint la triste condition de la plus grande partie de l'Eglise visible à l'approche de la fin des temps, sur les plans moral, spirituel et doctrinal (Matthieu 24 : 5, 10, 24 ; 1 Timothée 4 : 1 ; 2 Timothée 4 : 3-4). Paul, en particulier, insiste sur le fait que, dans les derniers jours, les églises seront envahies par des éléments impies.
Cette apostasie dans l'Eglise aura deux dimensions : une dimension personnelle, et une dimension collective. Les apostats pourront proclamer la vraie doctrine et les vrais enseignements du Nouveau Testament, mais ils abandonneront les exigences morales de Dieu (Esaïe 29 : 13 ; Matthieu 23 : 25-28). Beaucoup d'églises tolèreront presque n'importe quoi, en échange de la croissance numérique, de l'argent, de la réussite et de la reconnaissance sociale. L'Evangile de la Croix, ainsi que son appel à souffrir le rejet de la part du monde (Philippiens 1 : 29), à dénoncer radicalement au péché, à se sacrifier pour le Royaume de Dieu, et à se renier soi-même, cet Evangile se fera de plus en plus rare (Matthieu 24 : 12 ; 2 Timothée 3 : 1-5 ; 4 : 3).
L'Histoire de l'Eglise, ainsi que l'apostasie annoncée pour la fin des temps, constituent des avertissements pour tous les Chrétiens, pour qu'ils ne considèrent pas comme acquise la progression continuelle du Royaume de Dieu sur la terre, jusqu'aux derniers temps. A un moment donné de l'Histoire de l'Eglise, la rébellion contre Dieu et Sa Parole prendront des proportions inégalées et stupéfiantes. Le Jour du Seigneur sera celui de la colère de Dieu sur tous ceux qui rejetteront Sa Vérité (1 Thessaloniciens 5 : 2-9).
Toutefois, le Royaume de Dieu et Sa justice remporteront un triomphe final. Mais ce triomphe ne résultera pas du succès grandissant de l'Eglise professante, mais de l'intervention finale de Dieu, qui déversera brusquement sur le monde un juste jugement (Apocalypse 19 à 22).
La "disparition" de ce qui retient l'Antichrist.
Il doit se produire un événement capital et décisif, avant la révélation de "l'homme du péché" et le début du "Jour du Seigneur" et de la Tribulation (2 Thessaloniciens 2 : 2-3). Cet événement, c'est la "disparition" de "quelqu'un," et de "quelque chose," qui retiennent encore le mystère de l'iniquité et l'homme du péché. "Retenir" signifie aussi "faire obstruction, empêcher, freiner." Lorsque ce qui retient l'homme du péché aura disparu, ce sera le commencement du Jour du Seigneur (2 : 6-7).
Paul utilise ici un language énigmatique après avoir fait appel à la mémoire de ses correspondants.
Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous ? Et maintenant vous savez ce qui le retient...
On peut penser que ce qui retient le mal c'est l'action des croyants qui sont décrits comme le "sel de la terre". Quand l'apostasie se produit, le "sel perd sa saveur" et ne sert plus à rien... C'est une première explication. On peut aussi penser que Paul ne voulait pas que ce texte tombe entre les mains de personnes qui en auraient fait mauvais usage. Il faut se rappeler que Paul écrit du temps de l'empereur Néron qui persécutait alors férocement les chrétiens.
Ce qui retient l'anomie (l'anarchie) n'est-ce pas le pouvoir de César? Paul ferait-il allusion à la fin du pouvoir temporel des Etats, pouvoir contre lequel l'Antichrist conspire?