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les martyrs Athees ...

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1les martyrs Athees ... Empty les martyrs Athees ... Sam 17 Fév - 11:37

tibert

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[size=56]Les athées, ces dissidents du monde musulman[/size]

les martyrs Athees ... Capture_decran_2018-02-08_a_18.37.22
Selon un sondage réalisé en 2015 par Gallup dans près de 60 pays, 11% des personnes interrogées se disaient athées. Dans certains pays où la pression religieuse est forte, l'athéisme peut être condamnable par la peine de mort. 
©Photo de Jeremy Yap sur Unsplash



Dieu n'existe pas. Pour les athées. Soutenir une telle idée est une gageure pour celles et ceux qui vivent dans des pays où le poids de la religion musulmane demeure considérable. Sur Internet, ils donnent de plus en plus de la voix, souvent sous couvert d'anonymat.



08 fév 2018
Mise à jour 09.02.2018 à 13:58
par
Léa Baron


dans


  • Accueil
  • Info



Etre athée « c’est comme être un extraterrestre sur une autre planète ». Omar, Algérien, témoigne en 2016 au micro d’Arte Radio dans le documentaire sonore « Athées à la menthe ». Un autre témoin interviewé raconte qu’il fait mine de respecter le ramadan pour que ni ses voisins ni même sa femme ne soupçonnent son abandon de l'islam. Il se méfie de tout le monde parce que « le peuple lui-même est inquisiteur ». Etre athée interroge et dérange, en premier chef, dans le giron familial prompt, parfois, à rejeter l'apostat qui ne veut plus croire. Un autre témoin ajoute plus grave : « avec l’intégrisme ambiant, être athée c’est se condamner à mourir. »

Condamnation à mort


Ostracisme, discrimination, rejet, persécution ou encore condamnation pouvant aller de l'amende jusqu'à la peine de mort, touchent ceux qui osent afficher publiquement leur rejet de la croyance.

Dans 13 pays, l'athéisme est ainsi passible d’une condamnation à mort selon un rapport de l’International humanist and ethical union publié en 2013 sur le sujet.

Liste des pays où l'athéisme est condamnable par la peine de mort :


Mauritanie, Soudan, Somalie, Nigeria, Yémen, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Iran, Pakistan, Afghanistan, Maldives et Malaisie.
Dans la plupart de ces pays, le blasphème est aussi considéré comme une preuve d’apostasie (voir l'encadré lexique ci-dessous).

Lexique 




  • athée : qui ne croit pas en Dieu
  • apostat : qui a renié la foi
  • agnostique : sceptique en matière de religion 
  • non-croyant : qui n’appartient pas à une confession religieuse et n’a pas la foi
  • laïcité : en France principe de séparation de la société civile et de la société religieuse


« Un musulman qui sort de l’islam est condamné à mort selon le droit musulman classique. Plusieurs pays s’inspirent de ces écoles du droit musulman classique pour établir leur loi », explique Houssame Bentabet, sociologue et doctorant à l’EHESS. Il écrit une thèse sur l’abandon de l’islam. Pourtant « le texte coranique est vide de toute condamnation à mort de l’apostat. Il va dans le sens d’une liberté de croire. » 

 « Le Coran ne dit pas : tuez l’apostat. L’apostasie, c’est une chose dite dans la charia mais qui n’existe pas dans le texte coranique », rappelait aussi la physicienne et professeure à l’université de Tunis, Faouzia Charfi dans Maghreb-Orient Express sur TV5MONDE. 

« Dans le Maghreb, on va parler de liberté de croire, de penser mais critiquer la religion ou l'institution religieuse est toujours condamnable en général », souligne Houssame Bentabet.

Waleed Al Husseini, Raif Badawi


Les condamnations sont récurrentes. Dans son article « L’athéisme face aux pays majoritairement musulmans », l’historien Dominique Avon, professeur d’Histoire à l’Université du Maine en France et spécialiste du sujet à l'Institut du pluralisme religieux et de l'athéisme, évoque de nombreux cas de condamnations à la prison notamment en Egypte, au Bangladesh, en Algérie. 

L'un des cas qu'il cite est l'un des plus médiatisés ces dernières années, celui du jeune Palestinien : Waleed Al-Husseini. La lecture du Coran et de différents textes le convainquent d'abandonner l'islam. Une position et une réflexion qu'il partage sur un blog. Son athéisme est alors considéré comme "une menace à la sécurité nationale". Il écope de 10 mois de prison où il subit des violences physiques et des interrogatoires interminables. Il finit par trouver asile en France où il milite aujourd'hui pour l'athéisme. 

Accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam, le blogueur Raif Badawi purge, lui, une peine de 10 ans de prison en Arabie saoudite où il doit recevoir 1000 coups de fouet. Son crime ? Avoir plaidé sur son blog pour la laïcité, la liberté d'expression et le droit des femmes.
A lire aussi:
Rencontre avec Ensaf Haidar, militante pour la libération de son mari, Raif Badawi.

 
L'athéisme, en soi, n'est pas le problème. Le revendiquer à haute voix l'est.

Ahmed Benchemsi

Dans un article de 2015 "Invisible atheists", Ahmed Benchemsi directeur de communication auprès de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch, avance qu'en réalité ces athées dérangent parce qu'ils mettent en lumière l'hypocrisie et les contradictions de certaines sociétés musulmanes : « Dans le monde arabe d'aujourd'hui, ce n'est pas la religiosité qui est obligatoire ; c'est l'apparence de celle-ci. Les attitudes et les croyances non religieuses sont tolérées tant qu'elles ne sont pas visibles. L'hypocrisie sociale donne une marge de manœuvre aux modes de vie laïques, tout en préservant les apparences religieuses. L'athéisme, en soi, n'est pas le problème. Le revendiquer à haute voix l'est. Ainsi, ceux qui rendent public leur athéisme dans le monde arabe se battent moins pour la liberté de conscience que pour la liberté d'expression.»
 

11% d'athées dans le monde


Aujourd'hui, il est difficile de mesurer le nombre exact d'athées. Une étude publiée par l'institut de sondage américain Gallup en 2015 réalisé auprès de plus de 60 000 personnes dans une soixantaine de pays révélait que 11% des personnes interrogées se disent ouvertement athées. Contre 13% trois ans auparavant. La Chine compte le plus grand nombre de personnes se revendiquant athées (61%). Alors que la Thaïlande reste globalement le pays le plus religieux (94% des personnes disent croire en Dieu), suivie de l'Arménie (93%) et du Bangladesh (93%). 
Alors qu'il est si difficile dans certains pays d'assumer son athéisme, pourquoi certain.e.s décident d'abandonner l'islam ? Le journaliste américain, Brian Whitaker qui a enquêté sur le sujet pour son livre "Arabs Without God: Atheism and Freedom of Belief in the Arab World" (Des Arabes sans dieu : athéisme et liberté de croyance dans le monde arabe, 2014), assure que les gens qu'il a rencontrés n'ont pas abandonné l'islam à cause de la montée du terrorisme, de l'islamisme radical ou des faits d'arme du groupe Etat islamique ces dernières années. 

Comme Waleed Al-Husseini, d'ex-musulmans viennent à l'athéisme par réflexion personnelle, remettant en cause des textes et des dogmes dont ils trouvent certains aspects illogiques, et dans lesquels clairement ils ne se retrouvent plus. 

« Il y a aussi des facteurs qui peuvent être liés à la manière avec laquelle on vit cet islam, la manière dont il est véhiculé et compris, vécu dans la société occidentale ou musulmane en général », explique le doctorant Houssame Bentabet. C'est-à-dire une religion stigmatisée, parfois assimilée au fondamentalisme alors difficle à assumer. 

Voix dissidentes sur Internet


L'athéisme n'a pas toujours été dénoncé et condamné avec autant de force. Au milieu du XXe siècle, la parole était plus libre. Des intellectuels de gauche souvent, des universitaires critiquent publiquement la religion ou revendiquent leur athéisme. C'était avant la montée de la religiosité, du conservatisme dans les années 1980 notamment en Egypte. 

Aujourd'hui, ce sont de jeunes athées qui prennent la parole. « Aujourd'hui, il y a de plus en plus de personnes qui se déclarent athées parce qu'ils le vivaient secrètement avant », précise Houssame Bentabet. Ils sont peu à se dévoiler, mais ces voix dissidentes sont de plus en plus nombreuses à s’exprimer sur les réseaux sociaux sous couvert d'anonymat sous peine de s'exposer à de graves sentences comme Raif Badawi et Waleed Al-Husseini. Cette « expression visible de l’athéisme fait surface à la fin des années 2000 », observe l’historien Dominique Avon.

« Internet a fait apparaître un athéisme qui était pratiquement ignoré jusqu’ici. Cela a fait connaître l’athéisme à un certain nombre de personnes de ces régions-là, plutôt jeunes, plutôt éduquées », souligne Patrice Dartevelle, Secrétaire général de l’association belge des athées. Il a coordonné un ouvrage sur l’athéisme dans le monde. 

C’est aussi par ce biais que certains montent des réseaux d'entre-aide ou appellent à l’aide. « De plus en plus, sur les réseaux sociaux nous recevons des demandes d’aides d’athées, des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, des Egyptiens, des Palestiniens... Souvent ils ont juste besoin de discuter un peu parce qu’ils sont vraiment tous seuls et complètement perdus. Il y en a qui veulent militer pour l’athéisme là-bas. On se trouve vraiment démunis face à leurs appels », raconte Jean-François Jacobs, qui s’occupe des réseaux sociaux notamment de l’association belge des athées. 

Conseils d'ex-musulmans


D'autres se regroupent dans des comités d’ex-musulmans et militent hors de leur pays pour donner de la voix à l’athéisme. L'Iranienne Maryam Namazie créé ainsi en 2007 le Conseil des ex-musulmans de Grande-Bretagne. Un équivalent existe en France sous l'impulsion de Waleed Al-Husseini. 

Houssame Bentabet l'a remarqué depuis qu'il a commencé sa thèse en 2014 - avant les attentats contre Charlie Hebdo et l'hypermarché casher à Paris : les langues se délient. « D'ex-musulmans acceptent aujourd'hui plus facilement de me livrer leur témoignage. La liberté de parole commence à s'installer », nous explique-t-il. 

Certains parlent d'un nouveau mouvement d'athéisme qui enfle. « Le bouillonnement actuel du monde arabe est à comparer à celui de la Révolution française », écrit l'écrivain Omar Youssef Suleiman en octobre 2014 dans Aseef22 . « Celle-ci avait commencé par le rejet du statu quo. Au départ, elle était dirigée contre Marie-Antoinette et, à la fin, elle aboutit à la chute des instances religieuses et à la proclamation de la république. Ce à quoi nous assistons dans le monde musulman est un mouvement de fond pour changer de cadre intellectuel, et pas simplement de président. Et pour cela des années de lutte seront nécessaires. »
A lire aussi
Religion : être athée sans danger ? AMIS CROYANTS "que la paix de votre dieu ( inexistant ) garde vos cœurs  cool

2les martyrs Athees ... Empty Re: les martyrs Athees ... Ven 2 Mar - 14:18

yacoub

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Il y a l'athée musulman, il y a l'agnostique musulman, il y a le musulman qui veut changer pour le christianisme. Celui là il a intérêt à quitter son pays s'il est musulman.

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

tibert

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[size=46]https://twitter.com/MEMRIReports/status/969489616880525313VIDEO - En Egypte, un athée expulsé d'un plateau TV, accusé de "maladie mentale"
Par Hadrien Mathoux
Publié le 02/03/2018 à 19:22
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Lors d'une émission de la télévision égyptienne, un jeune homme ayant affirmé son athéisme a été expulsé du plateau et invité à se rendre à l'hôpital psychiatrique, par un présentateur dans un état second.
La scène est difficile à croire. Elle s'est déroulée le 11 février sur le plateau de la chaîne égyptienne Alhadath Alyoum TV. L'Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (MEMRI) l'a relayée ce vendredi, diffusant la vidéo de ce moment surréaliste où un jeune homme athée est expulsé d'un débat pour avoir eu l'outrecuidance… de ne pas croire en Dieu.
Dans cette séquence, le calme du "mécréant" contraste avec l'hystérie bigote du présentateur télé, Mahmoud Abd Al-Halim. Le jeune homme, qui s'appelle Mohammad Hashem, énonce son opinion tout à fait tranquillement : "Je suis athée, cela veut dire que je ne crois pas en l’existence de Dieu. Je ne crois pas en Lui." Une affirmation qui fait d'abord réagir un troisième homme présent sur le plateau, le cheikh Mahmoud Ashour, membre de l'université cairote d'Al-Azhar : "Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ça ?". Mohammad Hashem répond de manière polie : "Je n’ai pas besoin de la religion pour avoir des valeurs morales, ou pour être un membre productif de la société".
[size=34]"Je suis désolé, Mohammad mais vous ne pouvez pas rester avec nous dans l’émission"

Il n'en fallait pas plus pour déclencher la colère éruptive du présentateur égyptien, qui apostrophe sans ménagements son invité : "Qui vous a créé ? Comment existez-vous dans ce monde ?". Son interlocuteur tente alors de lui expliquer qu'il adhère plutôt à la théorie du Big Bang, présentant "beaucoup plus de preuves que le créationnisme, ce à quoi Mahmoud Abd Al-Halim répond : "Parlez arabe ! Vous êtes en Egypte,et vous vous adressez à des personnes normales, donc n’utilisez pas des grands mots sans raison."....
[/size]
les martyrs Athees ... Oba-icon

Surréaliste, l'échange se poursuit par une excommunication express du jeune athée par le présentateur : "Vous êtes confus, et pas digne de confiance. Vous niez l'existence de Dieu, et rejetez notre religion et nos principes". Un crime de lèse-divinité pour le "journaliste" fanatisé, qui achève le débat d'un ton péremptoire : "Vous offrez l’athéisme ! Vous offrez l’hérésie ! Je m’excuse auprès des téléspectateurs pour avoir un Egyptien de ce genre-là dans notre émission. Je suis désolé, Mohammad mais vous ne pouvez pas rester avec nous dans l’émission. Parce que vos idées sont inappropriées, je suis triste de le dire. Nous ne pouvons promouvoir des idées si destructrices."

L'athéisme en danger en Egypte


C'est alors que le cheikh Mahmoud Ashour reprend la parole pour diagnostiquer… la folie du jeune athée. "Ecoutez, chez Mohammad, vous avez besoin d’un traitement psychiatrique. Beaucoup de jeunes personnes aujourd’hui souffrent de maladies mentales, en raisons de circonstances matérielles ou mentales…". Evidemment, le présentateur embraie, enjoignant Mohammad Hashem de "quitter le studio pour aller directement à l’hôpital psychiatrique". Le jeune homme s'exécutera avec un sourire navré.
Ridicule, voire risible, la séquence n'en est pas moins révélatrice de l'ambiance actuelle en Egypte, où le rigorisme moral fait des ravages et la liberté de conscience menacée : le Parlement égyptien s'apprête en effet à étudier un projet de loi visant à criminaliser l'absence de croyance en Dieu.


Lire aussiL'Egypte prépare une loi pour criminaliser l'athéisme

5les martyrs Athees ... Empty Re: les martyrs Athees ... Dim 3 Juin - 15:34

yacoub

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Il y a des pays musulmans qui condamnent à mort les personnes athées notamment l'Arabie ou l'Iran

http://apostats-de-lislam.xooit.org/index.php

6les martyrs Athees ... Empty Re: les martyrs Athees ... Dim 3 Juin - 20:21

GRIT

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yacoub a écrit:Il y a des pays musulmans qui condamnent à mort les personnes athées notamment l'Arabie ou l'Iran

grit a écrit:Ce qui prouve que les religions extrémistes ne sont pas en accord avec l'enseignement du coran.

Dieu est TOLERANT, PARDONNEUR et MISERICORDIEUX = sourate 40: 7

Dieu a créé l'homme avec le LIBRE-ARBITRE =[size=24] Muhammad n'étant qu'un  AVERTISSEUR = sourate 35: 23, 24 = sourate 41: 4, 5, 6


Aucun humain, prophète soit-il, ne doit imposer Sa religion à son prochain =  sourate 88: 22

C'est Dieu qui demandera des comptes à chaque humains (croyant ou athée) quand viendra le Jour de son Jugement  = c'est Lui SEUL qui Juge et qui châtie = sourate 88: 24, 26

Donc, les "religions" qui s'arrogent le droit de mettre à mort un athée, ou un croyant d'une autre religion, se met en OPPOSITION avec la Volonté de Dieu, en USURPANT Sa Place de Souverain Seigneur du ciel et de la terre.






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7les martyrs Athees ... Empty Re: les martyrs Athees ... Ven 13 Juil - 12:53

Starheater

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tibert a écrit:cry  
[size=56]Les athées, ces dissidents du monde musulman[/size]

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Selon un sondage réalisé en 2015 par Gallup dans près de 60 pays, 11% des personnes interrogées se disaient athées. Dans certains pays où la pression religieuse est forte, l'athéisme peut être condamnable par la peine de mort. 
©Photo de Jeremy Yap sur Unsplash



Dieu n'existe pas. Pour les athées. Soutenir une telle idée est une gageure pour celles et ceux qui vivent dans des pays où le poids de la religion musulmane demeure considérable. Sur Internet, ils donnent de plus en plus de la voix, souvent sous couvert d'anonymat.





08 fév 2018
Mise à jour 09.02.2018 à 13:58
par
Léa Baron


dans


  • Accueil
  • Info



Etre athée « c’est comme être un extraterrestre sur une autre planète ». Omar, Algérien, témoigne en 2016 au micro d’Arte Radio dans le documentaire sonore « Athées à la menthe ». Un autre témoin interviewé raconte qu’il fait mine de respecter le ramadan pour que ni ses voisins ni même sa femme ne soupçonnent son abandon de l'islam. Il se méfie de tout le monde parce que « le peuple lui-même est inquisiteur ». Etre athée interroge et dérange, en premier chef, dans le giron familial prompt, parfois, à rejeter l'apostat qui ne veut plus croire. Un autre témoin ajoute plus grave : « avec l’intégrisme ambiant, être athée c’est se condamner à mourir. »

Condamnation à mort




Ostracisme, discrimination, rejet, persécution ou encore condamnation pouvant aller de l'amende jusqu'à la peine de mort, touchent ceux qui osent afficher publiquement leur rejet de la croyance.

Dans 13 pays, l'athéisme est ainsi passible d’une condamnation à mort selon un rapport de l’International humanist and ethical union publié en 2013 sur le sujet.

Liste des pays où l'athéisme est condamnable par la peine de mort :




Mauritanie, Soudan, Somalie, Nigeria, Yémen, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Iran, Pakistan, Afghanistan, Maldives et Malaisie.
Dans la plupart de ces pays, le blasphème est aussi considéré comme une preuve d’apostasie (voir l'encadré lexique ci-dessous).

Lexique 






  • athée : qui ne croit pas en Dieu
  • apostat : qui a renié la foi
  • agnostique : sceptique en matière de religion 
  • non-croyant : qui n’appartient pas à une confession religieuse et n’a pas la foi
  • laïcité : en France principe de séparation de la société civile et de la société religieuse


« Un musulman qui sort de l’islam est condamné à mort selon le droit musulman classique. Plusieurs pays s’inspirent de ces écoles du droit musulman classique pour établir leur loi », explique Houssame Bentabet, sociologue et doctorant à l’EHESS. Il écrit une thèse sur l’abandon de l’islam. Pourtant « le texte coranique est vide de toute condamnation à mort de l’apostat. Il va dans le sens d’une liberté de croire. » 

 « Le Coran ne dit pas : tuez l’apostat. L’apostasie, c’est une chose dite dans la charia mais qui n’existe pas dans le texte coranique », rappelait aussi la physicienne et professeure à l’université de Tunis, Faouzia Charfi dans Maghreb-Orient Express sur TV5MONDE. 

« Dans le Maghreb, on va parler de liberté de croire, de penser mais critiquer la religion ou l'institution religieuse est toujours condamnable en général », souligne Houssame Bentabet.

Waleed Al Husseini, Raif Badawi




Les condamnations sont récurrentes. Dans son article « L’athéisme face aux pays majoritairement musulmans », l’historien Dominique Avon, professeur d’Histoire à l’Université du Maine en France et spécialiste du sujet à l'Institut du pluralisme religieux et de l'athéisme, évoque de nombreux cas de condamnations à la prison notamment en Egypte, au Bangladesh, en Algérie. 

L'un des cas qu'il cite est l'un des plus médiatisés ces dernières années, celui du jeune Palestinien : Waleed Al-Husseini. La lecture du Coran et de différents textes le convainquent d'abandonner l'islam. Une position et une réflexion qu'il partage sur un blog. Son athéisme est alors considéré comme "une menace à la sécurité nationale". Il écope de 10 mois de prison où il subit des violences physiques et des interrogatoires interminables. Il finit par trouver asile en France où il milite aujourd'hui pour l'athéisme. 

Accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam, le blogueur Raif Badawi purge, lui, une peine de 10 ans de prison en Arabie saoudite où il doit recevoir 1000 coups de fouet. Son crime ? Avoir plaidé sur son blog pour la laïcité, la liberté d'expression et le droit des femmes.
A lire aussi:
Rencontre avec Ensaf Haidar, militante pour la libération de son mari, Raif Badawi.

 
L'athéisme, en soi, n'est pas le problème. Le revendiquer à haute voix l'est.

Ahmed Benchemsi

Dans un article de 2015 "Invisible atheists", Ahmed Benchemsi directeur de communication auprès de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch, avance qu'en réalité ces athées dérangent parce qu'ils mettent en lumière l'hypocrisie et les contradictions de certaines sociétés musulmanes : « Dans le monde arabe d'aujourd'hui, ce n'est pas la religiosité qui est obligatoire ; c'est l'apparence de celle-ci. Les attitudes et les croyances non religieuses sont tolérées tant qu'elles ne sont pas visibles. L'hypocrisie sociale donne une marge de manœuvre aux modes de vie laïques, tout en préservant les apparences religieuses. L'athéisme, en soi, n'est pas le problème. Le revendiquer à haute voix l'est. Ainsi, ceux qui rendent public leur athéisme dans le monde arabe se battent moins pour la liberté de conscience que pour la liberté d'expression.»
 

11% d'athées dans le monde




Aujourd'hui, il est difficile de mesurer le nombre exact d'athées. Une étude publiée par l'institut de sondage américain Gallup en 2015 réalisé auprès de plus de 60 000 personnes dans une soixantaine de pays révélait que 11% des personnes interrogées se disent ouvertement athées. Contre 13% trois ans auparavant. La Chine compte le plus grand nombre de personnes se revendiquant athées (61%). Alors que la Thaïlande reste globalement le pays le plus religieux (94% des personnes disent croire en Dieu), suivie de l'Arménie (93%) et du Bangladesh (93%). 
Alors qu'il est si difficile dans certains pays d'assumer son athéisme, pourquoi certain.e.s décident d'abandonner l'islam ? Le journaliste américain, Brian Whitaker qui a enquêté sur le sujet pour son livre "Arabs Without God: Atheism and Freedom of Belief in the Arab World" (Des Arabes sans dieu : athéisme et liberté de croyance dans le monde arabe, 2014), assure que les gens qu'il a rencontrés n'ont pas abandonné l'islam à cause de la montée du terrorisme, de l'islamisme radical ou des faits d'arme du groupe Etat islamique ces dernières années. 

Comme Waleed Al-Husseini, d'ex-musulmans viennent à l'athéisme par réflexion personnelle, remettant en cause des textes et des dogmes dont ils trouvent certains aspects illogiques, et dans lesquels clairement ils ne se retrouvent plus. 

« Il y a aussi des facteurs qui peuvent être liés à la manière avec laquelle on vit cet islam, la manière dont il est véhiculé et compris, vécu dans la société occidentale ou musulmane en général », explique le doctorant Houssame Bentabet. C'est-à-dire une religion stigmatisée, parfois assimilée au fondamentalisme alors difficle à assumer. 

Voix dissidentes sur Internet




L'athéisme n'a pas toujours été dénoncé et condamné avec autant de force. Au milieu du XXe siècle, la parole était plus libre. Des intellectuels de gauche souvent, des universitaires critiquent publiquement la religion ou revendiquent leur athéisme. C'était avant la montée de la religiosité, du conservatisme dans les années 1980 notamment en Egypte. 

Aujourd'hui, ce sont de jeunes athées qui prennent la parole. « Aujourd'hui, il y a de plus en plus de personnes qui se déclarent athées parce qu'ils le vivaient secrètement avant », précise Houssame Bentabet. Ils sont peu à se dévoiler, mais ces voix dissidentes sont de plus en plus nombreuses à s’exprimer sur les réseaux sociaux sous couvert d'anonymat sous peine de s'exposer à de graves sentences comme Raif Badawi et Waleed Al-Husseini. Cette « expression visible de l’athéisme fait surface à la fin des années 2000 », observe l’historien Dominique Avon.

« Internet a fait apparaître un athéisme qui était pratiquement ignoré jusqu’ici. Cela a fait connaître l’athéisme à un certain nombre de personnes de ces régions-là, plutôt jeunes, plutôt éduquées », souligne Patrice Dartevelle, Secrétaire général de l’association belge des athées. Il a coordonné un ouvrage sur l’athéisme dans le monde. 

C’est aussi par ce biais que certains montent des réseaux d'entre-aide ou appellent à l’aide. « De plus en plus, sur les réseaux sociaux nous recevons des demandes d’aides d’athées, des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, des Egyptiens, des Palestiniens... Souvent ils ont juste besoin de discuter un peu parce qu’ils sont vraiment tous seuls et complètement perdus. Il y en a qui veulent militer pour l’athéisme là-bas. On se trouve vraiment démunis face à leurs appels », raconte Jean-François Jacobs, qui s’occupe des réseaux sociaux notamment de l’association belge des athées. 

Conseils d'ex-musulmans




D'autres se regroupent dans des comités d’ex-musulmans et militent hors de leur pays pour donner de la voix à l’athéisme. L'Iranienne Maryam Namazie créé ainsi en 2007 le Conseil des ex-musulmans de Grande-Bretagne. Un équivalent existe en France sous l'impulsion de Waleed Al-Husseini. 

Houssame Bentabet l'a remarqué depuis qu'il a commencé sa thèse en 2014 - avant les attentats contre Charlie Hebdo et l'hypermarché casher à Paris : les langues se délient. « D'ex-musulmans acceptent aujourd'hui plus facilement de me livrer leur témoignage. La liberté de parole commence à s'installer », nous explique-t-il. 

Certains parlent d'un nouveau mouvement d'athéisme qui enfle. « Le bouillonnement actuel du monde arabe est à comparer à celui de la Révolution française », écrit l'écrivain Omar Youssef Suleiman en octobre 2014 dans Aseef22 . « Celle-ci avait commencé par le rejet du statu quo. Au départ, elle était dirigée contre Marie-Antoinette et, à la fin, elle aboutit à la chute des instances religieuses et à la proclamation de la république. Ce à quoi nous assistons dans le monde musulman est un mouvement de fond pour changer de cadre intellectuel, et pas simplement de président. Et pour cela des années de lutte seront nécessaires. »
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Religion : être athée sans danger ? AMIS CROYANTS "que la paix de votre dieu ( inexistant ) garde vos cœurs  cool


Si tu savait comment je peut te comprendre Tibert, je me suis fâché noir l'autre jour contre mon frère Jésus, j'étais très fâché, ma fenêtre étais ouverte et on m'entendais jusqu'au coin de la rue tellement je criait fort, ça m'a valu d'avoir la visite de la Police, mais ce n'était pas a cause que je criais, car personne ne voulais appelé la Police car cela décrivait parfaitement bien le malheur de tous, il y en a même qui ont criés pour m'encourager et pour me dire qu'il était d'accord avec moi. 

Il fallait que ça sorte car j'étais tellement malheureux et ça à cause que je suis un Fils de Dieu avec de l'amour pour son Prochain, je le sais parce que je le sens cet amour du Prochain, mais j'étais tanné d'être dans cette situation de malheur, et pour finir le plat, j'ai fait 13 de prison parce que je n'avais pas payer ma fausse septique, c'était le bout de la merde, enfin...je crois en Dieu pareil, cela parce que je sais qu'il existe, j'espère seulement qu'il va organisé ma vie pour que je sois heureux longtemps...je te comprend


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