Le moment venu, le Grand Géniteur donna à ceux qui étaient avec lui un ordre au sujet de l’homme, et chacun d’eux éjacula sa semence au milieu du nombril de la terre. Ce jour-là, les sept archontes ont façonné l’homme, son corps d’après leur corps,
Lorsque les archontes surent qu’ils avaient transgressé leur commandement, ils entrèrent dans le paradis avec un fracas de tremblement de terre et grande menace, jusqu’à Adam et Ève, pour voir l’influence de l’Aide. Adam et Ève, grandement bouleversés, se cachèrent sous les arbres qui sont dans le paradis, et les archontes ne surent pas où ils se trouvaient. Ils dirent à Adam : « Où es-tu ? » Il répondit : « Je suis ici, mais par crainte de vous je me suis caché, honteux. » Et ils lui dirent, dans leur ignorance : « Quel est celui qui t’a parlé de la honte dont t’es couvert, si ce n’est que tu as mangé de cet arbre ? » Il dit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’en a offert, et j’ai mangé. » Alors ils dirent à celle-ci : « Qu’as-tu fait ? » Elle répondit en disant : « C’est l’Instructeur qui m’a tentée et j’ai mangé. » Alors les archontes s’approchèrent de l’Instructeur mais leurs yeux furent obscurcis par lui et ils ne purent rien faire. Ils le maudirent, impuissants. Puis ils s’approchèrent de la femme et la maudirent avec sa descendance. Après la femme, ils maudirent Adam et la terre à cause de lui, avec ses fruits. Et tout ce qu’ils avaient créé, ils le maudirent. Il n’y a nulle bénédiction chez eux. Il est impossible de produire le bien à partir du mal.
. Elle prit de son fruit, en mangea, en donna également à son époux. Il en mangea. Alors leur intellect s’ouvrit. Quand ils eurent mangé, en effet, la lumière de la connaissance les illumina.
L’homme devint donc lumineux à cause de l’ombre de la lumière qui est en lui. Et sa pensée devint supérieure à celle de ses créateurs. Et, s’étant penchés vers lui, ils virent que l’homme leur était devenu supérieur. Ils tinrent alors conseil avec tout le corps angélique des Archontes et le reste de leurs puissances. Alors le « souffle » et la terre furent mélangés à l’eau et à la flamme ; ils les assemblèrent au moyen des quatre vents au souffle brûlant, les unissant ensemble. Provoquant une grande confusion.