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l'histoire de la BIBLE

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1l'histoire de la BIBLE Empty l'histoire de la BIBLE Mer 22 Déc - 11:46

Hanane

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Les textes les plus anciens de la Bible ne sont pas ceux du livre de la Genèse. Les savants s'accordent aujourd'hui à reconnaître que ce sont des parties du livre du prophète Amos, vers 750 av. J.-C., le reste du livre ayant été réécrit et complété au cours des siècles (les sociétés antiques n'ont absolument pas notre idée de ''propriété littéraire''). Quand au livre le plus récent de l'Ancien Testament (non repris dans la Bible juive) il s'agit du livre de la Sagesse, écrit à Alexandrie, en Égypte, à la fin du 1er siècle avant notre ère.

Les textes les plus anciens du Nouveau Testament sont les lettre de Paul (à partir de l'an 50). Le plus récent est l'Apocalypse (vers l'an 100). Ils sont rédigés en Judée, en Syrie, en Grèce, en Asie Mineure... Divers, ils portent la marque des débats qui animent les chrétiens à la fin du 1er siècle. Tous proclament que le Christ est ressuscité mais chaque communauté interprète de façon particulière ce qui est le cœur de la foi chrétienne.

Voici une chronologie de l'histoire des livres bibliques articulée sur une chronologie de l'histoire du peuple d'Israël. Bien évidemment, plus on remonte dans le temps, plus il est difficile d'avoir de certitudes historiques, d'où les points d'interrogations.

Vers les origines (jusqu'au 13e siècle av. J.-C.)

1850 ?
Abraham - ou Abram - arrive en Canaan avec son clan araméen ???
1250 ?
Sous la conduite de Moïse, exode des Hébreux hors d'Égypte ???

Quelle est l'historicité des patriarches ou de l' «exode» ? Aucun témoignage extérieur – égyptien ou mésopotamien – n'est venu la confirmer. Les dates avancées ci-dessus, conventionnelles jusqu'à présent dans les chronologies bibliques et les atlas, sont donc très problématiques. Sans nier l'existence des patriarches ou de Moïse, il faut souligner que les récits actuels, datés du 6e ou 5e siècle av. J.-C., ont moins pour intention «d'informer» sur ce qui s'est réellement passé que de «former», dans un style grandiose, la conscience religieuse du peuple de Dieu.


A SUIVRE......

2l'histoire de la BIBLE Empty Re: l'histoire de la BIBLE Mer 22 Déc - 12:01

Hanane

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Résident
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De Canaan ( ~1200 ?) à Babylone (587 av. J.-C.)
1200 ?
Les Hébreux, organisés en une douzaine de tribus dirigées par des «juges», s'installent en pays de Canaan ???
C'est peut-être dans les sanctuaires que se trouve l'origine des récits bibliques. C'est peut-être là qu'on a commencé à composer des hymnes et des récits sur les ancêtres : par exemple, il se pourrait qu'à Beersheva ou à Hébron, on évoque Abraham, à Béthel ou à Sichem, Jacob…

~ 1000 ?
Après Saül, David, soutenu par le «juge» Samuel, est proclamé roi.
Avec l'institution de la monarchie, peut-être des scribes rédigent-ils des chroniques sur les juges, sur Saül et David ?

- 970 ?
Règne de Salomon. Construction du Temple.
A-t-on commencé à recueillir les traditions orales disséminées dans les sanctuaires qui parlaient des origines et des temps fondateurs ? A-t-on commencé à éditer des textes législatifs ? À composer des anthologies de psaumes ou de propos de sagesse ? La Bible prête beaucoup à Salomon, peut-être trop…

- 930 ?
Schisme politique entre le Royaume du Nord (= Israël, la dernière capitale sera Samarie) et le Royaume du Sud (= Juda, la capitale est Jérusalem).

~ 850 ?
En Israël, apparaissent les prophètes Élie et Élisée, critiques du pouvoir royal.
Alors que Élie et Élisée n'ont rien laissé, les prophètes Amos et Osée, qui œuvrent eux aussi dans le royaume d'Israël, mettent par écrit certains de leurs oracles, complétés plus tard par des disciples.
Au 9e et 8e siècle av. J.-C., des scribes rédigent des Annales sur les règnes des rois de Juda et d'Israël (aujourd'hui perdues).
Peut-être se livre-t-on à une révision des textes législatifs et à la mise en forme de récits sur les ancêtres ?

- 721
La ville de Samarie est assiégée et prise par les Assyriens : c'est la fin du royaume d'Israël.
Dans le royaume de Juda, soumis à la menace assyrienne, le prophète Isaïe (vers 730) tout à la fois dénonce, critique et ravive l'espoir des habitants de Jérusalem.

- 622
Dans le royaume de Juda, le roi Josias se livre à une grande réforme religieuse. Ses successeurs, moins religieux que lui, s'opposeront au prophète Jérémie.
Après 721, des scribes de Samarie s'étaient réfugiés à Jérusalem. L'un de leurs écrits – qui pourrait être la base du livre du Deutéronome – est peut-être à l'origine de la réforme religieuse du roi Josias. Dans l'esprit de ce mouvement réformateur dit «deutéronomique», des scribes de Jérusalem se livrent à une vaste relecture de l'Histoire. D'autres actualisent les anciens textes législatifs. Sans doute aussi compose-t-on de nouveaux Psaumes ?
- 587
Les Babyloniens, nouveaux maîtres du Proche-Orient, assiègent et prennent Jérusalem. C'est la fin du royaume de Juda. Les élites sont exilées à Babylone et dans les environs.
C'est en Babylonie que naissent les synagogues, lieux de lecture et de méditation des œuvres anciennes. C'est aussi à cette période que se lève un nouveau prophète : le prêtre Ezéchiel.
En exil, des prêtres commencent à réécrire l'Histoire depuis les origines (tradition dite «sacerdotale»)
Des scribes laïcs reprennent et continuent la réflexion de la tradition «deutéronomique».
Un prophète qui est passé à la postérité sous le nom de ''2e Isaïe'' lance des oracles d'espérance.

Sous la domination perse (de 538 à ~330)
- 538
Le roi perse Cyrus investit la ville de Babylone et autorise le retour des Juifs. Certains restent à Babylone.

- 520
Les murs de Jérusalem et le Temple sont reconstruits.
Dans le pays retrouvé, prêtres et laïcs arrivent à une synthèse des traditions historiques «deutéronomique» et «sacerdotale».
L'activité prophétique reprend : «troisième» Esaïe, Malachie…
La quête de la sagesse produit des œuvres poétiques, graves ou légères : Job, Cantique des cantiques, Ruth, Psaumes…

- 400
Le scribe Esdras – du moins d'après la tradition – est chargé, peut-être par le pouvoir perse, de fixer la «Torah» juive.
Mise en forme de la Torah («Loi» en 5 livres) et du recueil des 150 psaumes
Prophéties de Joël. Livres des Chroniques, d'Esdras, de Néhémie.
Romans de Tobie, de Jonas…

À partir de la fixation de la Torah, il n'y aura plus de réécritures des temps fondateurs de l'Alliance, mais des traductions et des commentaires (en grec et en araméen). On médite la période royale et celle de l'exil : ainsi les Chroniques sont une relecture des livres des Rois. Les écrits des Prophètes (anciens ou récents) sont reçus comme les commentaires autorisés de la Torah, des chemins d'actualisation valables pour chaque époque. Encouragée par les Psaumes et les Écrits des sages, la liturgie dans les synagogues prend en charge ce lien entre la vie et les Écritures saintes.


A SUIVRE.....

3l'histoire de la BIBLE Empty Re: l'histoire de la BIBLE Mer 22 Déc - 12:09

Hanane

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Résident
Résident

Sous les Grecs et les Romains (de ~330 à 135 ap. J.C.)

- 320
Les successeurs d'Alexandre le Grand se disputent son empire. Les Lagides (descendants du général Lagos) gouvernent la Judée. Colonies juives en Égypte.
Écriture des livres d'Esther et de Qohélet (appelé par la suite ''Ecclésiaste'')
Vers 250, à Alexandrie en Égypte, la «Torah» est traduite en grec (= la Septante)

- 200
La Judée est soumise aux Séleucides (descendants du général Séleucos). La persécution du monarque Antiochus IV Épiphane provoque la révolte des Maccabées (167-164). Celle-ci débouche sur un essai d'autonomie politique sous la dynastie des Hasmonéens.
La réflexion sapientiale s'approfondit avec les livres du Siracide, des Maccabées, de Judith…
Un nouveau mouvement de pensée apparaît : l'apocalyptique, centré sur l'espérance du salut et la résurrection à la fin du monde (livre de Daniel).

- 63
Le général romain Pompée pénètre dans Jérusalem et installe une domination romaine.
Livre de la Sagesse (entre 30 et 10)

- 34
Soutenu par les Romains, Hérode le Grand se révèle à la fois tyran sanguinaire et grand bâtisseur : on lui doit les travaux de restauration du Temple. Dans les années qui suivent, les mouvements religieux foisonnent : pharisiens, sadducéens, esséniens, baptistes, zélotes…

La littérature apocalyptique redonne espoir dans les temps présents du malheur. En s'appuyant sur les grandes figures du passé (Énoch, Moïse, Élie, Esdras etc.) elle «révèle» la fin des temps. Son langage est «extraordinaire» pour dire l'extraordinaire du salut de Dieu, juge de l'Histoire. Les Bibles juive et chrétienne ont gardé peu d'exemples de cette littérature juive ancienne, mais on en a trouvé à Qoumrân (2e s. av. J.-C. - 1er s. ap. J.-C.). Pour les chrétiens, la résurrection de Jésus inaugure «les derniers temps».

+ 30 (ou 33 ?)
Crucifixion de Jésus, suivie de ''l'évangile'' de sa Résurrection et des débuts de l'Église.
+ 70
Révolte Juive contre le pouvoir romain. Jérusalem et le temple sont incendiés par le général Titus. Sous l'influence du mouvement pharisien, le judaïsme se réorganise, alors que le christianisme se répand sur le pourtour de la Méditerranée.

Du côté juif, vers 90, les rabbins officialisent une liste de 24 livres en 3 ensembles : «Torah» (= Loi), «Neviim» (= Prophètes), «Ketouvim» (= Écrits). Les textes hébreux sont traduits et commentées en araméen (les «Targoumim»).

Du côté chrétien, les premiers écrits sont les Lettres de St Paul (50 – 65 ?), suivies des récits sur Jésus, les Évangiles (Marc ~ 70, Luc ~ 80, Matthieu ~ 85 et les Actes des Apôtres (~ 80). L'œuvre attribuée à Jean (évangile, lettres, Apocalypse) est complexe et s'échelonne entre 85 et 100.
+ 132
Une seconde révolte juive est écrasée par le pouvoir romain. Jérusalem perd son nom et devient Aelia Capitolina.

Du côté juif, à partir du 5e s., des rabbins, réfugiés en Galilée, fixent le texte hébreu et rédigent en araméen le Talmud (à côté du Talmud palestinien, édité en Galilée, il existe le Talmud de Babylone, composé sur le lieu de l'ancien exil). Le Talmud est un recueil des interprétations rabbiniques de la «Torah orale» (commentaires narratifs et législatifs de la Torah écrite).
Du côté chrétien, avant 200, les Églises chrétiennes ont à peu près fixé la liste grecque de leurs «Hagia biblia», «Saintes Écritures», divisées en deux parties : «Ancien Testament» et «Nouveau Testament». Suivent des traductions en syriaque, arménien, copte, latin etc., des commentaires des Pères de l'Église et une floraison de légendes pieuses (les «apocryphes»).
Les difficultés d'interprétation religieuse ont fait l'objet de débats à la fois chez les Juifs et chez les chrétiens.

Les discussions orales entre savants juifs, les rabbins, ont été rassemblées dans un ouvrage imposant, trésor de la culture juive, le Talmud (d'un mot hébreu qui signifie «étude» ou «enseignement»).

Les discussions entre savants chrétiens sont éparpillées dans les œuvres des «Pères de l'Église» (théologiens du 2e au 6e siècle environ), des conciles, des poètes, des théologiens…

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