Merci Clochette,
Je voulais justement ouvrir ce post.
Comme je le disais à TetSpider :La Bible est exceptionnelle car elle est la seule à dire (Psaume 146:3-4) 3 Ne placez pas votre confiance dans les nobles, ni dans le fils de l’homme tiré du sol, à qui n’appartient pas le salut. 4 Son esprit sort, il retourne à son sol ; en ce jour-là périssent ses pensées [...]" Ce qui correspond à la condamnation faite par Dieu : (Genèse 3:19) 19 À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. ”
La Bible est la seule à dire que l'homme tombe dans le néant à sa mort! Mais Satan a dit (Genèse 3:4) [...] “ Vous ne mourrez pas du tout [...]
C'est pour maintenir l'humanité dans ce mensonge que Satan a inventé l'immortalité de l'âme !
Alors regardons l'histoire, les hébreux ne croient pas en une partie de l'humain qui se détacherait du corps au décés pour aller ici ou là et cela, ils le doivent à Dieu puisque toutes les nations alentour y croient et surtout l'Egypte dont ils sont sortis. Les hébreux gardent cette conviction que l'homme est une âme mortelle comme les animaux et qu'il retourne à la poussière.
Pendant ce temps,au 4ème siècle av notre ère, les grecs inventent un nouveau concept,l'âme serait de nature divine, elle serait immortelle et pourrait se réincarner.Pythagore récupère cette idée ainsi que Socrate et Platon s'inspirera de lui pour dire « Ce qui est divin, immortel, intelligible, ce qui est indissoluble et possède toujours en même façon son identité à soi-même, voilà à quoi l’âme ressemble le plus. » Platon raconte d'ailleurs ce dialogue entre Socrate et deux hommes :
“ ‘ À notre avis, la mort c’est quelque chose ? [...] Rien autre chose, n’est-ce pas, que la séparation de l’âme d’avec le corps ? Être mort, c’est bien ceci : à part de l’âme et séparé d’elle, le corps s’est isolé en lui-même ; l’âme, de son côté, à part du corps et séparée de lui, s’est isolée en elle-même ? La mort, n’est-ce pas, ce n’est rien d’autre que cela ? ’ ‘ Non, mais cela même ’, dit-il. ‘ L’Âme, n’est-ce pas ? ne reçoit pas en soi la Mort ? ’ ‘ Non. ’ ” Socrate poursuit : “ ‘ C’est donc que l’Âme est une chose non-mortelle ? ’ ‘ Une chose non-mortelle. ’. Le récit de la mort de Socrate est d'ailleurs instructif, il boit la cigüe et regarde venir la mort sans aucune angoisse.
Une partie des juifs vont commencer à croire à cette philosophie et lorsque Jésus arrive, les pharisiens croient selon ce que rapporte Josèphe “ Ils croient à l’immortalité de l’âme et à des récompenses et des peines décernées sous terre à ceux qui, pendant leur vie, ont pratiqué la vertu ou le vice, ces derniers étant voués à une prison éternelle pendant que les premiers ont la faculté de ressusciter. ” (Antiquités judaïques, XVIII, 14 [I, 3]). Ils pensent “ que toute âme est impérissable, que celles des bons seules passent dans un autre corps, que celles des mauvais subissent un châtiment éternel ”
Les Saducéens eux ne croient pas en l'immortalité de l'âme mais ne croient pas non plus à la résurrection.
Le livre de la sagesse écrit au premier siècle av notre ère parle aussi de l'immortalité de l'âme, preuve que cette conception grecque était bien entrée dans la pensée juive.
Mais voila, Jésus arrive et là, tout change car Jésus compare la mort à un sommeil et plus de 50 fois dans le nouveau testament la mort est comparée au sommeil, d'autre part, Jésus dit(Matthieu 10:28) 28 Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la géhenne [...]" Dans ce passage l'âme et le corps sont liés pour la destruction totale !
Jusqu'au milieu du 2ème siècle de notre ère, l'Eglise primitive va rejeter cette notion d'âme qui survit au défunt puis vont arriver les philosophes convertis au christianisme qui vont tenter de concilier philosophie et foi.
Voici d'ailleurs ce que dit une note pédagogique de la BNF :« On pourrait dire que si Saint Augustin a eu la volonté de "christianiser" Platon en l'introduisant dans ses théories religieuses, Saint Thomas d'Aquin "christianisa" à son tour Aristote [disciple de Platon], huit siècles plus tard, avec cette même volonté d'harmoniser le savoir, la sagesse antique et la foi chrétienne" Biographie de Saint Thomas d’Aquin, [http://classes.bnf.fr/dossitsm/b-thomaa.htm], octobre 2008» "Toutefois, ce n’est qu’en 1513 au concile de Latran V que le dogme de l’immortalité de l’âme est proclamé officiellement " Cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, op. cit., p. 84.
Voila la conclusion à laquelle tout cela mène un théologien, écrivain (il a écrit plus de 40 livres) et ex-professeur bien connu (Université de Bordeaux), Jacques Ellul, « il y a eu une contamination par la pensée grecque, concernant l’immortalité de l’âme. Dans la pensée juive, la mort est totale. Juive ou chrétienne, de toute façon, puisque les deux Testaments de la Bible ne s’opposent pas du tout. Il n’y a pas d’âme immortelle. Il n’y a pas de division entre le corps et l’âme. Il n’y a, à la mort, aucune séparation entre ces deux choses. L’âme est mortelle, parce que le corps l’est. Mais il y a résurrection. [...] Or la philosophie grecque va faire pénétrer cette notion d’âme immortelle chez les théologiens. Puis, comme c’était une croyance répandue dans les religions populaires, elle va être intégrée au christianisme. Mais c’est une perversion totale par rapport à la pensée biblique "Ellul Jacques, interviewé par le journal SDT, n° 503, Vie et Santé, mai 1985.
La notion d'immortalité de l'âme est donc clairement opposée à l'enseignement de Dieu et du Christ.
Bonne soirée,
Pierre