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Jésus serviteur de Dieu : christologie comparée

4 participants

Dans le Coran et la Bible, Jésus est-il qualifié de serviteur de Dieu dans le même sens ?

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Séleucide

Séleucide
Habitué
Habitué

Ci-joint un petit texte traitant du qualificatif christologique de "serviteur de Dieu" que nous trouvons aussi bien dans la Bible que le Coran. Quel sens faut-il lui donner dans chacun des cas ? Est-il possible et intelligent de dresser des parallèles ? Son usage dans la rhétorique coranique trahit-il une affiliation au judéo-christianisme au sens le plus large possible ? Nous nous proposons ici d'apporter une réponse pertinente à chacune de ces questions. 



L’examen des données christologiques du Coran montre qu’à trois reprises (IV, 172 ; XIX, 30 ; XLIII, 59), Jésus est qualifié de serviteur d’Allah (littéralement esclave d’Allah, ‘abdu l-lahi عبدلله). Sans nul doute l’expression paraîtra incongrue à certains et pour le moins abrupte à d’autres ; néanmoins, il convient de pousser la réflexion plus avant afin de déterminer sa teneur réelle pour l’auteur du Coran. Avant tout, il est à peu près sûr que l’usage de ‘abd pour évoquer Jésus n’est pas sans intention dogmatique. En effet, ‘abd, expression si typique de la rhétorique coranique, représente dans le Coran un terme théologique clef désignant « la créature » et se voulant rappeler la vocation première de l’homme : « l’homme », pour reprendre les termes mêmes de G. C. ANAWATI, « n’est pas seulement ‘serviteur’ de Dieu mais aussi Sa ‘propriété’. »[1]  L’intérêt dudit terme attribué à Jésus est alors manifeste : contre les scandaleuses prétentions chrétiennes, il s’agit de souligner le rapport de dépendance absolue du Christ vis-à-vis d’Allah, dépendance résultant directement de son statut de créature. Cela est particulièrement accentué dans les quelques versets où Jésus appelle Allah « mon Seigneur et le vôtre », c’est-à-dire où le monothéisme strict, qui constitue par ailleurs l’essentiel du prêche du Messie dans le Coran, engage à mettre autant de distance entre le Créateur et Sa créature : « Certes, Dieu est mon Seigneur et le vôtre, adorez-Le donc car telle est la voie droite ! » (III, 51). Aussi, lorsque ‘abd est employé, l’intention de son usage est évidente et davantage encore lorsque le terme est immédiatement utilisé dans un passage de polémique avec les gens du Livre, comme typiquement en IV, 172. En d’autres endroits, cela paraît cependant moins clair. Tout en assumant le sens premier du terme, on serait en effet tenté d’en joindre un second qui paraîtrait tout autant significatif : ‘abd ne serait plus alors à rendre comme « créature » mais bien plutôt comme « serviteur » de Dieu. Le sens retiré n’aurait d’ailleurs rien de polémique ou de péjoratif en soi : dans le discours coranique, il désigne au contraire tout homme choisi voire chéri de Dieu. C’est ainsi qu’Abraham, Isaac, Jacob, Moïse et d’autres encore sont qualifiés de « serviteur de Dieu » et de ce fait érigés en exemple pour les croyants qui en lisent les récits. En étant attribut d’un tel prédicat, Jésus rejoindrait donc la liste de différents prophètes et envoyés élus de Dieu[2]  présentés comme de véritables modèles par la rhétorique coranique. Appliqué au Christ, le terme ne serait par conséquent rien de moins qu’une expression honorifique, ce qui semble pouvoir se déduire du contexte littéraire immédiat des deux autres attestations scripturaires, XIX, 30 et XLIII, 59. Ce raisonnement est-il cependant réellement fondé ? Il n’est pas évident de répondre à pareille question mais dans tous les cas, la seconde acceptation de ‘abd ne saurait effacer la première et ne pourrait que se joindre et se comprendre à partir d’elle.

[1] ANAWATI G. C., art. «ʿĪsā » in « Encyclopédie de l’Islam », t. IV, Brill, p. 87. Comme il apparaît dans nombre de versets, l’homme est en effet esclave d’Allah et doit se soumettre à sa volonté. Par ailleurs, bien que le sens historique originel puisse sans doute différer de la signification théologique ultérieure, l’étymologie du terme musulman (muslim مسلم, littéralement celui qui fait acte de soumission) ou encore islâm (الإسلام, littéralement la soumission) tend remarquablement à affirmer le sens même de l’anthropologie coranique et islamique. Et, inévitablement, à souligner le contraste avec l’anthropologie théologique chrétienne. Cf ARNALDEZ R., « L’homme selon le Coran », Hachette Littératures, 2002, coll. « Pluriel », 250 p.
[2] Cf les sourates 37 et 38.



Maintenant, si l’on examine le donné biblique en rapport à la question, on constatera que le NT applique lui aussi à plusieurs reprises le terme de « serviteur » à Jésus. Est-ce à dire que « la » Bible avalise sur ce point la christologique coranique ? Ce serait aller vite en besogne que de répondre par l’affirmative. En ce qui concerne l’exégèse et la teneur même de ces termes, il importe en effet avant tout de considérer que les textes usent de deux principaux mots pour désigner le serviteur, rendant par ailleurs plutôt bien la nuance sémantique de ‘abd  dégagée plus haut : doulos δοῦλος signifiant l’esclave à proprement parler dépendant radicalement de son maître, et pais παῖς indiquant plutôt le serviteur attaché à la maison. Il est remarquable et significatif de constater que si l’on excepte Ph 2, 7[3], doulos n’est jamais utilisé pour désigner Jésus dans l’ensemble du NT : les auteurs préfèrent davantage se présenter esclave du Christ[4] que de présenter eux même le Christ comme esclave de qui/quoi que ce soit, y compris de Dieu. Cet élément si central de la christologie coranique ne semble donc posséder aucun parallèle avec le donné biblique. En revanche, c’est à 4 reprises[5] que pais est utilisé pour qualifier le Christ, principalement dans l’œuvre de Luc. Ce sont dans les Actes des Apôtres et spécifiquement dans les discours de Pierre, véhiculant du matériau ancien, que Jésus est principalement appelé « serviteur de Dieu »[6]. Sans doute s’agit-il d’un titre christologique archaïque prenant son origine, probablement liturgique[7], dans le christianisme palestinien primitif : en tout cas son origine judéo-chrétienne est certaine. Avec le temps, il s’évanouira pourtant jusqu’à disparaître de la pratique ecclésiale comme des confessions christologiques orthodoxes, « trop juif peut-être, » comme l’explique C. PERROT, « peu spécifique et toujours quelque peu marqué d’une certaine connotation péjorative dans le monde hellénistique. »[8] Si ainsi, l’on s’accorde sans peine sur le titre et son origine, le sens à lui donner n’est cependant pas évident de prime abord. On pourrait en effet par ce titre entendre exactement la même chose que ce que le Coran semble indiquer en parlant des « serviteurs de Dieu » à savoir, un homme choisi et chéri de Dieu, ce que Luc semble bien indiquer à certains égards : ainsi, il laisse Dieu qualifier Israël (1, 54) et David (1, 69 ; Ac 4, 25) d’être παιδὸς αὐτοῦ, c’est-à-dire « Son serviteur ».[9] Ce ne serait d’ailleurs pas hétérodoxe en tant que tel et pourrait sans doute correspondre aux affinités théologiques du christianisme primitif. Quoi qu’il en soit, l’œuvre de Luc permet de mener la réflexion plus avant et offre de bonnes raisons d’assimiler ce serviteur aimé de Dieu au personnage vétéro-testamentaire si mystérieux du « serviteur souffrant ».[10] Il s’agit ici d’une figure prophétique apparaissant dans le livre d’Isaïe, figure exprimant la rédemption et donc, le sacrifice propitiatoire comme chemin du salut à venir. Luc est le seul des évangélistes à citer et donc à appliquer à la passion de Jésus l’oracle du « serviteur souffrant » (Lc 22, 37), que l’on retrouvera par ailleurs plus loin dans le récit des Actes (Ac 8, 32). Il ne semble donc pas injustifié d'assimiler, chez Luc, le « serviteur souffrant » au « serviteur de Dieu » que demeure être Jésus. Ainsi sommes-nous amenés à comprendre le titre christologique de « serviteur de Dieu », dans la Bible, comme étant un titre primitif exprimant la foi en un homme chéri de Dieu lequel, conformément au livre d’Isaïe, brille de par son innocence et par le sacrifice propitiatoire qu’il accomplit pour les siens.  

[3] Au vu de la christologie paulinienne se dégageant de l’hymne, on peut sans aucun doute éloigner celle-ci de la christologie coranique. L’emploi de doulos sert ici à décrire le résultat de la kénose, c'est-à-dire l'abaissement de la divinité en l'incarnation, et ne possède aucun rapport avec les assertions polémiques de ‘abd.
[4] Cf Rm 1, 1 ; Jc 1, 1 ; 2 P 1, 1 ; Jude 1, 1, etc.
[5] Cf Ac 3, 13 ; 3, 26 ; 4, 27 ; Mt 12, 18.
[6] Par exemple : ὁ θεὸς τῶν πατέρων ἡμῶν ἐδόξασεν τὸν παῖδα αὐτοῦ Ἰησοῦν / / Le Dieu de nos pères a glorifié son serviteur, Jésus (cf Ac 3, 13).
[7] Il n’est ainsi pas sans intérêt de souligner que le plus notable document liturgique de la communauté apostolique qui nous soit parvenu, la Didachè, qualifie également à certaines reprises Jésus de pais tou theou, serviteur de Dieu.
[8] PERROT C., « Jésus, Christ et Seigneur des premiers chrétiens. Une christologie exégétique », Desclée, coll. « Jésus et Jésus-Christ », n° 70, Paris, 1997, p. 159.
[9] Plus largement dans la Bible sont qualifiés de « serviteur » de Dieu des personnalités aussi diverses que Elie (2 R 10, 10), les patriarches (Dt 9, 27), Moïse (Ex 14, 31), Samuel (1 S 3, 10), David (Ez 34, 23) etc. Tous renvoient sans exception à la notion d’une personnalité, sinon choisie de Dieu, au moins chérie par lui.  
[10] Cf Is 53.



En arrivant à pareille conclusion, il devient donc difficile d’identifier purement et simplement le terme coranique ‘abdu l-lahi avec le titre biblique pais tou theou, même en prenant le premier dans le sens le plus large qui soit. Toute la question dépend en dernière instance de la valeur de cette expression : n’est-elle dans le Coran qu’un artifice de rhétorique dans une polémique avec les gens du Livre ou bien un véritable titre christologique ? Selon la réponse que l’on accordera à cette question, on pourra ou non opérer un rapprochement, si mince soit-il, entre christologie coranique et biblique. Mais toute assimilation et comparaison du donné biblique avec le donné coranique sur la question ne pourra se faire qu’avec une grande prudence. En ce qui nous concerne, il nous a semblé difficile d'opter pour la seconde hypothèse : non seulement l’expression est en elle-même un terme générique et par conséquent usuel dans la rhétorique coranique, mais plus encore, elle est bien trop peu attribuée au Christ et, en pareil cas, demeure bien trop directement liée à des controverses avec les chrétiens pour que l’on puisse raisonnablement la considérer comme un titre christologique en soi. On notera donc qu’une telle conclusion mène également à nier tout rapport entre l’usage dudit terme et sa patrie d’origine, le judéo-christianisme au sens large (orthodoxe ou hétérodoxe) ; ou du moins, elle montre qu’on ne pourra pas rendre justice au Coran en s’appuyant sur pareille expression pour postuler l’origine judéo-chrétienne de l’islam.

Tumadir

Tumadir
Averti
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Séleucide a écrit:En effet, ‘abd, expression si typique de la rhétorique coranique, représente dans le Coran un terme théologique clef désignant « la créature » et se voulant rappeler la vocation première de l’homme : « l’homme »,
Est englobé dans le terme "abd", toute créature intelligente (homme, djinns, et anges) et aussi toute chose inintelligente (objet et autres)===>> A bien retenir comme principe islamique de base.

C'est juste que nous n'avons pas la même conception de l'esclavage et de la servitude, la définition des termes diffère entre l'Islam et le christianisme. Voilà, ravie que tu parviennes à la conclusion que les traductions sont imparfaites, le sens exacte du message est très souvent mal transmis.

"abd" est parfois traduit par esclave, parfois traduit par serviteur, or que les deux termes ne signifient pas la même chose en français.

Séleucide

Séleucide
Habitué
Habitué

Tumadir a écrit:Est englobé dans le terme "abd", toute créature intelligente (homme, djinns, et anges) et aussi toute chose inintelligente (objet et autres)===>> A bien retenir comme principe islamique de base.
On pourrait simplement dire la création toute entière.

Tumadir a écrit:C'est juste que nous n'avons pas la même conception de l'esclavage et de la servitude, la définition des termes diffère entre l'Islam et le christianisme.
Nous n'avons pas non plus la même anthropologie, c'est-à-dire la même vision de l'homme.

Voilà qui est intéressant ! Développe, si tu le veux bien.

Tumadir a écrit: Voilà, ravie que tu parviennes à la conclusion que les traductions sont imparfaites, le sens exacte du message est très souvent mal transmis.

"abd" est parfois traduit par esclave, parfois traduit par serviteur, or que les deux termes ne signifient pas la même chose en français.
C'est ce que j'expliquais plus haut.

'Abd peut être aussi bien rendu par le grec doulos (esclave) que pais (serviteur) et semble dans le Coran posséder les deux sens lorsqu'il est attribué à Jésus. En tout cas, ce qui semble certain, c'est qu'on ne peut être dans la rhétorique coranique serviteur-chéri de Dieu (pais) que si l'on assume sa soumission/dépendance radicale (doulos/esclave) à son égard.

Tumadir

Tumadir
Averti
Averti

Séleucide a écrit:
Tumadir a écrit:C'est juste que nous n'avons pas la même conception de l'esclavage et de la servitude, la définition des termes diffère entre l'Islam et le christianisme.
Nous n'avons pas non plus la même anthropologie, c'est-à-dire la même vision de l'homme.

Voilà qui est intéressant ! Développe, si tu le veux bien.
Nous n'avons pas la même vision en rien, on le sait déjà.

C'est à toi de développer, je ne sais pas où tu veux en venir.

Séleucide

Séleucide
Habitué
Habitué

Tumadir a écrit:C'est à toi de développer, je ne sais pas où tu veux en venir.
Tu parlais d'une conception de l'esclavage proprement islamique permettant d'expliquer ou plutôt de légitimer l'anthropologie islamique ; à savoir, l'homme esclave de Dieu et de sa volonté. Dieu, quel qu'il soit, a-t-il créé l'homme en tant qu'esclave de sa propre volonté, comme une espèce de jouet aux mains d'une providence aussi capricieuse qu'impénétrable ? Comment est-il possible de penser qu'une entité parfaite puisse, non seulement créer, mais plus encore créer dans pareille optique ? Ibn Warraq, un auteur polémique connu pour ne pas être tendre envers la religion musulmane, écrivait à ce propos :

IBN WARRAQ, "Pourquoi je ne suis pas musulman",  L’Age d’Homme, 1999, p. 166.:
Je n'ai pas spécifiquement réfléchi à la question, mais je suis bien amené à estimer qu'il y a de la pertinence dans de telles remarques. Je ne peux en contre-partie m'empêcher de penser à l'anthropologie théologique chrétienne, si crûment manifestée en ces versets de l'épître aux Romains :

Spoiler:
Face à un Dieu chrétien qui parle d'une filiation adoptive pour les hommes, quelle légitimité et surtout quelle audibilité peut-on accorder à un Dieu musulman qui crée pour "asservir" ? Je pense qu'il y a ici une difficulté.

Tumadir

Tumadir
Averti
Averti

Séleucide a écrit:Je n'ai pas spécifiquement réfléchi à la question, mais je suis bien amené à estimer qu'il y a de la pertinence dans de telles remarques. Je ne peux en contre-partie m'empêcher de penser à l'anthropologie théologique chrétienne, si crûment manifestée en ces versets de l'épître aux Romains : 

Spoiler:
Alors il est temps d'y réfléchir sérieusement mon cher Séleucide, car y a plein de versets du N.T qui contredisent l'épître aux Romains que tu cites. Par exemple :

Actes 4.27. En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël.


... (?)

Séleucide

Séleucide
Habitué
Habitué

Tumadir a écrit:car y a plein de versets du N.T qui contredisent l'épître aux Romains que tu cites.
Ce n'est pas impossible, en effet.

Tu as des exemples à fournir, peut-être ?

Tumadir a écrit:Par exemple :

Actes 4.27. En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël.
Pardon, j'ai expliqué plus haut que le terme pais tou theou, serviteur de Dieu, avait dans l'oeuvre lucanienne (puisque les Actes font partis de l'oeuvre de Luc) le sens d'homme chéri de Dieu. Sauf erreur, comme cela est exposé, le terme de doulos theou, c'est-à-dire esclave de Dieu, n'est jamais attribué à Jésus dans l'ensemble de la Bible. On peut donc difficilement prétendre s'appuyer sur ce titre christologique pour rapprocher l'anthropologie coranique de l'anthropologie chrétienne...

En outre, tu n'as pas répondu à ma question : face à un Dieu chrétien qui parle d'une filiation adoptive pour les hommes, quelle légitimité et surtout quelle audibilité peut-on accorder à un Dieu musulman qui crée l'homme pour l'asservir, comme une espèce de jouet aux mains d'une providence aussi capricieuse qu'impénétrable ? En reprenant ibn Warraq, que pouvons-nous dire de la curieuse psychologie d'un être qui crée des humains — ou plutôt des automates — en les programmant pour se vautrer cinq fois par jour dans la poussière afin de Lui rendre hommage ?

Tumadir

Tumadir
Averti
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Passionnant ton sujet, je te réponds dès que possible inchallah, promis smile

Kadhafi

Kadhafi
Enthousiaste
Enthousiaste

j'ai voté non, du coup le score est de 100% pour non en ce moment. adjugé!

GRIT

GRIT
Averti
Averti

Tumadir a écrit:
Séleucide a écrit:En effet, ‘abd, expression si typique de la rhétorique coranique, représente dans le Coran un terme théologique clef désignant « la créature » et se voulant rappeler la vocation première de l’homme : « l’homme »,
Est englobé dans le terme "abd", toute créature intelligente (homme, djinns, et anges) et aussi toute chose inintelligente (objet et autres)===>> A bien retenir comme principe islamique de base.

C'est juste que nous n'avons pas la même conception de l'esclavage et de la servitude, la définition des termes diffère entre l'Islam et le christianisme. Voilà, ravie que tu parviennes à la conclusion que les traductions sont imparfaites, le sens exacte du message est très souvent mal transmis.

"abd" est parfois traduit par esclave, parfois traduit par serviteur, or que les deux termes ne signifient pas la même chose en français.

Tu te trompes Tumadir, dans la Bible, le mot esclave et serviteur a le même sens et signifie sur LE PLAN RELIGIEUX = SERVIR DIEU  DANS LA SOUMISSION TOTALE ET EXCLUSIVE  !

Marie , la mère de Jésus  dit à l'ange Gabriel ,  qu'elle accepte de devenir la mère de Jésus , avec humilité , car elle se considère comme une  l'esclave devant  Dieu" = Luc 1: 38 , 46 à 48
Quand Paul se dit "être esclave de Dieu (Romains 1: 1) c'est pour dire qu'il a mis toute sa vie dans le service de Dieu = PRÊCHER LA BONNE NOUVELLE A TOUS ET SERVIR SES FRERES DANS LA FOI !

Ces mots ne doivent pas se comprendre dans l'application d'un esclave ou serviteur humains qui travaille pour un autre humain.   Les relations entre humains ne sont pas les mêmes !  L'un est le dominé et l'autre est le dominateur qui peut être cruel et sans pitié.

Dans ce cas-là , le terme esclave diffère du terme serviteur dans le sens que l'esclavage est une forme de maltraitance tandis que celui qui est serviteur peut recevoir un salaire pour son travail !

Dans la Bible, Dieu avait recommandé que  les esclaves, qui étaient aussi des serviteurs, Juifs ou étrangers,  devaient être  bien traités = Lévitique 25: 39 à 46

Donc, tout est relatif selon qui on sert !

amicalement  JL

Tumadir

Tumadir
Averti
Averti

Séleucide a écrit:
Tumadir a écrit:car y a plein de versets du N.T qui contredisent l'épître aux Romains que tu cites.
Ce n'est pas impossible, en effet.

Tu as des exemples à fournir, peut-être ?
1Pierre, 2-18

Séleucide a écrit:
Tumadir a écrit:Par exemple :

Actes 4.27. En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël.
Pardon, j'ai expliqué plus haut que le terme pais tou theou, serviteur de Dieu, avait dans l'oeuvre lucanienne (puisque les Actes font partis de l'oeuvre de Luc) le sens d'homme chéri de Dieu. Sauf erreur, comme cela est exposé, le terme de doulos theou, c'est-à-dire esclave de Dieu, n'est jamais attribué à Jésus dans l'ensemble de la Bible. On peut donc difficilement prétendre s'appuyer sur ce titre christologique pour rapprocher l'anthropologie coranique de l'anthropologie chrétienne...

En outre, tu n'as pas répondu à ma question : face à un Dieu chrétien qui parle d'une filiation adoptive pour les hommes, quelle légitimité et surtout quelle audibilité peut-on accorder à un Dieu musulman qui crée l'homme pour l'asservir, comme une espèce de jouet aux mains d'une providence aussi capricieuse qu'impénétrable ? En reprenant ibn Warraq, que pouvons-nous dire de la curieuse psychologie d'un être qui crée des humains — ou plutôt des automates — en les programmant pour se vautrer cinq fois par jour dans la poussière afin de Lui rendre hommage ?
Non mais sérieux, pourquoi dans ce cas les apôtres se présentent-ils comme des esclaves (doulos) du Christ ? Seraient-ils des jouets dans ses mains ?

GRIT a écrit:
Tumadir a écrit:
Est englobé dans le terme "abd", toute créature intelligente (homme, djinns, et anges) et aussi toute chose inintelligente (objet et autres)===>> A bien retenir comme principe islamique de base.

C'est juste que nous n'avons pas la même conception de l'esclavage et de la servitude, la définition des termes diffère entre l'Islam et le christianisme. Voilà, ravie que tu parviennes à la conclusion que les traductions sont imparfaites, le sens exacte du message est très souvent mal transmis.

"abd" est parfois traduit par esclave, parfois traduit par serviteur, or que les deux termes ne signifient pas la même chose en français.

Tu te trompes Tumadir, dans la Bible, le mot esclave et serviteur a le même sens et signifie sur LE PLAN RELIGIEUX = SERVIR DIEU  DANS LA SOUMISSION TOTALE ET EXCLUSIVE  !
C'est pour ça que je n'ai pas voté, je sais que tous les chrétiens ne pensent pas comme Séleucide. La plupart des trinitaires ont la même conception de la servitude envers Dieu ---> pour eux pas de soumission à Dieu. Jésus serviteur de Dieu : christologie comparée 303346

GRIT

GRIT
Averti
Averti

Tumadir a écrit:
Séleucide a écrit:
1Pierre, 2-18

Il n'y a aucune contradiction !  Tout dépend si le contexte est humain ou divin
!

Ce conseil donné par Pierre s'adresse aux domestiques (esclaves ou serviteurs) qui deviennent chrétiens ! 

2: 12 à 15 "Ayez au milieu des païens une BONNE CONDUITE ...."  "Soyez soumis , A CAUSE DU SEIGNEUR, A TOUTE AUTORITE ETABLIE PARMI LES HOMMES, SOIT AU ROI COMME SOUVERAIN, SOIT AUX GOUVERNEURS comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver le gens de bien.  CAR C'EST LA VOLONTE DE DIEU QU'EN PRATIQUANT LE BIEN VOUS REDUISEZ AU SILENCE LES HOMMES IGNORANTS ET INSENSES."

Ici , il n'est pas question de culte envers ses maîtres, mais d'obéissance dans leur travail journalier,  en étant RESPECTUEUX, EN FAISANT LE BIEN ENVERS AUTRUI ET EN AYANT UNE BONNE CONDUITE PARMI LES HOMMES.

Pierre ajoute aux versets 17, 18 "HONNOREZ TOUT LE MONDE . Ce qui signifie = être respectueux et polis envers tous, même si le maître est difficile !





Séleucide a écrit:
Non mais sérieux, pourquoi dans ce cas les apôtres se présentent-ils comme des esclaves (doulos) du Christ ? Seraient-ils des jouets dans ses mains ?

ËTRE ESCLAVE DU CHRIST , C'EST OBEIR A DIEU = car Dieu lui a donné pour effectuer sa mission, en tant que PROPHETE,  un ENSEIGNEMENT SALUTAIRE,  afin que les hommes qui acceptent cette enseignement soient sauvés pour la vie éternelle dans le PARADIS = Jésus a dit : "Ce que j'enseigne n'est pas de moi, MAIS DE CELUI QUI M'A ENVOYE! =
Jean 8: 26, 28 = Jean 17: 3 à 8



GRIT a écrit:

Tu te trompes Tumadir, dans la Bible, le mot esclave et serviteur a le même sens et signifie sur LE PLAN RELIGIEUX = SERVIR DIEU  DANS LA SOUMISSION TOTALE ET EXCLUSIVE  !
C'est pour ça que je n'ai pas voté, je sais que tous les chrétiens ne pensent pas comme Séleucide. La plupart des trinitaires ont la même conception de la servitude envers Dieu ---> pour eux pas de soumission à Dieu. Jésus serviteur de Dieu : christologie comparée 303346

LA VRAIE SOUMISSION EST D'OBEIR A TOUS SES COMMANDEMENTS = EN REJETTANT LES IDOLES = 2Corinthiens 6: 15 ,
LES RITES ET LES TRADITIONS HUMAINES = Marc 7: 13
ET EN AYANT UNE CONDUITE IRREPROCHABLE = 1Pierre 1: 14, 15 =  !

Amicalement !

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