Credo a écrit:Dans le concile de Jérusalem, sont réunis les apôtres pour savoir si un païen doit se convertir à la loi juive ou non avant que de croire au Christ et à la Bonne Nouvelle. On peut lire, dans les Actes des Apôtres :
Ac 15:5- Mais certaines gens du parti des Pharisiens qui étaient devenus croyants intervinrent pour déclarer qu'il fallait circoncire les païens et leur enjoindre d'observer la Loi de Moïse.
Ac 15:6- Alors les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette question.
On voit bien qu'il est question de circoncision mais également de loi de Moïse.
Absolument pas. Le problème qui se pose à vous, c'est que vous n'avez pas pu trouver d'argument contestant l'explication que j'ai donnée. Donc, votre seule issue, c'est de répéter votre propre
impression basée sur un sentiment personnel, une
affinité, plutôt que sur
une démonstration rigoureuse en quête de la vérité, à l'instar de celle que je rappelle ci-dessous. Votre démarche n'est pas très impressionnante finalement, elle s'apparente à de la propagande et elle rappelle les prières marmonnées à l'envi, comme autant de phrases vides de sens qui tentent de convaincre celles et ceux qui les prononcent.
Mais vous ne convaincrez pas les lecteurs à la recherche de la vérité.
Concernant Actes 15, comme je l'ai déjà dit, donc, il s'agit d'être précis. La conférence de Jérusalem (Actes 15:1-2) a été réunie pour traiter
la question de la circoncision comme fausse condition de salut. C'est ce qu'explique le verset 1. Il ne s'agissait
pas du tout de remettre en question la Loi de Moïse. Il est vrai que la traduction du verset 5 pourrait laisser penser cela aussi. Il dit "
Mais quelques membres du parti des Pharisiens, qui étaient devenus croyants, intervinrent en disant : Il faut circoncire les croyants non juifs et leur commander d’obéir à la loi de Moïse" (BFC).
Or cette traduction n'est pas correcte, bien qu'elle soit communément admise. En effet "et" est la traduction courante acceptée pour les mots grecs '
te' et '
kai'. Mais 'te' signifie "en plus de " ou "selon", ou encore "pas seulement... mais aussi". Selon Thayer et son Lexique anglo-grec, 'kai' est la conjonction de coordination la plus courante pour "et", donnant un sens
externe. 'te ' est moins utilisée ayant un sens
interne. De plus, selon le même lexique, 'kai' peut être parfois utilisé pour 'te', mais pas le contraire.
L'auteur des Actes a utilisé le mot 'te' dans Actes 15:5. De fait, la traduction classique est pervertie. Dans leur empressement à vouloir se conformer à l'enseignement courant, les traducteurs ont glissé sur le sens réel de ce que Luc écrivait, pour donner leur propre interprétation à ce chapitre du Livre des Actes.
En cohérence d'ailleurs avec le verset 1, le verset 5 retrouve bien son sens original, lorsque nous le comprenons ainsi : "
disant : il faut circoncire les croyants non-juifs, conformément à la Loi de Moïse".
La suite nous rapporte :
Ac 15:8- Et Dieu, qui connaît les cœurs, a témoigné en leur faveur, en leur donnant l'Esprit Saint tout comme à nous.
Ac 15:9- Et il n'a fait aucune distinction entre eux et nous, puisqu'il a purifié leur cœur par la foi.
Ac 15:10- Pourquoi donc maintenant tentez-vous Dieu en voulant imposer aux disciples un joug que ni nos pères ni nous-mêmes n'avons eu la force de porter ?
On voit qu'ils prendront la décision de ne pas leur imposer ce qu'ils considèrent comme un joug puisque, ces païens ont cru sans pourtant avoir connu lma loi juive. Donc, les apôtres déduisent que leur coeur a été purifié sans passer par cette loi qui devient donc caduque pour les païens ainsi que la circoncision.
Bien sûr que non, ce joug se rapporte au thème de la conférence, c'est à dire la circoncision. Nulle part, il n'est question de l'abolition de la Loi de Moïse, sinon comment expliquez vous que Paul et les apôtres puissent se retrouver en contradiction flagrante avec le Christ (Matthieu 5:17) et PIRE avec eux-mêmes (Romains 7:12) ?
On peut lire qu'ils se réunissent parce qu'au départ, les pharisiens pensent le contraire. Or, les pharisiens observent très rigoureusement le lévitique au point d'avoir, au final, un ensemble de 613 prescriptions à observer. On peut en conclure que ces 613 prescrip^tions sont le joug dont parle les apôtres.
Vous n'y êtes pas du tout et vous zappez complètement le Talmud et la Mishna (d'ailleurs, on peut se demander si vous savez ce que c'est) qui sont les vrais motifs du rejet par le Christ de l'enseignement des Pharisiens, pas la Loi de Moïse, que le Christ a bien dit NE PAS VOULOIR ABOLIR (Matthieu 5:17). C'est très clair.
Et que nous dit Jesus : Mt 11:30- Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. " Ce qui amène à penser que Jesus nous a bien délivré du lourd fardeau dont parle les apôtres...
Sauf que Jésus a bien pris soin de préciser dans Matthieu 5:17, qu'Il ne parlait ni de la Loi (le rouleau du Pentateuque), ni des Prophètes (le rouleau des Prophètes). Vous vous trompez de cible.
D'ailleurs Jeus ne cesse d'opposer son enseignement au Lévitique. Exemples : ...
Lv 24:17- Si un homme frappe un être humain, quel qu'il soit, il devra mourir.
C'est tout simplement la loi du telion. Or cette loi s'oppose à l'amour du prochain et à ceci :
Mt 5:38- " Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
Mt 5:39- Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre ;
Dieu S'est-Il trompé ? Non, par contre vous nous servez une jolie salade de fruit.
Lévitique 24:17 fait partie d'
un ensemble de prescriptions civiles qui seront
rétablies lorsque le Christ reviendra sur Terre. En effet, Il dit bien qu'
Il paîtra les nations avec une verge de fer (Apocalypse 19:15).
Que dit-Il dans les Évangiles ? Jésus S'adresse
aux Chrétiens individuels,
responsables de leurs propres actes. Il ne S'adresse pas aux juges civils de la communauté. Or c'est Lui qui sera Juge à Son retour et Il viendra avec les Saints, lesquels recevront aussi la responsabilité de faire respecter
la Loi (Apocalypse 2:27). Ce n'est pourtant pas compliqué.
Autre exemple :
Mt 19:7- " Pourquoi donc, lui disent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner un acte de divorce quand on répudie ? " -
Mt 19:8- " C'est, leur dit-il, en raison de votre dureté de cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l'origine il n'en fut pas ainsi.
Mt 19:9- Or je vous le dis : quiconque répudie sa femme - pas pour " prostitution " - et en épouse une autre, commet un adultère. "
Où l'on voit que sous Moïse on pouvait répudier, plus par la suite.
Problème, vous avez lu une traduction (que je ne connais pas) qui parle au verset 9 de
prostitution. Or le Christ a fait allusion à un cadre bien plus large que celui de la seule prostitution, citée par Jésus comme
une raison valable permettant un divorce accepté par Dieu : une union illégale, l'infidélité, l'adultère, l'immoralité sexuelle, la fornication (relations sexuelles avant le mariage), l'inconduite sexuelle sont autant de traductions acceptées du mot grec 'porneia'.
Quand vous dites "plus par la suite", c'est donc faux. Quant à la Loi de Moïse dans ce contexte, le Christ dit Lui-même qu'elle s'applique donc. Il reconnaît que
l'immoralité sexuelle justifie la répudiation. Pour le reste, Il s'appuit sur la Loi de Moïse pour "relever la barre". Dans le cadre de l'amour, l'intention de la Loi de Moïse, le Christ a donné des responsabilités supplémentaires au chrétien.