Bonjour,
vulgate a écrit: Wayell a écrit:Ce que tu décris comme laxisme et concessions de la part de l'état dit "laïc" n'est que favoritisme à mes yeux.
A tes yeux, peut-être, mais pas dans la réalité !
jbpo a écrit:IL n'y a aucune incohérence, l'Etat en "prêtant" ses monuments assure ainsi la liberté de culte! Elle ne subventionne pas le culte mais la rénovation du patrimoine français, en aucun cas l'Etat emploie le clergé sauf en Alsace Lorraine puisque insoumise à cette loi.
Voici la réalité et les faits, chiffre à l'appui.
L'Etat laïc subventionne l’église catholique qui est la principale bénéficiaire compte tenu de son importance au détriment des autres confessions, même chrétiennes. A ce titre, il est très intéressant d’analyser les éléments qu’elle fournit sur ce sujet. Ils sont édifiants et méritent d’être connus.
La consultation du site internet de la Conférence des Evêques, eglise.catholique.fr, permet de connaître les différentes ressources de l’église catholique en cliquant sur "Donner et léguer à l’église catholique". Il est indiqué au préalable, que la première source de revenus est le "denier de l’église" qui représente "30% des ressources globale de l’église catholique. Une ressource essentielle destinée à assurer la vie matérielle des prêtres et la rémunération des laïcs salariés."
En rentrant plus dans le détail, il apparait que les chiffres ne sont pas toujours très clairs, mais il est possible d’en faire une synthèse.
On peut ainsi lire sur l’article "Les ressources de l’église" :
"En 2007, ont été collectées en France métropolitaine, 481,46 millions d’euros (legs non compris) répartis de la manière suivante :
- Denier de l’église (dons collectés annuellement), 208,8 millions (soit 43,4%).
- Quêtes, 141,52 millions d’euros (soit 29,4%).
- Casuel (offrandes faîtes à l’occasion des mariages, enterrement, baptêmes), 74,28 millions d’euros (soit 15,4%).
- Offrandes de messe (dons effectués pour faire célébrer une messe à une attention particulière), 56,86 millions d’euros soit (11,8%)."
Le denier de l’église catholique provenant de dons déductibles à hauteur de 66% de l’impôt sur le revenu est de 208,8 millions d’euros, on peut en déduire que l’Etat subventionne indirectement l’église catholique d’un montant de près de 140 millions d’euros tous les ans,
ceci représentant 20% de son budget de fonctionnement. Est-ce normal ? D’autant plus que ce ne sont pas les seules aides financières fournies par l’état.
Il est aussi possible pour un particulier de faire un don à l’église dont il déduira non plus 66%, mais 75% de son ISF dans la limite annuelle globale de 50.000 euros.
Suivant la même logique que pour le denier, quand un particulier donnera en réalité 15.000 euros, l’église recevra 60.000 euros parce que l’Etat aura fourni une aide de 45.000 euros. L’avantage est considérable, mais les associations diocésaines n’y ont pas droit. Seules certaines fondations reconnues d’utilité publique peuvent en bénéficier du type de la Fondation Abbé Pierre. L’église catholique possède une telle fondation :
la Fondation nationale pour la protection sanitaire et sociale du clergé de France.On peut se demander pourquoi elle a été
reconnue d’utilité publique car elle sert depuis 1987 à recevoir des dons permettant aux diocèses de financer une partie de leurs cotisations sociales obligatoires (CAVIMAC) et complémentaires (Mutuelles Saint Martin). Cette activité s’est progressivement étendue aux religieux et religieuses. Son site internet précise également, que la fondation développe des actions pour la création, la mise aux normes et l’agrandissement de maisons de retraites, souvent médicalisées et qu’elle aide d’autres organismes, notamment la Délégation catholique pour la coopération, pour le financement de la couverture sociale des séminaristes volontaires à l’étranger. Pourquoi la couverture sociale des prêtres et des évêques est-elle d’utilité publique ?
Une telle fondation a normalement l’obligation de présenter un rapport financier. Or les seuls chiffres disponibles sur son site internet et téléchargeable comme étant le plan d’actions et d’objectifs pour la période 2007-2012, sont ceux de 2006 faisant état d’un nombre de dons reçus de 5922 pour un montant 1.105.909 euros, de l’octroi de 11 prêts pour un montant de 997.296 euros
et des subventions accordées de 59.881 euros. Ces chiffres datent donc d’avant 2007, année qui a permis de recevoir des dons déductibles de l’ISF à hauteur de 75% grâce à la loi TEPA.
Doit-on s’étonner qu’un membre du Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative française, figure au conseil d’administration de cette fondation et qu’il ne soit pas attentif à ce que cette fondation publie un rapport financier détaillé et à jour ?
Juridiquement les associations diocésaines n’ont pas droit à des dons bénéficiant de cet avantage fiscal sur l’ISF.
Alors, vous comprendrez, vulgate et jbpo, que le favoritisme est de mise et de rigueur.
@VulgateJ'aimerai bien que tu revois cette définition :
vulgate a écrit:A tes yeux, peut-être, mais pas dans la réalité !
Peace.