Les sources de l'exégèse
Si quelqu'un s'enquit sur les meilleures méthodes de l'exégèse, nous lui répondons que la meilleure méthode à suivre dans se domaine est d'interpréter le Coran par le Coran. Ce qui est évoqué en terme général dans un autre partie du Coran est expliqué dans une autre.
Quand nous sommes confrontés à des difficultés à ce propos, nous devons retourné à la Sunna, car le but de cette dernière est d'expliquer le Coran à élaborer ses sens
]Allah dit
Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec la vérité, pour que tu juges entre les gens, selon ce qu'Allah t'a appris. Et ne te fais pas l'avocat des traîtres » (4:105)
et aussi :
Et Nous n'avons fait descendre sur toi le Livre qu'afin que tu leur montres clairement le motif de leur dissension, de même qu'un guide et une miséricorde pour des gens croyant (16:64)
Il dit par ailleurs :
Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent (16:44)
our cette raison le Messager d'Allah dit :
« J'ai reçu le Coran et son égal avec lui [Ahmed 4/13]
« J'ai reçu le Coran et son égal avec lui [Ahmed 4/13]
La sunna est aussi une révélation divine tout comme le Coran, mais elle n'est pas récitée de la même manière que le Coran.
Le but est donc de chercher l'exégèse du Coran par le Coran lui-même et par la Sunna. S'il s'avère difficile de trouver l'interprétation dans le Coran et la Sunna, il faut alors se référer aux textes des compagnons qui avaient un grand savoir de l'exégèse et qui furent témoins de tous les événements et les situations que nous n'avons pas vécues.
Ils avaient aussi une profonde compréhension, un savoir juste et des œuvres des plus bonnes, en particulier les oulémas et les imams parmi eux.
Parmi ses compagnons figuraient notamment les quatre Califes et les imams pieux ainsi que Abdoullah ibn Mas'oud .
L'imam abou Jafar ibn Jarir At-Tabari rapporta que Abdoullah ibn Mas'oud dit :
« Par Celui à côté duquel il n'y a pas d'autres Dieu, aucun verset du Livre d'Allah n'échappe à mon savoir et je sais pour qui et où il fut révélé. Certes, si je connais quelqu'un qui connaît plus que moi le Livre d'Allah que les animaux peuvent atteindre, je voyagerai pour le rencontrer » [At-Tabari : 1/80 ]
Parmis ces compagnons figuraient aussi le grand imam, la mer du savoir Abdoullah ibn Abbâs , le cousin du Messager d'Allah et l'exégète du Coran avec les bénédictions des implorations du Messager d'Allah en sa faveur.
Le Prophète invoqua Allah au profit d'Ibn Abass en disant :
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«Ô Allah ! Enseigne-lui le savoir de la religion et l'exégèse » [Fat'houl-Bâri : 1/105]
En outre, Ibn Jarir At-Tabari rapporta que Abdoullah ibn Mas'oud dit :</BLOCKQUOTE>
« Oui, Ibn Abbâs est l'interprète du Coran » [ At-Tabâri : 1/90]
Ibn Mas'oud mourut en l'an trente deux de l'hégire et Ibn Abbâs vécut trente six ans après lui. Ce récit est fondé sur une chaîne authentique de narrateurs.
Alors, que pensez vous du savoir qu'Ibn Abbâs acquit auprès d'Ibn Mas'oud ?
Al-Aamach rapporta qu'Abou Wâil dit :
« Ali désigna une fois Ibn Abbâs à la tête d'une saison de pèlerinage. Ce dernier s'adressa aux gens en prononçant un sermon dans lequel il expliqua au la sourate de la Génisse de manière que même si les Romains et les Turcs l'avaient entendu, ils seraient convertis en Islam » [At-Tabari : 1/81]
C'est donc pour cette raison qu'une partie du savoir d'Ismaïl ibn Abdir-Rahmân As-Souddi Al-Kabîr dans son exégèse est tirée de ces deux hommes, Ibn Mas'oud et Ibn 'Abbâs . Cependant, Il rapporta parfois leur récits sur les contes israélites que le Messager d'Allah avait autorisés.
Il dit à ce propos :
« Rapportez de ma part même un seul verset (phrase) et rapportez des enfants d'Israël sans embarras. Celui qui ment délibérément à mon sujet, qu'il soit certain de son sort en Enfer . [Fat'houl-Bâri: 6/572]
« Rapportez de ma part même un seul verset (phrase) et rapportez des enfants d'Israël sans embarras. Celui qui ment délibérément à mon sujet, qu'il soit certain de son sort en Enfer . [Fat'houl-Bâri: 6/572]
Rapporté par Al-Boukhâri selon un récit de Abdillah ibn Amr . Ainsi quand Abdoullah ibn Amr prit possession de deux livres du peuples des Ecritures le jour de la bataille d'Al-Yarmouk, il se mit à rapporter ce qu'ils contenaient, car pour lui ceci était autorisé par le Hadith sur contes israélites.
Les contes et récits israélites et leur statut
Les contes et les histoires israélites doivent, néanmoins, être utilisés pour soutenir des preuves et non en tant que preuves en eux mêmes.
Trois types de contes peuvent être dégagés ici, à savoir :
Un type de conte qui est certainement authentique, car il est soutenue par notre religion, le second est totalement faux et contraire à la vérité que nous avons, alors que le troisième ne fait partie d'aucun des deux types.
Ce dernier type n'est confirmé ni infirmé et nous sommes autorisés d'en faire usage conformément au Hadith que nous avons cité plus haut.
La majeure partie des récit israélite cite les noms et le ombre des hommes de la caverne (Al-Kahf) et la couleur e leur chien, le bois duquel le bâton de Moïse était fait, l'espèce d'oiseaux qu'Abraham ramena à la vie par la volonté d'Allah, la partie de la génisse par laquelle l'homme mort fut frappé pour être ressuscité ou encore le type d'arbre à travers lequel Allah s'adressa à Moïse de tels exemples concernent des choses qu'Allah n'a pas révélés dans le Coran et ne portent aucun intérêt séculaire ou religieux.
Le statut de l'exégèse de la seconde génération d'oulémas (At-Tâbi'îne)
Quand on est incapable de trouver d'un texte dans le Coran, la Sunna ou auprès des Compagnons, les oulémas se réfèrent donc à l'exégèse des Tâbi'înes (la seconde génération des oulémas musulmans), notamment Moujahîd ibn Jabr qui fut un érudit en exégèse.
Mohamed ibn Is'hâk rapporta qu'Abbân ibn Sâleh dit que Moujâhid dit :
" J'ai étudié le Coran avec Ibn Abbâs trois fois du début à la fin et je n'ai laissé aucun verset sans m'y arrêter pour lui demander des explications le concernant "[At-Tabari : 1/90]
Ibn Jarîr rapporta pour sa part qu'Ibn Abi Molaykah dit :
" Je vis Moujâhid demander à Ibn Abbâs l'exégèse du Coran en tenant ses tablettes, Ibn Abbâs lui demandait d'écrire. Ils continuaient à faire ainsi jusqu'à la compléttion de l'exégèse entière " [At-Tabari : 1/90]
C'est pour cette raison que Soufyân Ath-Thawri dit :
" Si l'exégèse t'arrive du côté de Moujâhid, alors il est suffisent pour toi". [At-Tabari : 1/91]
Parmi les autres exégètes, il faut noter Saïd ibn Joubayr , Ikrima l'esclave libéré d'Ibn Abbâs , Saîd ibn Al-Mousayyab , Aboul-Alia , Ar-Rabîa ibn Anas , Qatâda , Ad-Dahhâk ibn Mozâhim et d'autres oulémas de la seconde génération de l'Islam et de celle qui les suivirent.
Leurs propos sont cités dans toute exégèse. Nous devons dire ici que ces oulémas provoque une confusion dans l'esprit de ceux qui ne sont pas assez versés dans ce savoir les amenant à dire qu'il y a un conflit entre eux et par conséquent des significations contradictoires. Ceci n'est absolument pas correct, car certains de ces oulémas utilisaient des variations des mêmes expressions, alors que d'autres se contentaient du sens précis des termes. Ces sens sont tous les mêmes dans la majeure partie des cas, et ceux qui ont le savoir adéquat le savent bien.
Allah seul guide et oriente vers le succès.