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? Les khâridjites, les protestants de l'islam ?

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muslim_west
espoirhope
Yassine
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Les khâridjites, les protestants de l'islam.
Par Anne-Marie Delcambre.


Puritanisme moral et égalitarisme démocratique, tels sont les traits dont se réclame la première grande secte musulmane. Au-delà de la doctrine, dont les variantes ont été le fait des azraqites, des najadât, des sofrites et des ibadites, les khâridjites jouèrent un rôle politique important, autant par leur fanatisme récurrent que par leur position de rebelles, tout d'abord dans les querelles entre les différentes tribus d'Arabie, puis en Tripolitaine et en Afrique du Nord. Aujourd'hui, comme nous l'explique Anne-Marie Delcambre, les khâridjites mozabites comme les khâridjites omanais sont les deux dernières communautés ibadites, où la rigueur morale va de pair avec une réelle réussite commerciale.

La secte des « sortants »

Lors de l'assassinat du calife ‘Uthmân, en juin 656, un violent conflit opposa Ali, cousin et gendre de Mahomet, proclamé calife dans la plus grande confusion, à Mu'âwiya, gouverneur de Damas et parent du calife ‘Uthmân assassiné. Pour Ali dont le califat était contesté par les puissants Mecquois, le meurtre du précédent calife était un véritable désastre. Il se trouvait en butte aux accusations de la puissante famille des Banû Omayya – les Omeyyades – qui réclamaient le prix du sang d'Uthmân. Du fait des lourds soupçons qui pesaient sur lui, Ali ne pouvait rester sans réagir. Il proposa donc à Mu'âwiya un affrontement. Celui-ci se déroula en juin et juillet 657 sur la rive droite de l'Euphrate, à Siffin. Mu'âwiya allait être vaincu quand un de ses généraux, Amr, usa d'un stratagème : mettre des feuillets du Coran au bout des lances. Les partisans d'Ali refusèrent de continuer le combat. Un arbitrage fut alors proposé par le rusé Mu'âwiya qui se termina à l'avantage des Omeyyades : ce fut l'arbitrage d'Adhruh, en janvier 659. Or l'acceptation de ce compromis par Ali fut le point de départ d'un mouvement de révolte, dans les rangs de ses compagnons. En effet certains, déçus par la faiblesse d'Ali, « sortirent » des rangs. De ce verbe arabe « kharaja » allait naître le nom de la première grande secte musulmane, celle des « sortants », les khâridjites.


Signification sociologique de la rupture des khâridjites

Si les « khâridjites » rompaient avec Ali c'est parce que ce dernier, en acceptant l'arbitrage proposé par Mu'âwiya, au lieu de défendre son autorité par les armes, substituait un jugement humain au verdict d'Allah. Mais en réalité le khâridjisme avait au milieu du VIIe siècle une signification principalement politique ; ce n'est que beaucoup plus tard qu'à cette signification politique et tribale se substitua une signification religieuse « islamique », détachée du contexte initial des querelles entre clans d'Arabie. En effet les premiers califes étaient non seulement tous de la tribu de Quraych, des Quraychites de La Mecque, mais, avec le calife ‘Uthmân, c'était le clan le plus prestigieux qui avait repris le pouvoir puisque le troisième calife allait favoriser sa famille, pratiquant outrageusement le népotisme. Or la majorité des partisans de Mahomet, ceux du moins qui l'avaient conduit à la victoire contre les puissants Mecquois, non seulement n'appartenaient pas à des clans prestigieux mais n'avaient souvent ni généalogie ni fortune ; c'était souvent leur courage dans la bataille qui leur tenait lieu de noblesse. Face aux prétentions des puissants chefs de tribus d'Arabie, ils rappelaient que l'islam était intervenu et par lui une nouvelle hiérarchie avec à la base l'égalité entre les croyants. ‘Uthmân, en accordant la priorité aux revendications de famille et Ali en acceptant l'arbitrage du puissant Mu'âwiya, étaient deux califes qui n'étaient pas fidèles à Mahomet et à sa religion. Aussi en février 661, Ali était poignardé dans la mosquée de Kûfa par un khâridjite, Abd al-Rahmân b. Muljam. Une tradition accusera ce dernier d'avoir aussi voulu assassiner, sans toutefois y réussir, Mu'âwiya et Amr, les deux autres responsables du schisme qui avait déchiré la communauté musulmane.

Ce que voulaient les khâridjites, c'était la fin de la préséance due à l'origine et à la richesse. Ils revendiquaient un traitement égal entre tous les croyants. Seule la vertu devait départager les musulmans et les vertus guerrières venaient en premier. On peut donc parler de rigueur morale extrême. Tous les khâridjites n'avaient cependant pas la même intransigeance. Certains acceptèrent même – provisoirement du moins – le califat omeyyade de Mu'âwiya. Mais d'autres entrèrent en révolte car ils soutenaient que les croyants musulmans avaient non seulement le droit de s'insurger contre le calife coupable d'une faute grave mais encore celui de choisir librement leurs chefs, que ceux-ci fussent ou non de descendance arabe quraychite. Ils allaient jusqu'à prétendre que c'était le meilleur des musulmans, même s'il s'agissait d'un esclave noir, qui devait être élu pour guider la communauté. Plus démocratique et plus égalitaire, le khâridjisme apparaissait ainsi sous les traits d'un rigorisme moral ennemi des concessions et des compromissions inhérentes à l'exercice du pouvoir politique en Arabie. Les khâridjites étaient d'anciens partisans d'Ali. Ce dernier avait rallié les suffrages des Médinois et des exclus de la féroce et très sélective hiérarchie tribale. La tradition sunnite aussi bien que chiite considère que les khâridjites sont les premiers responsables du déchirement de la communauté et de la violence de l'islam. On ne peut nier le fanatisme de certains éléments les plus intransigeants du khâridjisme. Le califat de Mu'âwiya eut à affronter des émeutes khâridjites. À chaque fois la révolte khâridjite fut écrasée par les forces califales plus nombreuses et mieux organisées mais cela ne pouvait occulter que l'idéologie khâridjite était bien vivante et surtout qu'elle séduisait les masses populaires les plus déshéritées.


Les différentes doctrines

Dès le début le khâridjisme était apparu fort divisé. Quatre grands mouvements se distinguèrent par des différences de comportements autant que de doctrines.

Les azraqites de Mésopotamie et de Perse se singularisèrent par leur extrémisme ; les najadât, les sofrites et les ibadites étaient plus modérés et étaient disséminés sur tout le territoire de l'islam, en Irak, en Arabie, au Yémen mais aussi dans les provinces très éloignées du siège du califat, en Afrique du Nord particulièrement.


La doctrine khâréjite des azraqites

Son nom provient d'un mouvement de révolte « azraqite », du nom de Nâfi'b. Al-Azraq. Il éclata en 684 à Bassorah et s'étendit ensuite au sud de l'Irak et en Perse. Les azraqites allèrent fort loin sur la voie de l'intransigeance dogmatique. Étaient considérés comme des grands pécheurs, ceux qui s'abstenaient de lever l'étendard de la révolte contre tout pouvoir injuste. Ce rigorisme ne laissait aucune place à l'opportunisme, au « neutralisme », à l'hypocrisie. La pratique de la dissimulation légale, la taqiya, des chiites était totalement interdite. Mais surtout les khâridjites azraqites préconisaient et appliquaient un véritable terrorisme fanatique.

Ils utilisaient deux pratiques que ne connaissaient pas les sunnites : l'imtihân et l'isti'râd. L'imtihân ou examen probatoire consistait à exiger de tout musulman néophyte khâréjite, comme gage de sa sincérité, d'égorger un adversaire prisonnier, se référant au fait que le prophète avait demandé à Ali de couper la tête de prisonniers mecquois. Ensuite la pratique de l'isti'râd, du meurtre religieux, qui autorisait la mise à mort des hommes mais aussi des femmes et des enfants, fussent-ils impubères, de ces derniers. Ils considéraient le territoire occupé par les autres musulmans comme un territoire d'infidélité ou dâr kufr, où il était licite de s'attaquer aux personnes et aux biens.

En 695 éclatait une autre révolte khâréjite, menée par Shabîb, le fils d'un Arabe et d'une Grecque. Il pénétra de nuit dans Kûfa, avec des partisans auxquels s'était joint un détachement de femmes armées que commandaient sa mère Ghazzâla et sa femme Juhaiza. La tradition sunnite se plaît à souligner, comme un nouvel exemple de la fureur sanguinaire des khâridjites, la sauvagerie avec laquelle furent massacrés, dans la mosquée de Kûfa, les musulmans, tandis que Ghazzâla, montant en chaire enflammait les rebelles. Certains virent en Shabîb un sofrite : mais la seule doctrine qui soit attribuée en propre à Shabîb est d'avoir soutenu qu'il était légitime de confier le califat à une femme s'il s'avérait que cette dernière était capable de diriger la communauté.

Avec la mort de Shabîb, qui périt noyé en essayant de franchir un fleuve au Khuzistan, prenait fin la première grande période de l'agitation khâridjite en Orient. Mais sous le calife omeyyade Hicham (724-743) éclataient encore des révoltes khâridjites au Maghreb. Toutes ces agitations khâridjites eurent pour conséquence d'affaiblir le califat omeyyade et de préparer le succès de ses adversaires.


La doctrine khâréjite des najadât

C'est par réaction contre l'extrémisme des khâréjites azraqites que naquit, en Arabie centrale, le mouvement des najadât, des azraqites plus modérés. Ils s'emparèrent de Bahrein en 685. Ils prirent ensuite pied dans l'Oman et conquirent une partie du Yémen. Ils interceptaient les caravanes comme l'avait fait le Prophète Mahomet. Mais la discorde se mit dans leurs rangs alors qu'ils projetaient de faire la conquête du Hedjaz en Arabie ; la doctrine des najadât est un rejet de l'extrémisme azraqite. En effet la légitimité du meurtre politique n'était pas admise et les « tièdes » étaient considérés non pas comme des renégats mais comme des poltrons, de simples hypocrites. Mais les khâridjites najadât restaient néanmoins des théoriciens de la violence et avaient recours avant tout aux armes pour conquérir le pouvoir.


La doctrine khârédjite des sofrites


Fondée par Ziyad ibn-al-Asfar, la secte des Sofrites, bien qu'extrémiste, comportait, elle aussi, des atténuations par rapport à la rigueur des positions des khâridjites azraqites. Le meurtre politique était rejeté et la taqiya ou réserve mentale était tolérée mais en paroles seulement. À l'époque abbasside leur doctrine fut assez bien accueillie par les Berbères ainsi que par la dynastie des Midrarides de Sijilmassa, dans le sud marocain.


La doctrine khâridjite des ibadites

Doctrine qui doit son nom à Abdallah ibn Ibadh, moins extrémiste que les azraqites, elle conservait néanmoins un caractère d'intransigeance politique et de rigorisme moral. Les khâridjites avaient incontestablement contribué à la chute du califat omeyyade. Ils rappelèrent bien vite au califat abbasside leur existence. Une révolte éclatait en 752 dans l'Oman. Les khâridjites furent battus mais le khâridjisme ne fut pas pour autant extirpé. Les khâridjites ibadites restèrent nombreux et élurent leur imama à Nizwa en 791. Mais le terrain d'implantation par excellence du khâridjisme, sous les Abbassides, restait la Tripolitaine et l'Afrique du Nord, et ceci grâce à une équipe de cinq missionnaires orientaux envoyés de Basra, en Irak, au Maghreb pour prêcher la bonne nouvelle. Des tribus berbères ralliées au khâridjisme ibadite installèrent, en 757, leur capitale à Tripoli. En 758 les khâridjites s'emparaient de Kairouan et un ibadite d'origine iranienne, Abd Allah b. Rustum, en devenait le gouverneur. Se constituait alors un État khâridjite ibadite qui comprenait la Tripolitaine – la région du Nord-Ouest de l'actuelle Libye –, la Tunisie et la partie orientale de l'Algérie, tandis que les khâridjites sofrites, de leur côté, avaient réussi à s'installer à Sijilmâsa, dans le Sud marocain. Malgré la réaction du califat sunnite qui finit par infliger une défaite aux khâridjites de Tripoli, Ibn Rustum fondait l'émirat ibadite de Tahert ; à Tlemcem, le sofrite Abu Qurra établissait un autre émirat khâridjite. Mais les khâridjites subirent en 772 un terrible désastre. Le calife abbasside Al-Mansour avait consenti un énorme sacrifice financier pour les combattre. Kairouan fut reconquise mais pendant quinze ans il fallut des efforts considérables pour briser le khâridjisme. « Dès ce moment, écrit Ibn Khaldûn, l'esprit d'hérésie et de révolte qui avait si longtemps agité les Berbères d'Ifrîqiya se calma tout à fait. » La résistance khâridjite, en faisant barrage au califat abbasside, facilita l'implantation de l'émirat sunnite des Omeyyades d'Espagne au Xe siècle. Mais l'histoire du khâridjisme au Maghreb ne se limite pas aux dynasties des Banû Rustum à Tahert et des Banû Midrâr à Sijilmâsa. Il faut rappeler la révolte khâridjite d'Abû Yazîd, surnommé « l'homme à l'âne », qui avait reçu une formation de théologien ibadite. Abu Yazîd parcourait le Maghreb, accompagné de sa femme et de ses fils, exhortant les populations à chasser les chiites fatimides. Cette propagande eut un succès considérable dans l'Aurès. Mais les rivalités tribales aboutirent à la défaite du rebelle khâridjite. Il mourut en 947. « Son cadavre, écrit Ibn khaldûn, fut écorché et sa peau, remplie de paille, fut placée dans une cage pour servir de jouet à deux singes que l'on avait dressés à ce métier. » Le khâridjisme maghrébin sortait durement touché de cette révolte mais ne disparut point. Fortement enraciné, il se maintint avec des centres d'enseignement très prospères jusqu'à l'invasion des Banû Hilâl, tribu d'Arabie qui envahit l'Afrique du Nord au XIe siècle. Mais le coup fatal fut celui porté par la domination ottomane en Tunisie et en Algérie au XVIe siècle. C'est alors que le khâridjisme, dans le Mzab, alors encore prospère, devint vraiment une minorité repliée sur elle-même, le pâle souvenir de ce qu'avait été autrefois l'ibadisme.


Les khâridjites aujourd'hui

Aujourd'hui, le khâridjisme est représenté par deux communautés différentes qui présentent, cependant, de nombreux points communs. D'abord, dans le Mzab en Algérie comme dans l'île de Djerba en Tunisie, subsiste une minorité de khâridjites ibadites. Ensuite, dans le sultanat d'Oman, les khâridjites représentent encore 75 % des deux millions d'habitants. Les habitants du Mzab, les Berbères mozabites, sont donc des khâridjites ibadites tout comme les Arabes omanais. Ils sont eux aussi des « séparatistes », des « sécessionnistes », les héritiers de ceux qui, n'ayant pas toléré l'attitude d'Ali, le quatrième calife, en 657 à Siffin, « sortirent » des rangs. La formation de cités dans le Mzab a été dominée par le souci de préserver ce séparatisme religieux. Persécutés, chassés du royaume de Tahert, les ibadites d'Algérie s'installèrent à Sedrata, près de Ouargla, puis au Mzab. Dès 1011, on vit s'y ériger cinq villes d'une blancheur éclatante dont l'architecture dépouillée allait faire un jour rêver l'architecte Le Corbusier. El Ateuf d'abord puis Béni Isguen, Melika, Ghardaïa, Bou Noura et plus tard, au XVIIe siècle, Guerrara et Berriane. Dans ces cités du Mzab qui se situent presque toutes dans le même oued, la communauté khâridjite ibadite vit, repliée sur elle-même, dans une dévotion rigoriste, sur un territoire considéré comme sacré, pur de toute souillure, dans une sorte d'émigration ou hégire, coupé du pays des autres musulmans. Le droit mozabite prévoit des sanctions dont la plus redoutable est l'exclusion de la communauté, véritable excommunication. Par droit mozabite il faut entendre le droit coranique auquel s'ajoutent des recueils écrits de coutumes, les ittifâqat, pour les « accords » commerciaux.

Parmi les ibadites, les laveurs de morts occupent une place particulièrement importante car ils ont également le rôle de « censeurs des mœurs ». Les khâridjites ibadites du Mzab comme les khâridjites ibadites omanais ont le sentiment d'appartenir à une communauté religieuse qui se définit, par un maximum de rigueur et d'intransigeance, « la famille de Dieu », « le peuple élu ».


Les khâridjites face à l'économie moderne

Il est à noter que, dans ces deux principaux îlots de survivance du khâridjisme modéré, puritanisme et capitalisme coexistent sans problème. Les Omanais ont affronté la découverte de gisements pétroliers et le sultanat autrefois très pauvre est alors entré sereinement dans le club des riches monarchies pétrolières du golfe. Nizwa, fief de la tendance conservatrice du khâridjisme ibadite est aujourd'hui un centre commercial au rayonnement important. En Algérie aussi les mozabites ibadites ont particulièrement bien réussi dans le monde du commerce. Comment expliquer la réussite commerciale dans les deux cas ? Pour les khâridjites ibadites, le salut doit être mérité par la prière, la vie pieuse et le travail. L'oisiveté et la prodigalité sont condamnées. De plus sont interdits le luxe, le tabac, l'alcool, les parfums, la musique et la danse. Le khâridjite ibadite ne pouvant utiliser à des dépenses somptuaires l'argent gagné, n'a d'autre de recours que de réinvestir. L'entraide dans la communauté devient facilement une « entente commerciale », sans parler de l'entraide familiale normale pour les Arabes omanais comme pour les Berbères mozabites.


Les khâridjites et les femmes

Un autre point de ressemblance entre les deux dérives est celui de la cohésion extrêmement forte de la famille, renforcée par celle de la communauté ; c'est l'absence de liberté de la femme. Il est difficile à une femme d'Oman de sortir de son pays et il est interdit à toute femme mozabite de quitter le Mzab. De plus la séparation des sociétés masculine et féminine est dans les deux régions presque totale ; le meilleur symbole est ce masque qui voile le visage féminin à Oman, le voile qui ne découvre qu'un œil, pour les femmes du Mzab. Si le pantalon bouffant, le sirwal, de l'épicier mozabite ne ressemble pas à la dishdasha de l'Omanais, ils ont tous deux le même désir de garder les traditions vestimentaires du passé dans la vie moderne.


Les khâridjites, « protestants » de l'islam

Les deux sont considérés comme les protestants, les puritains de l'islam et il y a la même volonté farouche de rester « séparés » des autres musulmans. Car, si le khâridjisme avait séduit les Bédouins rebelles d'Arabie ou d'Oman aussi bien que les Berbères insoumis d'Afrique du Nord, c'est qu'il incarnait tout à la fois la révolte sociale, l'insurrection politique, l'intransigeance religieuse des gens des déserts face à la politique sunnite ou chiite, plus citadine, plus souple, mais aussi plus tortueuse, plus corrompue, trop soucieuse de modération et de compromis voire de compromission, de solutions moyennes.

Le khâridjisme ne représente plus qu'un infime pourcentage de la communauté islamique – à peine 1 % – et n'existe plus que dans sa version modérée : l'ibadisme. Pourtant, cette troisième branche de l'islam n'a jamais perdu cette tonalité de violence guerrière et de rigueur morale implacable qui confère toujours à ses représentants un incontestable prestige auprès des musulmans, même en milieu sunnite. C'est le cas des mozabites en Algérie, dans cette région du Sahara algérien qui a vu fleurir des villes comme Ghardaia et où les épiciers berbères imposent le respect par leur intransigeance morale.


Source :
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_khAridjites_les_protestants_de_l_islam.asp

Yassine

Yassine
Vétéran
Vétéran

Tu nous ramène un article d'une super ignare de l'Islam et d'une super haineuse de l'Islam nous le poser ici ?

Les Kharijites en sommes sont bien ce l’équivalent d’aujourd’hui ce qu'on appelle les "terroristes" de l'Islam. Les Kharijites par définition sont ceux qui excommunient le musulman juste par le péché capital (Kabira) et se donner le droit de l’exécuter. Puis dans certains faction Kharijistes comme les Azariqat ont est allé jusqu'à tuer les musulmans jugés pécheurs mais aussi leur enfants.

Puis une chose importante, l'Islam n'a jamais eu besoin d'une quelconque réforme.

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Éspoir un jour viendra...

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TetSpider a écrit:Tu nous ramène un article d'une super ignare de l'Islam et d'une super haineuse de l'Islam nous le poser ici ?

Les Kharijites en sommes sont bien ce l’équivalent d’aujourd’hui ce qu'on appelle les "terroristes" de l'Islam. Les Kharijites par définition sont ceux qui excommunient le musulman juste par le péché capital (Kabira) et se donner le droit de l’exécuter. Puis dans certains faction Kharijistes comme les Azariqat ont est allé jusqu'à tuer les musulmans jugés pécheurs mais aussi leur enfants.


Vous voyez les 2 points d’interrogation qui entourent le titre du sujet ? Vous arrivez à les voir ?

Je vous "ramène" certes un article pour que l’on puisse en discuter, évaluer ses arguments voire les réfuter (en raison de leurs anachronismes notamment) et vous nous offrez votre petit jugement personnel. Vous ne tiendriez pas deux minutes devant la Delcambre, avec ce type de précédé. Bref, vous êtes hors sujet.

Yassine

Yassine
Vétéran
Vétéran

De toute manière j'ai donné mon point de vu si on veut le discuter ou le réfuter aussi.

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espoirhope

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Enthousiaste
Enthousiaste

Comment l'Islam peut-elle s'allier au capitalisme si le fondement de l'économie classique se base sur des marges de taux d'intérêts que l'Islam condamne dans le Coran.

Il nous a été légiféré que le commerce est licite mais l'intérêt est considéré comme l'usure illicite.

Le taux d'intérêt régule le système économique des marchés financiers capitalistes, l'Islam ne peut s'allier à ce genre de fondements.

Si tu étudies le terme "usure", tu comprends que cela fraîne la croissance économique, lorsque tu étudies les fondements classiques de l'économie, l'implication des intérêts du sysstème économique frêne la croissance, elle la recule d'un certain seuil, ainsi, il y a une usure dans le commerce...

Les israélites savent aussi que l'intérêt est "usure" mais ils l'abolissent entre eux et l'appliquent aux Gentils, forme d'hypocrisie qui rendra l'humanité esclave d'eux.

muslim_west

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Habitué
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Je dirais plus simplement au lieu de conoliser l'espace de longs discours inutiles, que les Protestants de l'Islam sont ceux-là qui font alliance avec les Protestants du Christianisme. En dautres termes ce sont les alliés des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne à savoir l'Arabie Saoudite et le Qatar en autres. Le Protestantisme chrétien se réclame du Puritanisme tout comme les wahabite et les Salafi se raclament du Puritanisme musulman.

citronade

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"Espoir un jour viendra" quand tu évoque un sujet sur l'Islam cite des sources sérieuses car ta source est une grande ignorante ..


Les khâridjites ne sont pas des Musulmans ceux sont des mécréants ,des hypocrites .Quand Othman(psbl) fut calife il a été assassiné ,son successeur fut Ali (psbl) a Damas se trouvait un émir désigné par Othman(psbl) mouawiya(psbl) neveu du défunt Othman(psbl) .




mouawiya(psl) avait accepté l'idée que Ali (psl) soit calife mais avant de lui faire allégeance il lui demanda que justice soit rendu pour Othman(psl) c'est a dire mettre a mort les assassins ,Aicha(psl) femme du prophète Muhammad(psl) jugea la demande de mouawiya(psl) juste .Ali(psl) étant calife devait gérer un début de tension grave au sein de la communauté Musulmane suite a l 'assassinat de Othman (psl) ,Ali(psl) voulait également tuer les assassins de son frère en Islam ,il proposa a mouawiya (psl) de patienté que la tension retombe ,mouawiya(psl) refusa la mise a mort devait être immédiate a partir de la mouawiya(psl) refusa de lui faire allégeance


Des hypocrites au sein de la communauté Musulmane faisaient monter "la sauce" par des rumeurs ... ils disaient a mouawiya(psl) que les assassins de othman (psl) se trouvaient dans l'armée de Ali(psl) et que Ali (psl) les protéger ce qui était faux évidemment ...la tension monta a son paroxysme jusqu’à qu'un affrontement  éclate entre le camp de Ali(psl) et celui de mouawiya(psl)  "la bataille du chameau" Ali(psl) sorti vainqueur ...une deuxième bataille devait s'engager a Siffin mais elle n'éclata jamais mouawiya (psl) avait placé des versets du Coran sur les lances de ses armées et Ali(psl) refusa de combattre le livre saint ...

Ali et mouawiya demandèrent une conciliation un arbitrage des compagnons du prophète (psl) ,la conciliation accordé a mouawiya(psl) le statut de calife ...Ali(psl) accepta .....et se retira avec ses armées a Koufa en Irak entre temps c'est la que sont naît " Les khâridjites" 


Quand Ali(psl) accepte la conciliation et renonce a la place de calife des individus qui faisaient parti de son armée ont excommunié Ali(psl)  affirmant qu'il n'avait pas a renoncer a la place du calife c'est a ce moment précis que la naissance des khâridjites est apparu " ceux qui sont sorti" ou 'les sortant"  contre Ali(psl) qui était a la base leur calife et toute décision d'un calife doit être accepter ...Ali(psl) les a combattu il remporta une victoire contre les kharidjites à la bataille de nahrawân  ,il faut rappeler que les khâridjites avaient aussi excommunié tout les individu ayant participé a la conciliation 

Trois ans plus tard des kharijites organisèrent le triple meurtre des protagonistes de cet arbitrage. Mu`âwîya à Damas, `Alî à Koufa et l'arbitre du conflit `Amr en Égypte devaient être assassinés le même jour. `Alî est mort de ses blessures, Mu`âwîya fut blessé et survécut et `Amr échappa complètement à l'attentat (661)


les khâridjites ne sont que les chiites ...ses hypocrites qui ont excommunié Ali(psl) en trotre   sont a  l'origine de son assassinat ,ils nous font croire qu'ils l'aime .....cela ne mérite pas de commentaire .... un proverbe les concernant est très célèbre" les assassins se trouve au sein de la marche funéraire"  ou alors " les assassins réclame vengeance" ... 

Hussein son fils et petit fils du prophète Muhammad(psl) a été trahi par les khâridjites sa mort est le résultat de leur trahison je pourrais en parler si quelqu'un le réclame 


pour conclure les khâridjites sont les chiites et les khâridjites sont naît par une action mécréante excommunié Ali (psl)  ,mouawiya(psl) et les deux conciliateurs , les khâridjites sont sorti contre le calife  Ali (psl) a qui ils avaient fait allégeance auparavant puis l'ont assassiner ..voila d'ou vient l'expression " les khâridjites"" les sortants "


cette expression est utilisé de nos jours de manière fallacieuse pour qualifier certains acte a cause de l'ignorance .......les chiites qui sont les  les khâridjites pleurent encore la mort de Hussein(psl) petit fils du prophète Muhammad(psl) et fils de Ali(psl) ils pleurent sur leur lâcheté le fait de n'avoir pas secouru Hussein (psl) d'ou leur tradition diabolique de la flagellation ....ce n'était pas de la lâcheté mais une trahison organisée comme pour l’assassinat de Ali(psl)  .Les chiites ne peuvent se faire appeler  les kharijites tout le monde comprendra la raison mais ils sont leur héritier .....Ali(psl) a maintes reprise déclara son mépris pour les gens de Koufa région d'irak 


   

moame

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Tu es historien ?

citronade

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non c'est juste des connaissances qu'est ce que un historien ? la connaissance de l'histoire ,tout le monde peut être historien  mais dans mon texte il n y a pas que de l'histoire il y'a de la théologie

moame

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Tu es theologien ?

Donc en gros n'importe qui peut sur ce forum s'improvise historien et theologien... J'espere que les personnes qui vous lisent ne prennent pas tout pour argent comptant

citronade

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moame a écrit:Tu es theologien ?

Donc en gros n'importe qui peut sur ce forum s'improvise historien et theologien... J'espere que les personnes qui vous lisent ne prennent pas tout pour argent comptant
n'importe qui peut accéder au savoir si il fait les efforts d'apprendre

moame

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Oui mais apprendre en lisant ce que peuvent dire des apprentis historiens et des apprentis theologiens, tu comprend le probleme ou pas ?

citronade

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moame a écrit:Oui mais apprendre en lisant ce que peuvent dire des apprentis historiens et des apprentis theologiens, tu comprend le probleme ou pas ?

faut lire les textes de références lire le Coran ,la sunna du prophète Muhammad(psl) puis faire le trie en matière de vérité historique comparé etc évidemment si tu veux connaitre l'Islam tu va apprendre auprès de chalghoumi ....je sais pas si tu connais cette individu

moame

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Enthousiaste

Euuu oui cest le imam de drancy je crois.
Qui me dit que tu vaux mieu que lui puisse que personne ne sait qui tu es. Tu es imam au moins pour te pretendre meilleur qu'un imam?
Pour le moment tu n'es a mes yeux qu'un internaute qui tente de faire passer ses idees comme des veritées.

Tumadir

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Averti
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moame a écrit:Euuu oui cest le imam de drancy je crois.
Qui me dit que tu vaux mieu que lui puisse que personne ne sait qui tu es. Tu es imam au moins pour te pretendre meilleur qu'un imam?
Pour le moment tu n'es a mes yeux qu'un internaute qui tente de faire passer ses idees comme des veritées.
comme tout le monde d'ailleurs. chacun de nous avance des idées qui sont des vérités à ses yeux et bien sûr avec des références et des sources fiables. nous ne sommes pas là pour juger qui est meilleur de qui mais à poster des parcelles de vérités pour s'enrichir mutuellement. et puis, chacun est libre de croire ou ne pas croire à ce que dit l'autre.

citronade

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citronade a écrit:
moame a écrit:Oui mais apprendre en lisant ce que peuvent dire des apprentis historiens et des apprentis theologiens, tu comprend le probleme ou pas ?
faut lire les textes de références lire le Coran ,la sunna du prophète Muhammad(psl) puis faire le trie en matière de vérité historique comparé etc évidemment si tu veux connaitre l'Islam tu va apprendre auprès de chalghoumi ....je sais pas si tu connais cette individu
Cette homme n'est pas un imam mais un hypocrite si tu connaissais un peu les dogmes Islamique tu pourrais alors comprendre..selon ta doctrine ,ta pensée c'est un homme bon selon l'Islam non ....cette homme est méprisé dans la communauté Musulmane en France ..... un imam qui a besoin de gardes du corps pour se protéger de Musulmans ceci est deja un signe que cette homme n'est pas fiable ......

mirtelle32

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les kharidjis  sont les chiens de l'enfer,ils rendent tout le monde mécréant et se donne le droit d'assassiner tout le monde ,c'est eux qui mettent la fitna partout au passage

moame

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Enthousiaste
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A mes yeux les karydjites ne sont ni plus ni moins qu'un pur produit de l'islam.
C'est ca d'avoir une religion ou chacun peut interpreter les choses a sa sauce.
Comme quoi les divisions existaient deja des le depart en islam. Et cette fois on ira pas dire que c'est la faute de l'alliance sioniste-francs macons.

Yassine

Yassine
Vétéran
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moame a écrit:A mes yeux les karydjites ne sont ni plus ni moins qu'un pur produit de l'islam.
Pure déviance oui. Il y a certainement pas de clergé en Islam car nulle ne peut avoir le monopole de la foi, mais il y a la théologie et la science de la religion.

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