Salut !
Je respecte la religion chrétienne, comme tout autre religion. Et comme chacun le doit, par honnêteté intellectuelle, j'ai approfondit mes recherches sur la chrétieneté. Toutefois, plus je me documente, plus je me rends compte que cette religion n'a pas de vrai fondement historique, que ce n'est qu'une manipulation de l'Eglise.
Je ne parle pas dans le vide, c'est pour cela que je vais citer, de la façon la plus complète possible, les raisons qui m'ont poussé à pensé cela. Premièrement, revenons au fondement même de la religion chrétienne : Jésus.
1) JÉSUS EST-IL LE MESSIE ANNONCÉ DANS LA TORAH ?
Les chrétiens se vantent souvent de l'AT parce qu'il a prédit avec une grande précision la venue de Jésus. Toutefois, une analyse approfondie s'impose. Le Messie n'est pas Jésus, pour la simple raison que des milliers de prédictions n'ont pas été réalisées à son sujet. Nous avons mis en petits caractères les citations de rabbins.
L'un des principes les plus importants de la foi juive, est l'affirmation d'un et un seul Dieu, sans aucun intermédiaire, ni associé (shoutaf), et la croyance en Jésus en tant que Divinité, partie de Divinité ou fils de Dieu est incompatible avec le judaïsme, de même que sa messianité ou sa prophétie. Voyons pour cela les avis des personnes les plus savantes sur l'AT :
[size=9]"Le fait est que : toute la christologie de l'Église, l'ensemble des doctrines concernant le Fils de Dieu qui est mort sur la croix pour sauver l'humanité du péché et de la mort, est incompatible avec le judaïsme, et en rupture avec l'hébraïsme qui précédait." (en) Rayner, John D. A Jewish Understanding of the World, Berghahn Books, 1998, p. 187. ISBN 1-57181-974-6
"À part sa croyance en Jésus comme le Messie, la chrétienté a modifié de nombreux concepts parmi les plus fondamentaux du judaïsme." (en) Aryeh Kaplan. The Aryeh Kaplan Anthology: Volume 1, Illuminating Expositions on Jewish Thought and Practice, Mesorah Publication, 1991, p. 264. ISBN 0-89906-866-9
"...la doctrine de Jésus était et restera étrangère à la pensée religieuse juive." (en) Wylen, Stephen M. Settings of Silver: An Introduction to Judaism, Paulist Press, 2000, p. 75. ISBN 0-8091-3960-X
"Pour un Juif, toutefois, n'importe quel forme de shitouf (croyance en d'autres dieux en plus du Dieu d'Israël) équivaut à une idolâtrie dans le plein sens du terme. Il n'est pas possible pour un Juif d'accepter Jésus comme une divinité, un médiateur ou un sauveur (messie), ou même comme un prophète, sans trahir le judaïsme." (en) Schochet, Rabbi J. Immanuel. "Le judaïsme n'a pas de place pour ceux qui trahissent leurs racines." [archive], Canadian Jewish News, 29 juillet 1999.
"Pendant deux mille ans, les Juifs ont rejeté les affirmations selon lesquelles Jésus correspond aux prophéties messianiques de la Bible hébraïque, ainsi que les affirmations dogmatiques le concernant émises par les pères de l'Église, c'est-à-dire qu'il est né d'une vierge, qu'il est le fils de Dieu, qu'il fait partie d'une Trinité divine et qu'il a ressuscité après sa mort.. ... Pendant deux mille ans, un vœu central du christianisme a été d'être un objet de désir de la part des Juifs, dont la conversion aurait montré leur acceptation du fait que Jésus remplit leur propre prophétie biblique." (en) Jewish Views of Jesus par Susannah Heschel, dans Jesus In The World's Faiths: Leading Thinkers From Five Faiths Reflect On His Meaning par Gregory A. Barker, éditeur. (Orbis Books, 2005) ISBN 1-57075-573-6. p.149)
Pour plus d'informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_de_vue_du_juda%C3%AFsme_sur_J%C3%A9sus_de_Nazareth#cite_ref-notmessiah_2-0
Il est important à comprendre pourquoi les Juifs ne croient pas en Jésus. Il ne s'agit pas là de dénigrer d'autres religions, mais de clarifier la position juive. Plus nombreuses sont les données dont on dispose, mieux on peut faire son choix quant à son itinéraire spirituel.
Les Juifs n'acceptent pas Jésus en tant que Messie parce que :
1) Jésus n'a pas accompli les prophéties messianiques.
2) Jésus n'a pas incarné les qualifications personnelles du Messie.
3) Les versets bibliques que l'on applique à Jésus sont traduits de manière erronée.
4) La foi juive est basée uniquement sur une révélation nationale.
A la fin de cet article, nous examinerons les sujets supplémentaires suivants :
5) Le christianisme contredit la théologie juive.
6) Juifs et Gentils.
7) La venue du Messie.
1) JÉSUS N'A PAS ACCOMPLI LES PROPHÉTIES MESSIANIQUES
Qu'est-ce que le Messie est censé devoir accomplir ? La Bible dit qu'il :
A. Construira le troisième Temple (Ezéchiel 37, 26-28).
B. Rassemblera tous les Juifs revenus sur la Terre d'Israël (Isaïe 43, 5-6).
C. Fera entrer le monde dans une ère de paix universelle, et mettra fin à toute haine, oppression, souffrance et maladie, ainsi qu'il est écrit : " Une nation ne s'élèvera pas en brandissant l'épée contre une nation, ni un homme n'apprendra plus l'art de la guerre " (Isaïe 2, 4).
D. Propagera la connaissance universelle du D.ieu d'Israël, qui unira l'humanité comme ne formant qu'un peuple. Comme il est écrit : " D.ieu sera Roi sur tout le monde, en ce jour, D.ieu sera Un et Son Nom sera Un " (Zacharie 14, 9).
Il est de fait historique que Jésus n'a accompli aucune de ces prophéties messianiques.
Les Chrétiens répliquent que Jésus accomplira celles-ci lors de sa deuxième venue, mais les sources juives assurent que c'est d'emblée que le Messie accomplira ses prophéties, sans avoir besoin de venir une deuxième fois.
2) JÉSUS N'A PAS INCARNÉ LES QUALIFICATIONS PERSONNELLES DU MESSIE
A. Le Messie comme prophète
Jésus n'était pas un prophète. La prophétie ne peut exister en Israël que lorsque le pays est habité par la plus grande partie du peuple juif. A l'époque d'Ezra - vers l'an 300 avant l'ère commune - quand la majorité des Juifs refusa de quitter Babylone pour retourner en Israël, la prophétie prit fin avec la mort des derniers prophètes - Aggée, Zacharie et Malachie.
Jésus est apparu sur la scène de l'histoire environ 350 ans après la fin de la prophétie.
B. Descendant de David
Le Messie doit être un descendant du côté paternel du roi David (Voir Genèse 49, 10 et Isaïe 11, 1). Or, selon la thèse des Chrétiens, Jésus est né d'une femme vierge, et donc n'avait pas de père. Il est par conséquent impossible qu'il ait pu satisfaire aux exigences d'une filiation paternelle remontant au roi David !
C. L'observance de la Torah
Le Messie conduira le peuple juif à une pleine observance de la Torah. La Torah énonce que toutes les mitswoth resteront toujours en vigueur, et que quiconque voudra changer la Torah sera aussitôt identifié comme un faux prophète (Deutéronome 13, 1-4).
Tout au long du Nouveau Testament, Jésus prend le contre-pied de la Torah et affirme que ses commandements
3) LES VERSETS BIBLIQUES QUE L'ON APPLIQUE À JÉSUS SONT TRADUITS DE MANIÈRE ERRONÉE
On ne peut comprendre un verset biblique qu'en l'examinant dans le texte original hébreu, ce qui révèle beaucoup de décalages dans la traduction chrétienne.
A. La naissance virginale
L'idée chrétienne d'une naissance virginale a pris naissance dans Isaïe 7, 14 où il est question d'une 'alma qui a enfanté. Le mot hébreu 'alma a toujours signifié : " jeune femme ", mais les théologiens chrétiens, plusieurs siècles après, l'ont traduit par " vierge ". Cette version a permis de concilier la naissance de Jésus avec l'idée païenne qui prévalait au premier siècle selon laquelle des mortelles pouvaient être fécondées par des D.ieux.
B. La crucifixion
Il est écrit dans les Psaumes (22, 17) : " Car des chiens m'enveloppent, la bande des méchants fait cercle autour de moi ; "comme le lion" (ils meurtrissent) mes mains et mes pieds. " Le terme hébreu KeAri (" comme le lion ") est grammaticalement similaire au mot " déchirure ". C'est ainsi que le christianisme lit le verset comme contenant une allusion à la crucifixion : " Ils ont transpercé mes mains et mes pieds. "
C. Le serviteur souffrant
Le christianisme considère que le chapitre 53 d'Isaïe sur le " serviteur souffrant " se réfère à Jésus.
En réalité, ce chapitre 53 constitue la suite directe du chapitre 52, qui décrit l'exil et la rédemption du peuple juif. Les prophéties sont écrites au singulier parce que les Juifs (" Israël ") sont considérés comme une seule unité. La Torah fourmille d'exemples où la nation juive est désignée sous un pronom singulier.
Par une triste ironie de l'histoire, les prophéties de persécution du livre d'Isaïe se sont accomplies notamment au XIème siècle, où les Juifs ont été torturés et massacrés par les Croisés qui agissaient au nom de Jésus.
D'où sont venues ces traductions erronées ? Saint Grégoire, évêque de Nazianze au IVème siècle, a écrit : " Un peu de jargon est tout ce qui est nécessaire pour en imposer aux gens. Moins ils comprennent, plus ils admirent. "
4) LA FOI JUIVE EST BASÉE UNIQUEMENT SUR UNE RÉVÉLATION NATIONALE.
Sur les 15 000 religions recensées dans l'histoire humaine, seul le judaïsme base sa croyance sur une révélation nationale, c'est-à-dire une révélation où D.ieu s'adresse à la nation entière. Si D.ieu devait faire naître une nouvelle religion, il va de soi qu'Il l'annoncerait à tout le monde, et pas à une seule personne.
Le judaïsme est la seule parmi les grandes religions de monde à ne pas s'appuyer sur des " revendications de miracles " comme base de la foi. En fait, la Bible précise que D.ieu accorde parfois à des charlatans le pouvoir de réaliser des " miracles ", et ce afin de mettre à l'épreuve la loyauté des Juifs envers la Torah (Deutéronome 13, 4).
Maïmonide énonce (" Fondements de la Torah " 8, 1) :
" Les Juifs n'ont pas cru en Moïse, notre maître, à cause des miracles qu'il a exécutés. Toutes les fois que la croyance de quelqu'un s'appuie sur la contemplation de miracles, elle ne fait que traîner derrière elle des doutes, parce qu'il est possible que les miracles soient accomplis à l'aide de la magie ou de la sorcellerie. Tous les miracles que Moïse a provoqués dans le désert ont été mis en œuvre parce qu'ils étaient nécessaires, et non en tant que preuves de sa prophétie.
Quelle a été alors la base de la foi [juive] ? La Révélation au mont Sinaï, que nous avons vue de nos propres yeux et entendue de nos propres oreilles, et non comme rapportée par les témoignages de tiers… ainsi qu'il est écrit : "Hachem t'a parlé face à face…" La Torah dit aussi : "Ce n'est pas avec nos pères que Hachem a conclu cette alliance-là, mais avec nous, ceux de nous qui sommes ici aujourd'hui tous vivants." (Deutéronome 5, 3) "
Le judaïsme n'est pas affaire de miracles. Il est l'expérience personnelle en tant que témoin oculaire de chaque homme, femme et enfant qui s'est trouvé au mont Sinaï il y a 3 300 ans.
Voir " D.ieu a parlé au mont Sinaï " pour approfondir le sujet.
5) LE CHRISTIANISME CONTREDIT LA THÉOLOGIE JUIVE
Les points théologiques suivants s'appliquent surtout à l'église catholique romaine, la plus importante des dénominations chrétiennes.
A. D.ieu en trois parties ?
L'idée catholique de la Trinité transforme D.ieu en trois parties distinctes : Le Père, le Fils et le Saint-Esprit (Matthieu 28, 19).
Cette conception s'oppose à celle contenue dans le Chema', base de la foi juive : " Ecoute, Israël, Hachem est notre D.ieu, Hachem est UN ! " (Deutéronome 6, 4). Les Juifs récitent chaque jour le Chema', ils l'écrivent sur les poteaux des portes (Mezouza), et ils se l'attachent au bras et à la tête (Tefilines). Cette affirmation de l'unicité de D.ieu est ce que l'enfant apprend à dire en premier, et elle constitue les derniers mots que le Juif prononce avant de mourir.
Selon la loi juive, l'adoration d'une divinité en trois parties est considérée comme une forme d'idolâtrie - l'un des trois péchés capitaux dont un Juif doit se garder même au péril de sa vie. Cela explique pourquoi, pendant l'Inquisition et à travers l'histoire, les Juifs ont sacrifié leurs vies plutôt que se convertir.
B. Un homme comme D.ieu ?
Les Catholiques romains croient que D.ieu est venu sur terre sous une forme humaine, puisque Jésus a dit : " Moi et le Père sommes un " (Jean 10, 30).
Maïmonide consacre la plus grande partie du " Guide des égarés " à l'idée fondamentale que D.ieu est incorporel, ce qui signifie qu'Il ne revêt aucune forme physique. D.ieu est éternel, hors du temps. Il est infini, hors de l'espace. Il ne peut pas être né, et il ne peut pas mourir. Affirmer que D.ieu prend une forme physique revient à Le déprécier, car cela diminue à la fois Son unité et Sa divinité. Comme le dit la Torah : " D.ieu n'est pas un mortel " (Nombres 23, 19).
Le judaïsme affirme que le Messie naîtra de parents humains, et qu'il possédera des attributs physiques normaux comme les autres gens. Il ne sera pas un demi-D.ieu, et ne sera pas investi de qualités surnaturelles. En fait, chaque génération contient en son sein un individu qui aurait la capacité de devenir le Messie (voir Maïmonide - " Lois sur les Rois ", 11, 3).
C. Un intermédiaire pour la prière ?
La foi catholique affirme que la prière doit être canalisée par un intermédiaire, c'est-à-dire par une confession auprès d'un prêtre. Jésus lui-même a été un intermédiaire, puisqu'il a dit : " Aucun homme ne vient au Père que par moi. "
Dans le judaïsme, la prière est une affaire totalement privée, entre chaque individu et D.ieu. Comme l'affirme la Bible : " D.ieu est près de tous ceux qui font appel à Lui " (Psaumes 145, 18). De plus, les Dix Commandements énoncent : " Tu n'auras pas d'autres D.ieux "devant Moi" ", ce qui signifie qu'il est interdit d'établir un médiateur entre D.ieu et l'homme (voir Maïmonide - " Lois sur l'idolâtrie ", chapitre 1).
D. L'engagement dans le monde physique
La doctrine catholique traite souvent le monde physique comme un mal qu'il faut éviter. Marie, la plus sacrée des femmes, est décrite comme une vierge. Les prêtres et les nonnes sont astreints à un devoir de chasteté. Et les monastères sont situés dans des lieux isolés, éloignés du monde.
Le judaïsme, au contraire, croit que D.ieu a créé le monde physique non pas comme une source de frustrations, mais pour notre plaisir. La spiritualité juive consiste à se mesurer au monde physique d'une manière qui nous élève et qui nous enrichisse. L'activité sexuelle, lorsqu'on la pratique dans le contexte approprié, est un des actes les plus saints qui soient.
Le Talmud enseigne que si l'on a l'occasion de déguster un nouveau fruit et qu'on refuse de le faire, on devra en rendre compte dans le monde à venir. Les écoles rabbiniques enseignent comment vivre au sein de l'agitation des activités commerciales. Les Juifs ne font pas retraite devant la vie, ils la subliment.
6) JUIFS ET GENTILS
Le judaïsme n'exige de conversion de personne. La Torah de Moïse est une vérité pour toute l'humanité, juive ou non. Le roi Salomon a demandé à D.ieu d'exaucer les prières des non-Juifs qui venaient au Temple (I Rois 8, 41-43). Le prophète Isaïe appelle le Temple une " maison pour toutes les nations ".
Le service du Temple pendant Soukoth consistait en 70 offrandes de taureaux, correspondant aux 70 nations du monde. Le Talmud enseigne que si les Romains s'étaient rendu compte des avantages que le Temple aurait pu leur procurer, jamais ils ne l'auraient détruit.
Les Juifs n'ont jamais cherché activement à convertir quiconque au judaïsme. La Torah prescrit en effet la voie appropriée que doivent suivre les non-Juifs, connue sous le nom de " Sept lois de Noé ". Maïmonide explique que tout être humain qui observe fidèlement ces lois morales fondamentales gagne une place de choix dans le ciel.
Pour une étude approfondie des Sept lois de Noé, voir notre articles sur les lois noa'hides.
7) LA VENUE DU MESSIE
Maïmonide considère que la popularité du christianisme (et de l'islam) fait partie de plan de D.ieu pour propager les idéaux de la Torah à travers le monde. Ces deux religions tendent à rapprocher la société d'une plus grande fidélité à la morale et d'une meilleure connaissance de D.ieu. Tout cela constitue des signes précurseurs de l'ère messianique.
De fait, le monde est en quête désespérée d'une rédemption messianique. Les guerres et la pollution menacent notre planète ; l'égoïsme et la confusion délabrent la vie de famille. C'est dans la mesure même où nous sommes conscients des problèmes que connaissent nos sociétés que nous aspirons à la rédemption. Comme le dit le Talmud, une des premières questions que l'on pose à un Juif le jour du jugement est : " As-tu souhaité la venue du Messie ? "
Comment pouvons-nous accélérer la venue du Messie ? Le meilleur moyen est d'aimer généreusement toute l'humanité, d'observer les mitswoth de la Torah du mieux que nous pouvons, et d'encourager les autres à en faire autant.
Malgré l'obscurité dans laquelle il est plongé, le monde semble se diriger vers les temps messianiques. Un signe apparent en est le retour du peuple juif sur la Terre d'Israël et l'épanouissement de celle-ci grâce à ses efforts. En outre, un mouvement majeur fait revenir nombre de jeunes Juifs vers les traditions de la Torah.
Le Messie peut venir à tout moment, et son avènement ne dépend que de nous. D.ieu sera prêt quand nous le serons. Comme l'a dit le Roi David : " La rédemption arrivera aujourd'hui - si vous écoutez Sa voix. "
Pour une étude plus approfondie, lire : " Le vrai Messie ", par le rabbin Aryeh Kaplan (traduction française de Jacques KOHN - Editions EMOUNAH).
Cela suffit à démontrer que le Messie n'est pas Jésus. Continuons.
b) L'auteur des évangiles :
La foi chrétienne repose sur la croyance en les évangiles. Toutefois, des recherches archéologiques sont arrivés à cette conclusion : les auteurs des quatre évangiles canoniques ne sont pas des apôtres.
Sache qu'un livre ne peut être considéré comme inspiré qu'autant qu'il est prouvé, par des témoignages authentiques et irrécusables, qu'il a été écrit par le prophète ou l'apôtre auquel il est attribué, et qu'il est arrivé jusqu'à nous sans aucune altération. Une simple supposition, une affirmation sans preuves ne suffisent pas à établir que tel livre appartient, en réalité, au prophète ou l'apôtre dont il porte le nom. Il ne suffit pas non plus qu'une tradition se trouve dans une ou plusieurs sectes pour être reçue comme authentique.
Dans les discussions avec nos amis chrétiens ,on nous répond que le manque de traditions authentiques vient des persécutions auxquelles, l'Eglise Chrétienne a été exposée pendant trois cent treize ans.
J'ai lu les livres ou les théologiens essaient de prouver l'origine de ces textes , notamment les évangiles , et je n'y ai rien trouvé que des hypothèses et des inductions. Mais les hypothèses ne sauraient tenir lieu de preuves. et il suffirait de leur opposer une simple dénégation, les preuves, c' est à eux a les fournir, et non pas à nous. Je veux bien, toutefois, discuter ce point, et je me bornerai, pour ne pas fatiguer le lecteur par des répétitions, à quelques parties du nouveau testament :
L'évangile de Mathieu :
l'Evangile de Matthieu était en hébreu, et ce texte, altéré par les différentes sectes chrétiennes, disparut à la fin, de sorte que celui que les Chrétiens possèdent maintenant sous ce nom n'est qu'une simple traduction, dont rien ne garantit l'authenticité, et dont on ne connaît même pas l'auteur, ainsi que l'avoue Jérôme, l'un des docteurs les plus renommés des premiers siècles.
les chrétiens disent : à la vérité, c' est peut-être un tel, ou tel autre ; mais ce ne sont là que des suppositions, qui n'ont aucune valeur dans une discussion sérieuse. Tout ce que l'église affirme aujourd'hui c'est : "que le plus probable était que cet évangile a été écrit en grec par Matthieu lui-même". Voilà ce que dit à ce propos, la "Penny Cyclopédia" : "L'Evangile selon Matthieu a été écrit l'an 41, en hébreu ou en syro-chaldéen ; il n'existe maintenant que la traduction grecque ; et le texte hébraïque existant n'est qu'une traduction de cette dernière".
L'évangile de Marc:
Thomas Ward a dit : "D'après Jérôme, quelques-uns des premiers docteurs avaient des doutes sur l'authenticité du dernier chapitre de Marc ; d'autres sur quelques versets du 22e chapitre de Luc, et d'autres enfin sur les deux premiers chapitres de cet Evangéliste qui ne se trouvent pas dans les textes de la secte Marcionite". Voilà ce qu'on lit dans Norton (p. 70, éd. de lS37, Boston) : "Il y a dans l'Evangile de Marc un passage qui demande à être vérifié ; ce passage commence au 9ème verset et va jusqu'à la fin du dernier chapitre. Il est étrange que Griesbach qui, dans son Commentaire, avait relevé cette interpolation, ne l'ait pas notée dans le texte". Après avoir développé les raisons qui lui ont fait croire à une interpolation il ajoute : "Il ressort de cela que ce long passage a été ajouté aux texte, ce qui est d'autant plus vraisemblable, que les copistes avaient l'habitude invétérée d'ajouter des mots aux texte plutôt que d'en omettre". Griesbach est un des savants les plus renommés de la secte protestante, et quoique Norton ne jouisse pas d'une grande considération auprès de cette secte (il est unitairien et conséquemment hétérodoxe) les paroles de Griesbach seul font autorité.
l'Evangile de Luc:
Pas la peine de trop en discuter , celui qui a écrit Luc n'a jamais vu Jésus , il n'a jamais écrit l'évangile par inspiration , car tout simplement il l'affirme lui même :
Luc 1
1.1 Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,
1.2 suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole,
1.3 il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile,
1.4 afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.
l'Evangile de Jean
Il n'est pas prouvé. non plus que l'Evangile de Jean soit réellement de lui.
Il y a même plusieurs raisons qui tendraient à nous faire croire le contraire.
1) Dans les temps anciens, de même que de nos jours, un auteur parle toujours en son nom lorsqu'il décrit des événements qu'il a vus ; or, il ne parait pas, ici, que l'auteur ait vu lui-même ce dont il parle.
2) On lit au 21ème chapitre de cet Evangile (V. 24 ) . " C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites ; et nous savons que son témoignage est véritable ". Ici on se réfère à Jean a la troisième personne, après quoi l'écrivain parle en son nom . "Nous savons que", ce qui démontre que l'écrivain est autre que Jean lui-même. Il est probable que l'écrivain a trouvé des notes de Jean et qu'il les a suivies en composant son récit.
3) Au 2ème siècle, on a mis en doute que Jean fût réellement l'auteur du 4e Evangile ; lrénée était encore en vie à cette époque ; or lrénée était disciple de Polycarpe, qui lui-même avait été disciple de Jean. Et bien ! Irénée ne s'éleva jamais contre ces doutes ; il n'allégua jamais l'autorité de son maître Polycarpe pour détruire de pareille suppositions . Si cet Evangile était de Jean, Polycarpe l'aurait su et l'aurait dit à Irénée ; car il est extrêmement invraisemblable qu'lrénée, auquel Polycarpe donnait les détails les plus minutieux et qui mettait tout par écrit, n'eût jamais rien entendu au sujet d'un point aussi essentiel que celui de l'authenticité de l'Evangile de Jean. Eusèbe nous apprend avec quel soin lrénée conservait ses moindres souvenirs. Il nous rapporte ces mots de lui, dans l'Histoire Ecclésiastique (V. 20, p. 219, éd. de 1847 ) . "J'ai entendu ces paroles par la grâce de Dieu avec la plus grande attention, et je les ai écrites dans mon cœur et non sur mes tablettes, et ma constante habitude a été de la relire sans intermission".
Il est donc constant qu'au 2ème siècle, des doutes ont été avancés sur l'authenticité de l'Evangile de Jean et que l'Eglise orthodoxe n'a pas pu prouver le contraire. Celse, philosophe païen du 2ème siècle, affirmait que les Chrétiens avaient altéré leurs Evangiles trois ou quatre fois, et qu'au 4e siècle, Festus, l'un des champions les plus éminents du Manichéisme, répétait que le Nouveau Testament n'était ni de Jésus, ni des Apôtres, et qu'il avait été écrit par un inconnu, qui l'avait attribué aux Apôtres et à leurs disciples, afin de lui donner plus d'autorité ; il fit, ainsi, aux Chrétiens un tort immense par ses critiques.
4) On lit dans le Catholic Herald (vol. VIl. p. 205, ann. 1844) : "Selon Stahelin, l'Evangile de Jean a été écrit par l'un des disciples de l'Ecole d'Alexandrie". Remarquez avec quelle assurance Stahelin nie que cet Evangile soit de Jean, et affirme qu'il est l'œuvre d'un élève de l'école d'Alexandrie.
5) Bretschneider est également d'avis que l'Evangile et les Epîtres attribuées à Jean ne sont pas de cet Apôtre et qu'ils ont été composés au commencement du 2ème siècle.
6) L'illustre Grotius a dit qu'à l'origine l'Evangile de Jean n'avait que vingt chapitres. Après la mort de Jean, l'Eglise d'Ephèse y ajouta le 2le chap.
7) On sait que les Alogiens, secte chrétienne du 2ème siècle, niait l'authenticité de cet Evangile et de tous les autres écrits attribués à Jean.
8) On verra dans la suite, que les savants rejettent les onze premiers versets du 8ème chap., qui d'ailleurs ne se trouvent pas dans la traduction syriaque. Il résulte de cela que tout est incertain dans ces premiers temps, et que l'opinion de Stahelin et de Bretschneider est après tout la plus vraisemblable.
9) Il y a sur l'époque de la rédaction des quatre Evangiles des récits de peu de valeur et dénués de toute autorité qui nous montrent combien peu authentiques sont les faits relatifs à ces Evangiles. Horne a dit ( part 11. sect.2ème, vol. 1V. p. 237, éd. 1839) : "Les données qui nous ont été transmises par les premiers historiens ecclésiastiques, relativement à l'époque de la rédaction des Evangiles, sont si vagues, si confuses, si discordantes, qu'elles ne nous mènent à aucune conclusion solide ou certaine : les plus anciens des premiers pères recueillirent les traditions de leurs temps, et les enregistrèrent comme des fais certains ; et ceux qui vinrent après adoptèrent ces premiers rapports avec une révérence implicite. C'est ainsi que des traditions, vraies ou fausses, passèrent d'un écrivain à un autre, sans contrôle, jusqu'à ce qu'il devint presque trop tard de les examiner avec un résultat quelconque".
Le même auteur donne plus loin les différentes opinions sur les époques de la rédaction des quatre Evangiles. Le premier aurait été écrit, d'après divers savants, dans les années 37, 38, 41, 43, 4S, 61, 62, 63, ou 64 de l ère chrétienne. Le second, entre les années 56 à 65, et, comme date plus probable, les années 60 à 63. Le troisième, dans les années 53, 63, ou 64 ; le quatrième, en 68, 69, 70, ou en 97 ou 98.
L'Epître aux Hébreux, la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3ème de Jean, l'Epître de Jacques, celle de Jude, l'Apocalypse de Jean, et quelques passages de la 1ère Epître de Jean:
L'Epître aux Hébreux, la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3ème de Jean, l'Epître de Jacques, celle de Jude, l'Apocalypse de Jean, et quelques passages de la 1ère Epître de Jean, ont été attribués, sans preuve, aux Apôtres et étaient considérés comme douteux jusqu'en 363. Les susdits passages de l'Epître de Jean sont encore tenus pour interpolés par les critiques les plus distingués de notre époque, comme nous le verrons plus loin ; et tous ces divers écrits ne se trouvent pas dans la traduction syriaque. Toutes les Eglises de l' Arabie ont rejeté la 2ème Epître de Jude, et l'Apocalypse ; l'Eglise Syriaque aussi a constamment refusé de les reconnaître, comme on le verra par ce qui suit. On lit dans Horne (vol. 11. p. 206, éd. de 1822) : "On ne trouve pas dans la traduction syriaque la 2ème Epître de Pierre, l'Epître de Jude, la 2ème et la 3e Epître de Jean, et l'Apocalypse de Jean. Il manque également dans cette traduction, les versets 2 à l l du 8e chap. de l'Evangile de Jean et le 7e verset du 5e chap. de la 1ère Epître de Jean".
Le traducteur syrien doit avoir omis tous ces livres parce qu'ils ne lui semblaient pas assez authentiques.
Ward dit (p. 37) : "Rogers, l'un des théologiens protestants les plus distingués, nous donne les noms de plusieurs savants de sa secte qui rejettent comme apocryphes les livres suivants : l'Epître aux Hébreux, l'Epître de Jacques, la 2ème et la 3e Epître de Jean, l'Epître de Jude, et l' Apocalypse de Jean. Le docteur Bliss dit également que jusqu'au temps d'Eusèbe les livres n'étaient pas tous considérés comme authentiques et soutient que l'Epître de Jacques, celle de Jude, la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3e de Jean, ne sont pas de ces Apôtres. L'Epître aux Hébreux resta longtemps douteuse. Les Eglises syriaques n'ont jamais voulu reconnaître ces livres, et les Eglises d'Arabie ont suivi leur exemple".
Lardner dit dans le 4ème volume de ses œuvres (p. 175- . "Cyrille et l'Eglise de Jérusalem de son temps ne reconnaissent pas l'Apocalypse de Jean et le nom de ce livre ne se trouve pas dans le catalogue des livres canoniques écrit par lui". Le même auteur dit (loc. cit. p. 323) : "L'Apocalypse de Jean ne se trouve pas dans l'ancienne version syriaque ; ni Bar-Hebraeus, ni Jacques d'Edesse, n'ont écrit de commentaire sur ce livre". Et Ebedjésu omit de son catalogue la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3e de Jean, l'Epître de Jude, et l' Apocalypse de Jean ; et c' est là aussi l'opinion des Syriens".
Le Catholic Herald (vol. VII. p. 206, ann. 1844) dit : "Rose dit (p. 161) que plusieurs théologiens protestants n'admettent pas l'authenticité de l'Apocalypse de Jean, et le Professeur Ewald a prouvé, d'une manière irréfutable, que l'Evangile de Jean, les Epîtres et l'Apocalypse, ne peuvent pas être du même auteur".
Eusèbe (Hist. VIl. 25) cite le passage suivant de Dionysius : "Quelques uns avant nous ont écarté et essayé de réfuter (1' Apocalypse), en critiquant chaque chapitre et déclarant le livre entier comme n'ayant ni sens ni raison. Ils disent qu'il a un faux titre et qu'il n'est pas de Jean. Ils vont même, jusqu'à affirmer qu'il n'est pas une révélation, attendu qu'il est couvert d'un voile si épais d'ignorance qu'aucun Apôtre, aucun des saints hommes, des hommes, de l'Eglise, ne saurait en être l'auteur ; mais que c'est Cérinthe, le fondateur de la secte des Cérinthiens, qui l'aurait composé et attribué à Jean ; car les Cérinthiens croient qu'il y aura un règne terrestre du Christ, ... quant à moi, je ne hasarderai pas de rejeter ce livre parce qu'il est très vénéré par un grand nombre de frères... Je ne nie pas que ce soit l'œuvre d'un homme appelé Jean, que c'était un saint homme et inspiré, mais je ne puis pas admettre facilement que ce soit l'Apôtre, le fils de Zébédée et frère de Jacques, et auteur de l'Evangile et de l'Epître qui porte son nom. Par la teneur générale des deux ouvrages, par leurs styles respectifs et le mode de leur composition, je conjecture que l'Apocalypse n'est pas l'œuvre de l'Apôtre, ... Que ce soit un Jean qui a écrit ces choses (1' Apocalypse) nous devons le croire, puisqu'il se nomme ; mais quel Jean c'est, est chose incertaine, car il n'a pas dit, - comme il (l'apôtre) le fait souvent dans l'Evangile, - qu'il était 'le disciple bien-aimé du Seigneur' , ou 'celui qui était couché sur son sein' , ou 'le frère de Jacques' ... Il y a un autre Jean, surnommé Marc, mentionné dans les Actes (XIII. 5), et que Paul et Barnabas prirent avec eux, ... mais si c'est lui qui a écrit l'Apocalypse, je ne saurais le dire, car il n'est pas écrit qu'il soit allé avec eux en Asie (Mineure). Il y est dit, au contraire (ibid. V. 13), que ce Jean, se séparant d'eux, est retourné à Jérusalem. Je pense, donc, que c'est un autre Jean d'Asie, car on dit qu'il y a à Ephèse deux tombeaux sur lesquels est écrit le nom de Jean. ... On voit par le style et le contenu de ce livre que Jean l'Evangéliste ne peut pas l'avoir écrit ; en effet, le style de l'Evangile et des Epîtres est classique et simple, tandis que l'Apocalypse diffère entièrement, par ses expressions hardies et les difficultés de son style, du langage usité par les Grecs. Dans l'Evangile et dans les Epîtres, Jean parle en son nom, ou à la troisième personne, et entre en matière sans préambule. L'auteur de l'Apocalypse, au contraire, commence ainsi . « La Révélation de Jésus Christ. qu'il a reçue de Dieu pour faire connaître à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a déclarées et envoyées par son ange à Jean son serviteur » ., et au 4e verset : « Jean aux sept Eglises » et ensuite : '9. Moi Jean, qui suis votre frère, et qui ai part avec vous à l'affliction et au règne et à la patience de Jésus-Christ' . On lit aussi au chap. xxii. 8 . 'C'est moi, Jean, qui ai vu et qui ai ouï'.
Ainsi, toutes les fois qu'il se nomme il le fait d'une manière contraire à celle de l'Apôtre, on ne peut pas dire que l'Apôtre ait dérogé à ses habitudes pour mieux se faire connaître, car si cela avait été son but, il aurait ajouté à son nom quelque désignation particulière, comme par exemple : Jean fils de Zébédée, frère de Jacques, ou . Jean le Disciple Bien-aimé. L'auteur de l'Apocalypse, au contraire, parle de lui-même dans les termes les plus généraux ; votre frère. celui qui a partagé avec vous. Je ne dis pas cela pour rabaisser l'auteur, mais pour faire ressortir la grande différence de style de ces deux écrits".
Eusèbe dit encore (Hist. 111. 3) : 'La première Epître de Pierre est authentique, mais la seconde n'était pas mise au nombre des écrits canoniques; elle était seulement lue. Les Epîtres de Paul sont quatorze en nombre, mais quelques-uns doutent de l'authenticité de l'Epître aux Hébreux".
Il ajoute au chap. XXIV. du même livre : « On doute si l'Epître de Jacques, celle de Jude, la seconde Epître de Pierre, la seconde et la troisième de Jean, appartiennent à ces Apôtres, ou sont l'œuvre d'autres personnes portant les mêmes noms, quant aux Actes de Paul ; au livre appelé Le Pastor, à la Révélation de Pierre, à l'Epître de Barnabas, et aux Institutions des Apôtres. On pense généralement que ce sont des ouvrages apocryphes ; si cela se confirmait il faudrait alors comprendre dans ce nombre, l'Apocalypse de Jean ».
l'Epître aux Hébreux
Plus loin (L.VI. C. 21) il cite ces paroles d'Origène au sujet de l'Epître aux Hébreux :"L'opinion, qui courait avant nous, est qu'elle a été écrite par Clément, évêque de Rome ; d'autres, qu'elle est l'œuvre de Luc, auteur de l'Evangile. L'authenticité de cette Epître a été niée aussi par Irénée, évêque de Lyon, qui vivait en 178 ; par Hippolitus qui vivait en 220 ; par Novatus, presbytère de Rome, qui vivait en 251. Tertullien, presbytère de Carthage en 200, attribue cette Epître à Barnabas. Caïus, presbytère de Rome, qui vivait en 212, compte treize Epîtres de Paul, mais il ne comprend pas dans ce nombre l'Epître aux Hébreux. Cyprien, évêque de Carthage en 248, ne fait pas mention de cette Epître. jusqu'à ce moment, l'Eglise Syriaque refuse de reconnaître la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3e de Jean. Scaliger a dit que celui qui a écrit la deuxième Epître de Pierre a perdu son temps.
l'Epître de Jacques
Eusèbe dit, à propos de l'Epître de Jacques (Hist. 11. 23 ) . "... Mais il faut remarquer qu'elle est considérée comme apocryphe ; et en effet peu d'écrivains anciens en font mention ; pas, même, celle qu'on appelle l'Epître de Jude, qui est une des sept Epîtres appelées catholiques. Néanmoins nous savons que ces Epîtres, avec les autres, sont lues publiquement dans plusieurs églises". Je lis dans l'Histoire de la Bible (Bible History), de 1850 . "Grotius a dit que cette Epître est de Jude, quinzième évêque de Jérusalem, sous le règne d'Adrien". Je trouve, aussi, dans Eusèbe (VI. 25) : "Origène a dit, dans le 5e livre de son commentaire sur l'Evangile de Jean, que Paul ... 'non seulement n'a pas écrit à toutes les Eglises auxquelles il a prêché, mais à celles, même, auxquelles il a écrit, il n'a envoyé que quelques lignes". Ainsi, d'après Origène, les Epîtres attribuées à Paul ne sont pas de lui, il n'y a, peut-être, que quelques lignes qui lui appartiennent. Nous voyons donc que ces paroles de Festus "Le Nouveau Testament n'a été écrit ni par Jésus, ni par les Apôtres, mais c' est l'œuvre d'un auteur inconnu qui l'a attribué aux Apôtres et à leur compagnons" sont l'expression d'une vérité incontestable.
Je respecte la religion chrétienne, comme tout autre religion. Et comme chacun le doit, par honnêteté intellectuelle, j'ai approfondit mes recherches sur la chrétieneté. Toutefois, plus je me documente, plus je me rends compte que cette religion n'a pas de vrai fondement historique, que ce n'est qu'une manipulation de l'Eglise.
Je ne parle pas dans le vide, c'est pour cela que je vais citer, de la façon la plus complète possible, les raisons qui m'ont poussé à pensé cela. Premièrement, revenons au fondement même de la religion chrétienne : Jésus.
1) JÉSUS EST-IL LE MESSIE ANNONCÉ DANS LA TORAH ?
Les chrétiens se vantent souvent de l'AT parce qu'il a prédit avec une grande précision la venue de Jésus. Toutefois, une analyse approfondie s'impose. Le Messie n'est pas Jésus, pour la simple raison que des milliers de prédictions n'ont pas été réalisées à son sujet. Nous avons mis en petits caractères les citations de rabbins.
L'un des principes les plus importants de la foi juive, est l'affirmation d'un et un seul Dieu, sans aucun intermédiaire, ni associé (shoutaf), et la croyance en Jésus en tant que Divinité, partie de Divinité ou fils de Dieu est incompatible avec le judaïsme, de même que sa messianité ou sa prophétie. Voyons pour cela les avis des personnes les plus savantes sur l'AT :
[size=9]"Le fait est que : toute la christologie de l'Église, l'ensemble des doctrines concernant le Fils de Dieu qui est mort sur la croix pour sauver l'humanité du péché et de la mort, est incompatible avec le judaïsme, et en rupture avec l'hébraïsme qui précédait." (en) Rayner, John D. A Jewish Understanding of the World, Berghahn Books, 1998, p. 187. ISBN 1-57181-974-6
"À part sa croyance en Jésus comme le Messie, la chrétienté a modifié de nombreux concepts parmi les plus fondamentaux du judaïsme." (en) Aryeh Kaplan. The Aryeh Kaplan Anthology: Volume 1, Illuminating Expositions on Jewish Thought and Practice, Mesorah Publication, 1991, p. 264. ISBN 0-89906-866-9
"...la doctrine de Jésus était et restera étrangère à la pensée religieuse juive." (en) Wylen, Stephen M. Settings of Silver: An Introduction to Judaism, Paulist Press, 2000, p. 75. ISBN 0-8091-3960-X
"Pour un Juif, toutefois, n'importe quel forme de shitouf (croyance en d'autres dieux en plus du Dieu d'Israël) équivaut à une idolâtrie dans le plein sens du terme. Il n'est pas possible pour un Juif d'accepter Jésus comme une divinité, un médiateur ou un sauveur (messie), ou même comme un prophète, sans trahir le judaïsme." (en) Schochet, Rabbi J. Immanuel. "Le judaïsme n'a pas de place pour ceux qui trahissent leurs racines." [archive], Canadian Jewish News, 29 juillet 1999.
"Pendant deux mille ans, les Juifs ont rejeté les affirmations selon lesquelles Jésus correspond aux prophéties messianiques de la Bible hébraïque, ainsi que les affirmations dogmatiques le concernant émises par les pères de l'Église, c'est-à-dire qu'il est né d'une vierge, qu'il est le fils de Dieu, qu'il fait partie d'une Trinité divine et qu'il a ressuscité après sa mort.. ... Pendant deux mille ans, un vœu central du christianisme a été d'être un objet de désir de la part des Juifs, dont la conversion aurait montré leur acceptation du fait que Jésus remplit leur propre prophétie biblique." (en) Jewish Views of Jesus par Susannah Heschel, dans Jesus In The World's Faiths: Leading Thinkers From Five Faiths Reflect On His Meaning par Gregory A. Barker, éditeur. (Orbis Books, 2005) ISBN 1-57075-573-6. p.149)
Pour plus d'informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Point_de_vue_du_juda%C3%AFsme_sur_J%C3%A9sus_de_Nazareth#cite_ref-notmessiah_2-0
Il est important à comprendre pourquoi les Juifs ne croient pas en Jésus. Il ne s'agit pas là de dénigrer d'autres religions, mais de clarifier la position juive. Plus nombreuses sont les données dont on dispose, mieux on peut faire son choix quant à son itinéraire spirituel.
Les Juifs n'acceptent pas Jésus en tant que Messie parce que :
1) Jésus n'a pas accompli les prophéties messianiques.
2) Jésus n'a pas incarné les qualifications personnelles du Messie.
3) Les versets bibliques que l'on applique à Jésus sont traduits de manière erronée.
4) La foi juive est basée uniquement sur une révélation nationale.
A la fin de cet article, nous examinerons les sujets supplémentaires suivants :
5) Le christianisme contredit la théologie juive.
6) Juifs et Gentils.
7) La venue du Messie.
1) JÉSUS N'A PAS ACCOMPLI LES PROPHÉTIES MESSIANIQUES
Qu'est-ce que le Messie est censé devoir accomplir ? La Bible dit qu'il :
A. Construira le troisième Temple (Ezéchiel 37, 26-28).
B. Rassemblera tous les Juifs revenus sur la Terre d'Israël (Isaïe 43, 5-6).
C. Fera entrer le monde dans une ère de paix universelle, et mettra fin à toute haine, oppression, souffrance et maladie, ainsi qu'il est écrit : " Une nation ne s'élèvera pas en brandissant l'épée contre une nation, ni un homme n'apprendra plus l'art de la guerre " (Isaïe 2, 4).
D. Propagera la connaissance universelle du D.ieu d'Israël, qui unira l'humanité comme ne formant qu'un peuple. Comme il est écrit : " D.ieu sera Roi sur tout le monde, en ce jour, D.ieu sera Un et Son Nom sera Un " (Zacharie 14, 9).
Il est de fait historique que Jésus n'a accompli aucune de ces prophéties messianiques.
Les Chrétiens répliquent que Jésus accomplira celles-ci lors de sa deuxième venue, mais les sources juives assurent que c'est d'emblée que le Messie accomplira ses prophéties, sans avoir besoin de venir une deuxième fois.
2) JÉSUS N'A PAS INCARNÉ LES QUALIFICATIONS PERSONNELLES DU MESSIE
A. Le Messie comme prophète
Jésus n'était pas un prophète. La prophétie ne peut exister en Israël que lorsque le pays est habité par la plus grande partie du peuple juif. A l'époque d'Ezra - vers l'an 300 avant l'ère commune - quand la majorité des Juifs refusa de quitter Babylone pour retourner en Israël, la prophétie prit fin avec la mort des derniers prophètes - Aggée, Zacharie et Malachie.
Jésus est apparu sur la scène de l'histoire environ 350 ans après la fin de la prophétie.
B. Descendant de David
Le Messie doit être un descendant du côté paternel du roi David (Voir Genèse 49, 10 et Isaïe 11, 1). Or, selon la thèse des Chrétiens, Jésus est né d'une femme vierge, et donc n'avait pas de père. Il est par conséquent impossible qu'il ait pu satisfaire aux exigences d'une filiation paternelle remontant au roi David !
C. L'observance de la Torah
Le Messie conduira le peuple juif à une pleine observance de la Torah. La Torah énonce que toutes les mitswoth resteront toujours en vigueur, et que quiconque voudra changer la Torah sera aussitôt identifié comme un faux prophète (Deutéronome 13, 1-4).
Tout au long du Nouveau Testament, Jésus prend le contre-pied de la Torah et affirme que ses commandements
3) LES VERSETS BIBLIQUES QUE L'ON APPLIQUE À JÉSUS SONT TRADUITS DE MANIÈRE ERRONÉE
On ne peut comprendre un verset biblique qu'en l'examinant dans le texte original hébreu, ce qui révèle beaucoup de décalages dans la traduction chrétienne.
A. La naissance virginale
L'idée chrétienne d'une naissance virginale a pris naissance dans Isaïe 7, 14 où il est question d'une 'alma qui a enfanté. Le mot hébreu 'alma a toujours signifié : " jeune femme ", mais les théologiens chrétiens, plusieurs siècles après, l'ont traduit par " vierge ". Cette version a permis de concilier la naissance de Jésus avec l'idée païenne qui prévalait au premier siècle selon laquelle des mortelles pouvaient être fécondées par des D.ieux.
B. La crucifixion
Il est écrit dans les Psaumes (22, 17) : " Car des chiens m'enveloppent, la bande des méchants fait cercle autour de moi ; "comme le lion" (ils meurtrissent) mes mains et mes pieds. " Le terme hébreu KeAri (" comme le lion ") est grammaticalement similaire au mot " déchirure ". C'est ainsi que le christianisme lit le verset comme contenant une allusion à la crucifixion : " Ils ont transpercé mes mains et mes pieds. "
C. Le serviteur souffrant
Le christianisme considère que le chapitre 53 d'Isaïe sur le " serviteur souffrant " se réfère à Jésus.
En réalité, ce chapitre 53 constitue la suite directe du chapitre 52, qui décrit l'exil et la rédemption du peuple juif. Les prophéties sont écrites au singulier parce que les Juifs (" Israël ") sont considérés comme une seule unité. La Torah fourmille d'exemples où la nation juive est désignée sous un pronom singulier.
Par une triste ironie de l'histoire, les prophéties de persécution du livre d'Isaïe se sont accomplies notamment au XIème siècle, où les Juifs ont été torturés et massacrés par les Croisés qui agissaient au nom de Jésus.
D'où sont venues ces traductions erronées ? Saint Grégoire, évêque de Nazianze au IVème siècle, a écrit : " Un peu de jargon est tout ce qui est nécessaire pour en imposer aux gens. Moins ils comprennent, plus ils admirent. "
4) LA FOI JUIVE EST BASÉE UNIQUEMENT SUR UNE RÉVÉLATION NATIONALE.
Sur les 15 000 religions recensées dans l'histoire humaine, seul le judaïsme base sa croyance sur une révélation nationale, c'est-à-dire une révélation où D.ieu s'adresse à la nation entière. Si D.ieu devait faire naître une nouvelle religion, il va de soi qu'Il l'annoncerait à tout le monde, et pas à une seule personne.
Le judaïsme est la seule parmi les grandes religions de monde à ne pas s'appuyer sur des " revendications de miracles " comme base de la foi. En fait, la Bible précise que D.ieu accorde parfois à des charlatans le pouvoir de réaliser des " miracles ", et ce afin de mettre à l'épreuve la loyauté des Juifs envers la Torah (Deutéronome 13, 4).
Maïmonide énonce (" Fondements de la Torah " 8, 1) :
" Les Juifs n'ont pas cru en Moïse, notre maître, à cause des miracles qu'il a exécutés. Toutes les fois que la croyance de quelqu'un s'appuie sur la contemplation de miracles, elle ne fait que traîner derrière elle des doutes, parce qu'il est possible que les miracles soient accomplis à l'aide de la magie ou de la sorcellerie. Tous les miracles que Moïse a provoqués dans le désert ont été mis en œuvre parce qu'ils étaient nécessaires, et non en tant que preuves de sa prophétie.
Quelle a été alors la base de la foi [juive] ? La Révélation au mont Sinaï, que nous avons vue de nos propres yeux et entendue de nos propres oreilles, et non comme rapportée par les témoignages de tiers… ainsi qu'il est écrit : "Hachem t'a parlé face à face…" La Torah dit aussi : "Ce n'est pas avec nos pères que Hachem a conclu cette alliance-là, mais avec nous, ceux de nous qui sommes ici aujourd'hui tous vivants." (Deutéronome 5, 3) "
Le judaïsme n'est pas affaire de miracles. Il est l'expérience personnelle en tant que témoin oculaire de chaque homme, femme et enfant qui s'est trouvé au mont Sinaï il y a 3 300 ans.
Voir " D.ieu a parlé au mont Sinaï " pour approfondir le sujet.
5) LE CHRISTIANISME CONTREDIT LA THÉOLOGIE JUIVE
Les points théologiques suivants s'appliquent surtout à l'église catholique romaine, la plus importante des dénominations chrétiennes.
A. D.ieu en trois parties ?
L'idée catholique de la Trinité transforme D.ieu en trois parties distinctes : Le Père, le Fils et le Saint-Esprit (Matthieu 28, 19).
Cette conception s'oppose à celle contenue dans le Chema', base de la foi juive : " Ecoute, Israël, Hachem est notre D.ieu, Hachem est UN ! " (Deutéronome 6, 4). Les Juifs récitent chaque jour le Chema', ils l'écrivent sur les poteaux des portes (Mezouza), et ils se l'attachent au bras et à la tête (Tefilines). Cette affirmation de l'unicité de D.ieu est ce que l'enfant apprend à dire en premier, et elle constitue les derniers mots que le Juif prononce avant de mourir.
Selon la loi juive, l'adoration d'une divinité en trois parties est considérée comme une forme d'idolâtrie - l'un des trois péchés capitaux dont un Juif doit se garder même au péril de sa vie. Cela explique pourquoi, pendant l'Inquisition et à travers l'histoire, les Juifs ont sacrifié leurs vies plutôt que se convertir.
B. Un homme comme D.ieu ?
Les Catholiques romains croient que D.ieu est venu sur terre sous une forme humaine, puisque Jésus a dit : " Moi et le Père sommes un " (Jean 10, 30).
Maïmonide consacre la plus grande partie du " Guide des égarés " à l'idée fondamentale que D.ieu est incorporel, ce qui signifie qu'Il ne revêt aucune forme physique. D.ieu est éternel, hors du temps. Il est infini, hors de l'espace. Il ne peut pas être né, et il ne peut pas mourir. Affirmer que D.ieu prend une forme physique revient à Le déprécier, car cela diminue à la fois Son unité et Sa divinité. Comme le dit la Torah : " D.ieu n'est pas un mortel " (Nombres 23, 19).
Le judaïsme affirme que le Messie naîtra de parents humains, et qu'il possédera des attributs physiques normaux comme les autres gens. Il ne sera pas un demi-D.ieu, et ne sera pas investi de qualités surnaturelles. En fait, chaque génération contient en son sein un individu qui aurait la capacité de devenir le Messie (voir Maïmonide - " Lois sur les Rois ", 11, 3).
C. Un intermédiaire pour la prière ?
La foi catholique affirme que la prière doit être canalisée par un intermédiaire, c'est-à-dire par une confession auprès d'un prêtre. Jésus lui-même a été un intermédiaire, puisqu'il a dit : " Aucun homme ne vient au Père que par moi. "
Dans le judaïsme, la prière est une affaire totalement privée, entre chaque individu et D.ieu. Comme l'affirme la Bible : " D.ieu est près de tous ceux qui font appel à Lui " (Psaumes 145, 18). De plus, les Dix Commandements énoncent : " Tu n'auras pas d'autres D.ieux "devant Moi" ", ce qui signifie qu'il est interdit d'établir un médiateur entre D.ieu et l'homme (voir Maïmonide - " Lois sur l'idolâtrie ", chapitre 1).
D. L'engagement dans le monde physique
La doctrine catholique traite souvent le monde physique comme un mal qu'il faut éviter. Marie, la plus sacrée des femmes, est décrite comme une vierge. Les prêtres et les nonnes sont astreints à un devoir de chasteté. Et les monastères sont situés dans des lieux isolés, éloignés du monde.
Le judaïsme, au contraire, croit que D.ieu a créé le monde physique non pas comme une source de frustrations, mais pour notre plaisir. La spiritualité juive consiste à se mesurer au monde physique d'une manière qui nous élève et qui nous enrichisse. L'activité sexuelle, lorsqu'on la pratique dans le contexte approprié, est un des actes les plus saints qui soient.
Le Talmud enseigne que si l'on a l'occasion de déguster un nouveau fruit et qu'on refuse de le faire, on devra en rendre compte dans le monde à venir. Les écoles rabbiniques enseignent comment vivre au sein de l'agitation des activités commerciales. Les Juifs ne font pas retraite devant la vie, ils la subliment.
6) JUIFS ET GENTILS
Le judaïsme n'exige de conversion de personne. La Torah de Moïse est une vérité pour toute l'humanité, juive ou non. Le roi Salomon a demandé à D.ieu d'exaucer les prières des non-Juifs qui venaient au Temple (I Rois 8, 41-43). Le prophète Isaïe appelle le Temple une " maison pour toutes les nations ".
Le service du Temple pendant Soukoth consistait en 70 offrandes de taureaux, correspondant aux 70 nations du monde. Le Talmud enseigne que si les Romains s'étaient rendu compte des avantages que le Temple aurait pu leur procurer, jamais ils ne l'auraient détruit.
Les Juifs n'ont jamais cherché activement à convertir quiconque au judaïsme. La Torah prescrit en effet la voie appropriée que doivent suivre les non-Juifs, connue sous le nom de " Sept lois de Noé ". Maïmonide explique que tout être humain qui observe fidèlement ces lois morales fondamentales gagne une place de choix dans le ciel.
Pour une étude approfondie des Sept lois de Noé, voir notre articles sur les lois noa'hides.
7) LA VENUE DU MESSIE
Maïmonide considère que la popularité du christianisme (et de l'islam) fait partie de plan de D.ieu pour propager les idéaux de la Torah à travers le monde. Ces deux religions tendent à rapprocher la société d'une plus grande fidélité à la morale et d'une meilleure connaissance de D.ieu. Tout cela constitue des signes précurseurs de l'ère messianique.
De fait, le monde est en quête désespérée d'une rédemption messianique. Les guerres et la pollution menacent notre planète ; l'égoïsme et la confusion délabrent la vie de famille. C'est dans la mesure même où nous sommes conscients des problèmes que connaissent nos sociétés que nous aspirons à la rédemption. Comme le dit le Talmud, une des premières questions que l'on pose à un Juif le jour du jugement est : " As-tu souhaité la venue du Messie ? "
Comment pouvons-nous accélérer la venue du Messie ? Le meilleur moyen est d'aimer généreusement toute l'humanité, d'observer les mitswoth de la Torah du mieux que nous pouvons, et d'encourager les autres à en faire autant.
Malgré l'obscurité dans laquelle il est plongé, le monde semble se diriger vers les temps messianiques. Un signe apparent en est le retour du peuple juif sur la Terre d'Israël et l'épanouissement de celle-ci grâce à ses efforts. En outre, un mouvement majeur fait revenir nombre de jeunes Juifs vers les traditions de la Torah.
Le Messie peut venir à tout moment, et son avènement ne dépend que de nous. D.ieu sera prêt quand nous le serons. Comme l'a dit le Roi David : " La rédemption arrivera aujourd'hui - si vous écoutez Sa voix. "
Pour une étude plus approfondie, lire : " Le vrai Messie ", par le rabbin Aryeh Kaplan (traduction française de Jacques KOHN - Editions EMOUNAH).
Cela suffit à démontrer que le Messie n'est pas Jésus. Continuons.
b) L'auteur des évangiles :
La foi chrétienne repose sur la croyance en les évangiles. Toutefois, des recherches archéologiques sont arrivés à cette conclusion : les auteurs des quatre évangiles canoniques ne sont pas des apôtres.
Sache qu'un livre ne peut être considéré comme inspiré qu'autant qu'il est prouvé, par des témoignages authentiques et irrécusables, qu'il a été écrit par le prophète ou l'apôtre auquel il est attribué, et qu'il est arrivé jusqu'à nous sans aucune altération. Une simple supposition, une affirmation sans preuves ne suffisent pas à établir que tel livre appartient, en réalité, au prophète ou l'apôtre dont il porte le nom. Il ne suffit pas non plus qu'une tradition se trouve dans une ou plusieurs sectes pour être reçue comme authentique.
Dans les discussions avec nos amis chrétiens ,on nous répond que le manque de traditions authentiques vient des persécutions auxquelles, l'Eglise Chrétienne a été exposée pendant trois cent treize ans.
J'ai lu les livres ou les théologiens essaient de prouver l'origine de ces textes , notamment les évangiles , et je n'y ai rien trouvé que des hypothèses et des inductions. Mais les hypothèses ne sauraient tenir lieu de preuves. et il suffirait de leur opposer une simple dénégation, les preuves, c' est à eux a les fournir, et non pas à nous. Je veux bien, toutefois, discuter ce point, et je me bornerai, pour ne pas fatiguer le lecteur par des répétitions, à quelques parties du nouveau testament :
L'évangile de Mathieu :
l'Evangile de Matthieu était en hébreu, et ce texte, altéré par les différentes sectes chrétiennes, disparut à la fin, de sorte que celui que les Chrétiens possèdent maintenant sous ce nom n'est qu'une simple traduction, dont rien ne garantit l'authenticité, et dont on ne connaît même pas l'auteur, ainsi que l'avoue Jérôme, l'un des docteurs les plus renommés des premiers siècles.
les chrétiens disent : à la vérité, c' est peut-être un tel, ou tel autre ; mais ce ne sont là que des suppositions, qui n'ont aucune valeur dans une discussion sérieuse. Tout ce que l'église affirme aujourd'hui c'est : "que le plus probable était que cet évangile a été écrit en grec par Matthieu lui-même". Voilà ce que dit à ce propos, la "Penny Cyclopédia" : "L'Evangile selon Matthieu a été écrit l'an 41, en hébreu ou en syro-chaldéen ; il n'existe maintenant que la traduction grecque ; et le texte hébraïque existant n'est qu'une traduction de cette dernière".
L'évangile de Marc:
Thomas Ward a dit : "D'après Jérôme, quelques-uns des premiers docteurs avaient des doutes sur l'authenticité du dernier chapitre de Marc ; d'autres sur quelques versets du 22e chapitre de Luc, et d'autres enfin sur les deux premiers chapitres de cet Evangéliste qui ne se trouvent pas dans les textes de la secte Marcionite". Voilà ce qu'on lit dans Norton (p. 70, éd. de lS37, Boston) : "Il y a dans l'Evangile de Marc un passage qui demande à être vérifié ; ce passage commence au 9ème verset et va jusqu'à la fin du dernier chapitre. Il est étrange que Griesbach qui, dans son Commentaire, avait relevé cette interpolation, ne l'ait pas notée dans le texte". Après avoir développé les raisons qui lui ont fait croire à une interpolation il ajoute : "Il ressort de cela que ce long passage a été ajouté aux texte, ce qui est d'autant plus vraisemblable, que les copistes avaient l'habitude invétérée d'ajouter des mots aux texte plutôt que d'en omettre". Griesbach est un des savants les plus renommés de la secte protestante, et quoique Norton ne jouisse pas d'une grande considération auprès de cette secte (il est unitairien et conséquemment hétérodoxe) les paroles de Griesbach seul font autorité.
l'Evangile de Luc:
Pas la peine de trop en discuter , celui qui a écrit Luc n'a jamais vu Jésus , il n'a jamais écrit l'évangile par inspiration , car tout simplement il l'affirme lui même :
Luc 1
1.1 Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous,
1.2 suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole,
1.3 il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile,
1.4 afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.
l'Evangile de Jean
Il n'est pas prouvé. non plus que l'Evangile de Jean soit réellement de lui.
Il y a même plusieurs raisons qui tendraient à nous faire croire le contraire.
1) Dans les temps anciens, de même que de nos jours, un auteur parle toujours en son nom lorsqu'il décrit des événements qu'il a vus ; or, il ne parait pas, ici, que l'auteur ait vu lui-même ce dont il parle.
2) On lit au 21ème chapitre de cet Evangile (V. 24 ) . " C'est ce disciple qui rend témoignage de ces choses et qui les a écrites ; et nous savons que son témoignage est véritable ". Ici on se réfère à Jean a la troisième personne, après quoi l'écrivain parle en son nom . "Nous savons que", ce qui démontre que l'écrivain est autre que Jean lui-même. Il est probable que l'écrivain a trouvé des notes de Jean et qu'il les a suivies en composant son récit.
3) Au 2ème siècle, on a mis en doute que Jean fût réellement l'auteur du 4e Evangile ; lrénée était encore en vie à cette époque ; or lrénée était disciple de Polycarpe, qui lui-même avait été disciple de Jean. Et bien ! Irénée ne s'éleva jamais contre ces doutes ; il n'allégua jamais l'autorité de son maître Polycarpe pour détruire de pareille suppositions . Si cet Evangile était de Jean, Polycarpe l'aurait su et l'aurait dit à Irénée ; car il est extrêmement invraisemblable qu'lrénée, auquel Polycarpe donnait les détails les plus minutieux et qui mettait tout par écrit, n'eût jamais rien entendu au sujet d'un point aussi essentiel que celui de l'authenticité de l'Evangile de Jean. Eusèbe nous apprend avec quel soin lrénée conservait ses moindres souvenirs. Il nous rapporte ces mots de lui, dans l'Histoire Ecclésiastique (V. 20, p. 219, éd. de 1847 ) . "J'ai entendu ces paroles par la grâce de Dieu avec la plus grande attention, et je les ai écrites dans mon cœur et non sur mes tablettes, et ma constante habitude a été de la relire sans intermission".
Il est donc constant qu'au 2ème siècle, des doutes ont été avancés sur l'authenticité de l'Evangile de Jean et que l'Eglise orthodoxe n'a pas pu prouver le contraire. Celse, philosophe païen du 2ème siècle, affirmait que les Chrétiens avaient altéré leurs Evangiles trois ou quatre fois, et qu'au 4e siècle, Festus, l'un des champions les plus éminents du Manichéisme, répétait que le Nouveau Testament n'était ni de Jésus, ni des Apôtres, et qu'il avait été écrit par un inconnu, qui l'avait attribué aux Apôtres et à leurs disciples, afin de lui donner plus d'autorité ; il fit, ainsi, aux Chrétiens un tort immense par ses critiques.
4) On lit dans le Catholic Herald (vol. VIl. p. 205, ann. 1844) : "Selon Stahelin, l'Evangile de Jean a été écrit par l'un des disciples de l'Ecole d'Alexandrie". Remarquez avec quelle assurance Stahelin nie que cet Evangile soit de Jean, et affirme qu'il est l'œuvre d'un élève de l'école d'Alexandrie.
5) Bretschneider est également d'avis que l'Evangile et les Epîtres attribuées à Jean ne sont pas de cet Apôtre et qu'ils ont été composés au commencement du 2ème siècle.
6) L'illustre Grotius a dit qu'à l'origine l'Evangile de Jean n'avait que vingt chapitres. Après la mort de Jean, l'Eglise d'Ephèse y ajouta le 2le chap.
7) On sait que les Alogiens, secte chrétienne du 2ème siècle, niait l'authenticité de cet Evangile et de tous les autres écrits attribués à Jean.
8) On verra dans la suite, que les savants rejettent les onze premiers versets du 8ème chap., qui d'ailleurs ne se trouvent pas dans la traduction syriaque. Il résulte de cela que tout est incertain dans ces premiers temps, et que l'opinion de Stahelin et de Bretschneider est après tout la plus vraisemblable.
9) Il y a sur l'époque de la rédaction des quatre Evangiles des récits de peu de valeur et dénués de toute autorité qui nous montrent combien peu authentiques sont les faits relatifs à ces Evangiles. Horne a dit ( part 11. sect.2ème, vol. 1V. p. 237, éd. 1839) : "Les données qui nous ont été transmises par les premiers historiens ecclésiastiques, relativement à l'époque de la rédaction des Evangiles, sont si vagues, si confuses, si discordantes, qu'elles ne nous mènent à aucune conclusion solide ou certaine : les plus anciens des premiers pères recueillirent les traditions de leurs temps, et les enregistrèrent comme des fais certains ; et ceux qui vinrent après adoptèrent ces premiers rapports avec une révérence implicite. C'est ainsi que des traditions, vraies ou fausses, passèrent d'un écrivain à un autre, sans contrôle, jusqu'à ce qu'il devint presque trop tard de les examiner avec un résultat quelconque".
Le même auteur donne plus loin les différentes opinions sur les époques de la rédaction des quatre Evangiles. Le premier aurait été écrit, d'après divers savants, dans les années 37, 38, 41, 43, 4S, 61, 62, 63, ou 64 de l ère chrétienne. Le second, entre les années 56 à 65, et, comme date plus probable, les années 60 à 63. Le troisième, dans les années 53, 63, ou 64 ; le quatrième, en 68, 69, 70, ou en 97 ou 98.
L'Epître aux Hébreux, la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3ème de Jean, l'Epître de Jacques, celle de Jude, l'Apocalypse de Jean, et quelques passages de la 1ère Epître de Jean:
L'Epître aux Hébreux, la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3ème de Jean, l'Epître de Jacques, celle de Jude, l'Apocalypse de Jean, et quelques passages de la 1ère Epître de Jean, ont été attribués, sans preuve, aux Apôtres et étaient considérés comme douteux jusqu'en 363. Les susdits passages de l'Epître de Jean sont encore tenus pour interpolés par les critiques les plus distingués de notre époque, comme nous le verrons plus loin ; et tous ces divers écrits ne se trouvent pas dans la traduction syriaque. Toutes les Eglises de l' Arabie ont rejeté la 2ème Epître de Jude, et l'Apocalypse ; l'Eglise Syriaque aussi a constamment refusé de les reconnaître, comme on le verra par ce qui suit. On lit dans Horne (vol. 11. p. 206, éd. de 1822) : "On ne trouve pas dans la traduction syriaque la 2ème Epître de Pierre, l'Epître de Jude, la 2ème et la 3e Epître de Jean, et l'Apocalypse de Jean. Il manque également dans cette traduction, les versets 2 à l l du 8e chap. de l'Evangile de Jean et le 7e verset du 5e chap. de la 1ère Epître de Jean".
Le traducteur syrien doit avoir omis tous ces livres parce qu'ils ne lui semblaient pas assez authentiques.
Ward dit (p. 37) : "Rogers, l'un des théologiens protestants les plus distingués, nous donne les noms de plusieurs savants de sa secte qui rejettent comme apocryphes les livres suivants : l'Epître aux Hébreux, l'Epître de Jacques, la 2ème et la 3e Epître de Jean, l'Epître de Jude, et l' Apocalypse de Jean. Le docteur Bliss dit également que jusqu'au temps d'Eusèbe les livres n'étaient pas tous considérés comme authentiques et soutient que l'Epître de Jacques, celle de Jude, la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3e de Jean, ne sont pas de ces Apôtres. L'Epître aux Hébreux resta longtemps douteuse. Les Eglises syriaques n'ont jamais voulu reconnaître ces livres, et les Eglises d'Arabie ont suivi leur exemple".
Lardner dit dans le 4ème volume de ses œuvres (p. 175- . "Cyrille et l'Eglise de Jérusalem de son temps ne reconnaissent pas l'Apocalypse de Jean et le nom de ce livre ne se trouve pas dans le catalogue des livres canoniques écrit par lui". Le même auteur dit (loc. cit. p. 323) : "L'Apocalypse de Jean ne se trouve pas dans l'ancienne version syriaque ; ni Bar-Hebraeus, ni Jacques d'Edesse, n'ont écrit de commentaire sur ce livre". Et Ebedjésu omit de son catalogue la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3e de Jean, l'Epître de Jude, et l' Apocalypse de Jean ; et c' est là aussi l'opinion des Syriens".
Le Catholic Herald (vol. VII. p. 206, ann. 1844) dit : "Rose dit (p. 161) que plusieurs théologiens protestants n'admettent pas l'authenticité de l'Apocalypse de Jean, et le Professeur Ewald a prouvé, d'une manière irréfutable, que l'Evangile de Jean, les Epîtres et l'Apocalypse, ne peuvent pas être du même auteur".
Eusèbe (Hist. VIl. 25) cite le passage suivant de Dionysius : "Quelques uns avant nous ont écarté et essayé de réfuter (1' Apocalypse), en critiquant chaque chapitre et déclarant le livre entier comme n'ayant ni sens ni raison. Ils disent qu'il a un faux titre et qu'il n'est pas de Jean. Ils vont même, jusqu'à affirmer qu'il n'est pas une révélation, attendu qu'il est couvert d'un voile si épais d'ignorance qu'aucun Apôtre, aucun des saints hommes, des hommes, de l'Eglise, ne saurait en être l'auteur ; mais que c'est Cérinthe, le fondateur de la secte des Cérinthiens, qui l'aurait composé et attribué à Jean ; car les Cérinthiens croient qu'il y aura un règne terrestre du Christ, ... quant à moi, je ne hasarderai pas de rejeter ce livre parce qu'il est très vénéré par un grand nombre de frères... Je ne nie pas que ce soit l'œuvre d'un homme appelé Jean, que c'était un saint homme et inspiré, mais je ne puis pas admettre facilement que ce soit l'Apôtre, le fils de Zébédée et frère de Jacques, et auteur de l'Evangile et de l'Epître qui porte son nom. Par la teneur générale des deux ouvrages, par leurs styles respectifs et le mode de leur composition, je conjecture que l'Apocalypse n'est pas l'œuvre de l'Apôtre, ... Que ce soit un Jean qui a écrit ces choses (1' Apocalypse) nous devons le croire, puisqu'il se nomme ; mais quel Jean c'est, est chose incertaine, car il n'a pas dit, - comme il (l'apôtre) le fait souvent dans l'Evangile, - qu'il était 'le disciple bien-aimé du Seigneur' , ou 'celui qui était couché sur son sein' , ou 'le frère de Jacques' ... Il y a un autre Jean, surnommé Marc, mentionné dans les Actes (XIII. 5), et que Paul et Barnabas prirent avec eux, ... mais si c'est lui qui a écrit l'Apocalypse, je ne saurais le dire, car il n'est pas écrit qu'il soit allé avec eux en Asie (Mineure). Il y est dit, au contraire (ibid. V. 13), que ce Jean, se séparant d'eux, est retourné à Jérusalem. Je pense, donc, que c'est un autre Jean d'Asie, car on dit qu'il y a à Ephèse deux tombeaux sur lesquels est écrit le nom de Jean. ... On voit par le style et le contenu de ce livre que Jean l'Evangéliste ne peut pas l'avoir écrit ; en effet, le style de l'Evangile et des Epîtres est classique et simple, tandis que l'Apocalypse diffère entièrement, par ses expressions hardies et les difficultés de son style, du langage usité par les Grecs. Dans l'Evangile et dans les Epîtres, Jean parle en son nom, ou à la troisième personne, et entre en matière sans préambule. L'auteur de l'Apocalypse, au contraire, commence ainsi . « La Révélation de Jésus Christ. qu'il a reçue de Dieu pour faire connaître à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu'il a déclarées et envoyées par son ange à Jean son serviteur » ., et au 4e verset : « Jean aux sept Eglises » et ensuite : '9. Moi Jean, qui suis votre frère, et qui ai part avec vous à l'affliction et au règne et à la patience de Jésus-Christ' . On lit aussi au chap. xxii. 8 . 'C'est moi, Jean, qui ai vu et qui ai ouï'.
Ainsi, toutes les fois qu'il se nomme il le fait d'une manière contraire à celle de l'Apôtre, on ne peut pas dire que l'Apôtre ait dérogé à ses habitudes pour mieux se faire connaître, car si cela avait été son but, il aurait ajouté à son nom quelque désignation particulière, comme par exemple : Jean fils de Zébédée, frère de Jacques, ou . Jean le Disciple Bien-aimé. L'auteur de l'Apocalypse, au contraire, parle de lui-même dans les termes les plus généraux ; votre frère. celui qui a partagé avec vous. Je ne dis pas cela pour rabaisser l'auteur, mais pour faire ressortir la grande différence de style de ces deux écrits".
Eusèbe dit encore (Hist. 111. 3) : 'La première Epître de Pierre est authentique, mais la seconde n'était pas mise au nombre des écrits canoniques; elle était seulement lue. Les Epîtres de Paul sont quatorze en nombre, mais quelques-uns doutent de l'authenticité de l'Epître aux Hébreux".
Il ajoute au chap. XXIV. du même livre : « On doute si l'Epître de Jacques, celle de Jude, la seconde Epître de Pierre, la seconde et la troisième de Jean, appartiennent à ces Apôtres, ou sont l'œuvre d'autres personnes portant les mêmes noms, quant aux Actes de Paul ; au livre appelé Le Pastor, à la Révélation de Pierre, à l'Epître de Barnabas, et aux Institutions des Apôtres. On pense généralement que ce sont des ouvrages apocryphes ; si cela se confirmait il faudrait alors comprendre dans ce nombre, l'Apocalypse de Jean ».
l'Epître aux Hébreux
Plus loin (L.VI. C. 21) il cite ces paroles d'Origène au sujet de l'Epître aux Hébreux :"L'opinion, qui courait avant nous, est qu'elle a été écrite par Clément, évêque de Rome ; d'autres, qu'elle est l'œuvre de Luc, auteur de l'Evangile. L'authenticité de cette Epître a été niée aussi par Irénée, évêque de Lyon, qui vivait en 178 ; par Hippolitus qui vivait en 220 ; par Novatus, presbytère de Rome, qui vivait en 251. Tertullien, presbytère de Carthage en 200, attribue cette Epître à Barnabas. Caïus, presbytère de Rome, qui vivait en 212, compte treize Epîtres de Paul, mais il ne comprend pas dans ce nombre l'Epître aux Hébreux. Cyprien, évêque de Carthage en 248, ne fait pas mention de cette Epître. jusqu'à ce moment, l'Eglise Syriaque refuse de reconnaître la 2ème Epître de Pierre, la 2ème et la 3e de Jean. Scaliger a dit que celui qui a écrit la deuxième Epître de Pierre a perdu son temps.
l'Epître de Jacques
Eusèbe dit, à propos de l'Epître de Jacques (Hist. 11. 23 ) . "... Mais il faut remarquer qu'elle est considérée comme apocryphe ; et en effet peu d'écrivains anciens en font mention ; pas, même, celle qu'on appelle l'Epître de Jude, qui est une des sept Epîtres appelées catholiques. Néanmoins nous savons que ces Epîtres, avec les autres, sont lues publiquement dans plusieurs églises". Je lis dans l'Histoire de la Bible (Bible History), de 1850 . "Grotius a dit que cette Epître est de Jude, quinzième évêque de Jérusalem, sous le règne d'Adrien". Je trouve, aussi, dans Eusèbe (VI. 25) : "Origène a dit, dans le 5e livre de son commentaire sur l'Evangile de Jean, que Paul ... 'non seulement n'a pas écrit à toutes les Eglises auxquelles il a prêché, mais à celles, même, auxquelles il a écrit, il n'a envoyé que quelques lignes". Ainsi, d'après Origène, les Epîtres attribuées à Paul ne sont pas de lui, il n'y a, peut-être, que quelques lignes qui lui appartiennent. Nous voyons donc que ces paroles de Festus "Le Nouveau Testament n'a été écrit ni par Jésus, ni par les Apôtres, mais c' est l'œuvre d'un auteur inconnu qui l'a attribué aux Apôtres et à leur compagnons" sont l'expression d'une vérité incontestable.