Notre frère Saïd Bourarach (Allahi rahmou) est décédé la semaine dernière à Bobigny (93), alors qu’il ne faisait qu’exercer son métier de vigile. Une victime de plus à ajouter à la longue liste des crimes racistes, qui depuis des années, font l’actualité dans notre pays.
J’ai bien dit « font l’actualité », et non pas « font le une des médias »… car comment ne pas s’indigner du traitement médiatique réservé à ce crime odieux, d’un père de famille sans histoire que tous ses amis décrivent comme quelqu’un de doux et généreux. Comment garder son calme devant ce « deux poids, deux mesures » perpétuel des représentants politiques et des médias français, et devant la différence de traitement des affaires selon que les prétendus auteurs des agressions soient juifs ou arabes ?
Petite liste non-exhaustive…
- Avril 2002, un commissaire des Renseignements généraux est poignardé en plein Paris lors d’une manifestation de la Ligue de Défense Juive, les médias n’en parlent pas, et l’affaire sera classée.
- Décembre 2002, Abderrezak Besseghir, bagagiste à l’aéroport de Roissy, est injustement accusé de terrorisme, et l’ensemble des médias en font leur Une.
- Janvier 2003, le rabbin Gabriel Fahri invente une fausse agression, et dit s’être fait poignardé dans sa synagogue au cri de « Allahou Akbar », les médias en font leur Une, et l’ensemble de la classe politique s’indigne.
- Juillet 2003, une douzaine de personnalités* jugés trop anti-sionistes reçoivent chacune un courrier contenant une balle de 22 LR accompagnée d’un message stipulant « la prochaine n’arrivera pas par la poste ». Trois ans après, Raphaël Schoemann, un sioniste sexagénaire chez qui la police a découvert un véritable arsenal, est condamné à verser 1 € de dommages et intérêts (vous avez bien lu : 1 € !) à chacune de ses victimes, et à 10 mois de prison… avec sursis. Les médias ne parlent pas de cette affaire, la classe politique non plus.
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