Credo a écrit: Vulgate a écrit : Mais tu es en train de prétendre, ni plus, ni moins que les évangiles se contredisent, alors qu’ils se complètent. Du fait que Jean précise que Joseph d’Arimathée et Nicodème se sont acquittés de la coutume juive relative au corps d’un défunt et que les autres évangiles disent que les femmes viennent deux jours plus tard pour le faire, il va de soit qu’elles ignoraient que cela avait été fait à la mise au tombeau !
Sauf que ça peut tout aussi bien être l'inverse : Jean croit que les rites ont été fait alors que la proximité du début du sabbat ne l'a pas permis c'est pourquoi les femmes reviennent.
Pour Marc elles achètent les aromates après le sabbat pour oindre le corps. Auparavant, elles avaient vu où Jesus avait été mis au tombeau.
Pour Luc, Elles sont suivi Joseph. Elles regardent comment le corps a été mis au tombeau. Elles s'en retournent pour préparer les aromates et reviennent avec au lendemain du sabbat.
Elles se sont bien préoccupées de savoir ce qui avaient été fait au corps du Christ puisqu'elles ont assisté à l'ensevelissement et sont parties acheter ensuite les aromates dont on avait pas eu le temps de se servir. Tout va dans ce sens dans 3 évangiles avec plus de précisions dans 2 ces 3.
En effet. Mais il ne faut pas oublier les détails donnés par Jean. Le fait qu’un morceau de tissu est mentionné séparément pour la tête révèle que le linge qui couvrait le visage n’était pas le même, alors que le suaire montre sans équivoque l’image de la tête sur le même linge que celui qui couvrait censément le corps. Certains ont néanmoins prétendu que ce linge qui couvrait la tête était en réalité le suaire. Il n’empêche que le mot grec pour désigner ce linge apparaît dans plusieurs traductions comme un
"mouchoir" (
Reuss, Lausanne). En Luc 19:20, il désigne un morceau de tissu dans lequel on garde son argent. Comment peut-on dire que ce vocable désignerait un linceul de 4,30 m de long ? D’autres auteurs sont d’avis que le linge du visage était une mentonnière pour maintenir la mâchoire du cadavre. Dans cette hypothèse, cela voudrait dire que Jean n’a pas mentionné la présence du suaire dans la tombe vide. Il est certain que s’il a pris la peine de parler des
"bandelettes" et du
"linge du visage", il n’allait pas manquer non plus de mentionner le suaire s’il y en avait eu un. Le texte biblique permet de comprendre que le corps a été lavé et oint de myrrhe et d’aloès comme le prescrit la coutume juive. Tout a été mené à bien, sauf l’onction avec l’huile et les aromates, onction que les femmes avaient l’intention de faire le lendemain matin du sabbat (Luc 23:55, 56; Marc 16:1). De tels préparatifs ne se prêtaient pas à ce que l’on observe une image comme celle du suaire. D’ailleurs, un partisan du suaire, R. Hoare, fait cet aveu au sujet du récit biblique:
"Ce passage de saint Jean a constitué pendant des années le principal argument contre l’authenticité du suaire et, à vrai dire, un argument très puissant." — Le témoignage du Suaire (angl.), p. 120. Credo a écrit: Non, pas la moindre chance !
Pour toi. Les scientifiques eux-même sont partagés.
Et alors ? La Bible ne laisse pas la moindre place à la possibilité qu’un linceul ou tout autre linge ayant servi pour la mise au tombeau de Jésus doive être conservé car la récupération ou la conservation de ce genre d’objets, qu’ils soient authentiques ou non, ouvre la porte à l’idolâtrie !
Credo a écrit: Si, mais le suaire de Turin ne raconte pas la passion du Christ, même si curieusement le visage ressemble beaucoup à l’idée complètement infondée que se fait l’église catholique du visage du Christ !
Sur le linceul on ne voit pas que le visage mais le corps entier.
Je n’ai pas dit qu’on n’y voyait que le visage, mais que curieusement le visage du suaire ressemble étrangement à l’idée complètement infondée que s’en fait l’église catholique !
Credo a écrit:Quant au visage du Christ, au long des siècles, ce sont les artistes qui lui ont donné un visage.
Oui, des artistes catholiques, et on constate que le visage est pour ainsi dire le même sur le suaire, sur les tableaux et sur les représentations sculptées du Christ en croix. C’est quand-même curieux !
Credo a écrit: Je ne veux rien laisser croire. Je me contente de constater que les gens considèrent ce linge comme une relique et que l’église catholique ne fait rien pour les en dissuader !
Chacun est libre de croire qu'il est celui du Christ ou non. Qu'il le soit ou non ne change en rien à la foi.
Non, ça c’est complètement bidon comme argument. La moindre des choses serait que l’église catholique précise les faits et cesse de laisser les gens croire des choses fausses, car son silence pour ce qui est de savoir s’il s’agit ou non d’une relique est de l’incitation à l’idolâtrie !
Credo a écrit: A non, c’est toi. Ne m’attribue pas tes propos !
Je n'ai pas dit qu'on était poussé à aller le voir. On est libre d'aller le voir ou non.
Mais tu as dit que ceux qui vont voir ce suaire y vont pour faire la démarche consistant à prier le Christ pour le pardon des péchés, comme s’il était nécessaire et/ou utile pour faire cette démarche !
Credo a écrit: Tout le monde ne va pas voir les reliques.
Fort heureusement, car ça signifierait que tout le monde est potentiellement idolâtre !
Credo a écrit:Perso je n'aime pas ça mais je suis allée voir ce linceul parce qu'il est une énigme scientifique. Personne ne peut expliquer cette image.
Tout comme personne ne peut honnêtement prétendre que Dieu est à l’origine du suaire car la vénération d’un tel objet est en contradiction avec la Parole de DIEU !
Mais il y a autre chose qui cloche dans toute cette histoire. Si l’image de Jésus était présente sur son linge mortuaire, tu ne crois pas que cela aurait été remarqué et que l’on en aurait parlé ? Or, à part ce que disent les Évangiles, le Nouveau Testament est absolument muet sur ce linge mortuaire. Même les auteurs des troisième et quatrième siècles qui se réclamaient du christianisme, dont beaucoup ont écrit au sujet d’une foule de prétendus miracles liés à quantité de reliques ne mentionnent pas l’existence d’un suaire
qui aurait conservé l’image de Jésus. Certains prétendent que le suaire a été caché pendant toutes ces années. Pourtant, même après la
"découverte" du suaire attribué à Jésus, les auteurs du septième siècle ne mentionnent aucune image sur l’étoffe. P. Beecher, partisan du suaire, énumère une foule d’individus qui l’ont vu entre le septième et le treizième siècle, et même une personne qui l’a
"embrassé"; pourtant,
aucun ne mentionne l’image. Voilà qui est difficile à comprendre, puisque d’après H. Thurston, les observateurs des quinzième et seizième siècles
"décrivent le motif imprimé sur le suaire comme si détaillé et si coloré qu’il aurait pu être fait récemment".
Il fallut attendre 1205 pour qu’un soldat français, Robert de Clari, signale avoir vu
"le sydoine [suaire] dans lequel Notre Seigneur avait été enveloppé, qu’on élevait tout droit chaque vendredi si bien qu’on pouvait y voir la figure de Notre Seigneur". À propos de cette longue période de silence, un autre partisan du suaire, I. Wilson, pose ces questions très pertinentes:
"Comment une pièce de tissu aussi passionnante que le Suaire de Turin, s’il est authentique, peut-elle avoir disparu totalement pendant treize siècles, pour resurgir soudain dans la France du XIVe siècle?"Peut-elle être demeurée cachée tout ce temps d’abord à cause des persécutions menées contre les chrétiens par les Juifs et les Romains, puis pour échapper au danger qu’ont couru toutes les images saintes à cause des iconoclastes (725-842)? Mais c’est tout à fait improbable."De la conversion de Constantin le Grand au début de la guerre des icônes, il s’est passé quatre cents ans au cours desquels de nombreuses reliques ‘cachées’ ont revu la lumière du jour, y compris la vraie croix, la couronne d’épines, les clous, le manteau de pourpre, le roseau, la pierre du sépulcre, etc. Pendant ces quatre cents ans, un objet aussi important et aussi évident que le suaire aurait eu maintes occasions de réapparaître. Mais il n’existe aucun document concernant un tel événement."Vu la signification accordée à cette relique, on ne peut que se demander pourquoi il a fallu attendre près de 1 200 ans avant que quelqu’un mentionne l’image qu’elle comportait !