Salam
L’Islam recommande à chacun la préservation de sa santé. Il est demandé d’être prudent dans la gestion de sa santé et d’éviter tout effort physique extrême ou tout surmenage pouvant mettre en danger la vie de l’individu. Cet aspect est même considéré comme une forme de suicide par le Coran :
«Ne soyez pas vous-mêmes, la cause de votre propre perte» (Coran, 2 : 195)
Selon Ayad (1997), « le Saint Coran oriente en toute douceur l’homme vers la recherche du traitement de ses maux et du soulagement de ses souffrances et lui recommande de ne jamais cesser d’avoir de l’espoir, de faire ses prières, de formuler des vœux, d’implorer le Seigneur aux moments difficiles.
C’est d’ailleurs, Lui qui apprit à son serviteur de l’invoquer en disant : ‘’Et si je tombe malade, c’est Lui qui me guérit’’ (Coran, 26 : 80) ».
La préservation de la santé est un bien précieux auquel il faut veiller. A un de ses compagnons qui avait fait le vœu de jeûner la journée et de prier toute la nuit, le prophète (ﷺ) dit :
«[…] Ton corps a un droit sur toi, tes yeux ont un droit sur toi, […]» (hadith rapporté par Mouslim).
L’Islam a recommandé instamment aux musulmans de se soigner. On demanda au Prophète (Paix et Salut sur Lui) s’il est permis de se soigner (médicalement), il répondit par l’affirmative et dit :
«Dieu a créé pour chaque maladie un remède à l’exception d’un seul mal : la vieillesse (El Khattabi).
Le Prophète (ﷺ) a également dit : «Dieu n’a fait descendre aucune maladie sans faire descendre un traitement pour la guérir» (hadith rapporté par Mouslim).
Dans un autre hadith, le Prophète (ﷺ) dit :
«Chaque maladie a un remède. En obtenant le remède de la maladie, ce sera la guérison par la grâce de Dieu le Puissant, le Glorifié».
A la lumière de ces hadiths, on peut tirer trois enseignements : toute maladie a son traitement, les médecins et les chercheurs doivent s’y employer à le re- chercher et à le mettre en œuvre pour lutter contre la maladie. – le malade doit se soigner ; –
C’est Allah qui guérit, le remède est un moyen. Toutes les grandes Ecoles juridiques musulmanes (Hanafites, Malékites et Chaféites) sont unanimes pour affirmer que la recherche de soins est licite. Ils soutiennent même que cette recherche est fortement recommandée.
Pour l’Imam Echaféi, les soins sont obligatoires lorsqu’ils réalisent une action salvatrice tel le bandage d’une blessure.
Toutes les Ecoles considèrent comme obligatoires les soins prodigués dans les cas d’urgence. Ibn El Qayyim El Djouziya dit dans son livre Zad El Maâd (4/15) :
«Des hadiths authentiques comportent l’ordre de se soigner et indiquent que le recours aux soins ne contredit pas la confiance en Allah, pas plus que l’effort déployé pour repousser la fin, la soif, la chaleur ou le froid. Bien plus, la plénitude du Tawhid (foi en l’unicité absolue en Allah) ne saurait être atteinte sans l’usage des causes dont Allah fait dépendre leurs conséquences par Son décret et sa Loi.
La non utilisation des moyens infirme la confiance de l’intéressé en Allah comme elle constitue une remise en cause de l’ordre et de la sagesse divins». La maladie, en Islam, ne doit pas être considérée comme une malédiction ou une punition divine, mais plutôt comme une épreuve.
Le musulman est évalué face à la maladie et sa foi est évaluée comme il est évalué dans d’autres circonstances : face à une bonne santé, à l’aisance, à l’opulence, à la pauvreté à la misère, et au pouvoir… :
En conclusion, cher ami, je te souhaite de tout cœur une guérison diligente et un prompt rétablissement.
Inch Allah.