EP a écrit: Tu sais combien des lexiques hébreu-anglais existent ? Profite pour faire aussi voir ce dictionnaire de William Smith.
Des doucesu belles paroles le monde en as assez. Je veux voir ces sources.
Tu sais très bien que tous les livres nont pas sur internet. Donc ça ne va pas t'avancer et je fais remarquer que tu affirmais à tord que dans les langues anciennes, le pluriel de majesté n'existait pas.
Que tu le veuilles ou pas, ce pluriel d'accaparement ou intensif ou de majesté peu importe s'applique bien à Jéhovah Dieu.
D'autre part, le Shema ne dit pas "Jéhovah notre Dieu est un seul Dieu" mais "Jéhovah notre Dieu est un seul Jéhovah".
Le Shema était surtout destiné à souligner “la personnalité unique de Dieu”. Selon le Talmud juif (Berachoth 19a), le dernier mot, ʼÈḥadh (“Un”), “devait être particulièrement accentué quand on le prononçait, en détachant chaque syllabe”. (W. Oesterley et G. Box.) Cet ʼÈḥadh allongé, qui se rapportait à Dieu, proclamait aussi son caractère unique.
La venue de Jésus sur terre a-t-elle mis fin au monothéisme? Levi Paine répond: “Il n’y a sur ce point aucune rupture entre l’Ancien Testament et le Nouveau. La tradition monothéiste se perpétue. Jésus était Juif, instruit par des parents juifs selon les principes de l’Ancien Testament. Son enseignement était fondamentalement juif; certes un Évangile nouveau, mais non pas une théologie nouvelle. (...) En outre, il faisait sien le grand texte du monothéisme juif: ‘Entends, ô Israël, le Seigneur notre Dieu est un seul Dieu.’”
On trouve ces paroles en Deutéronome 6:4. Voici comment elles sont rendues dans La Bible de Jérusalem: “Écoute, Israël: Yahvé notre Dieu est le seul Yahvé.” Du point de vue grammatical, le mot “seul” n’est accompagné d’aucun modificatif au pluriel suggérant qu’il se rapporte à plus d’une personne.
L’apôtre Paul n’a, lui non plus, signalé aucun changement dans la nature de Dieu, et ce même après la venue de Jésus sur terre. Il a écrit: “Dieu n’est qu’un seul.” — Galates 3:20; voir 1 Corinthiens 8:4-6.
Des milliers de fois, la Bible parle de Dieu comme d’une seule personne. Lorsque Dieu s’exprime, il le fait en tant qu’être unique et indivisible. La Bible est on ne peut plus claire à ce sujet. Dieu dit: “Je suis Jéhovah. C’est là mon nom; et je ne donnerai ma gloire à nul autre.” (Ésaïe 42:8). “Je suis Yahvé, ton Dieu (...). Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi.” (C’est nous qui soulignons). — Exode 20:2, 3, Jé.
Pourquoi tous les rédacteurs de la Bible, inspirés par Dieu, parleraient-ils de lui comme d’une seule personne si, en réalité, il était constitué de trois personnes? Quel but ce procédé servirait-il, si ce n’est celui de tromper les gens? Si Dieu se composait de trois personnes, il aurait certainement fait en sorte que les rédacteurs de sa Parole établissent ce point sans aucune équivoque, afin que nul doute ne subsiste. À tout le moins, on peut penser que les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes qui ont côtoyé le Fils de Dieu l’auraient fait; mais il n’en a rien été.
Au contraire, ce que les rédacteurs de la Bible ont établi de façon sûre, c’est que Dieu est une seule Personne, un Être unique, indivisible et sans égal: “Je suis Jéhovah, et il n’y en a pas d’autre. Moi excepté, il n’y a pas de Dieu.” (Ésaïe 45:5). “Toi, dont le nom est Jéhovah, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre.” — Psaume 83:18.
Cette croyance en un seul Dieu fut léguée au christianisme et à l’islām. Voici ce qu’en dit un rabbin du nom de J. Hertz: “Cette déclaration sublime du monothéisme absolu était une déclaration de guerre contre toutes les formes de polythéisme (...). De la même manière, le Shema exclut la Trinité du credo chrétien comme une violation de l’unicité de Dieu.”
Dans les exemples intéressants, une forme du titre ʼèlohim est utilisée en Juges 16:23 pour désigner le faux dieu Dagon; or le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve qu’il n’est question que d’un seul dieu. En Genèse 42:30, Joseph est qualifié de “seigneur” (ʼadhonay, pluriel d’excellence) de l’Égypte.
La langue grecque n’a pas de pluriel de majesté ou d’excellence. Voilà pourquoi en Genèse 1:1 les traducteurs de la LXX ont fait correspondre ho Théos (Dieu au singulier) à ʼÈlohim. En Marc 12:29, où Jésus cite Deutéronome 6:4, c’est également le terme grec ho Théos, au singulier, qui apparaît.
Au sujet de la Trinité:
Une encyclopédie reconnaît: “Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament. La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. Jésus et ses disciples n’ont certainement pas voulu renier le Shema de l’Ancien Testament, savoir: ‘Écoute, Israël: l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un!’ (Deut. 6:4). (...) Cette doctrine a pris forme progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des controverses. (...) Vers la fin du IVe siècle (...), la doctrine de la Trinité avait reçu en grande partie la forme qu’elle a toujours gardée depuis.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Micropædia, tome X, p. 126.
Une encyclopédie catholique déclare: “La formulation ‘un Dieu en trois personnes’ n’a pas été solidement établie ni sans doute pleinement intégrée à la vie chrétienne et à sa profession de foi avant la fin du IVe siècle. Pourtant, c’est précisément cette formulation qui a prétendu la première au titre de dogme de la Trinité. Chez les Pères apostoliques, on ne trouve rien qui rappellerait même de loin ce point de vue.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, p. 299.
Voici ce que nous lisons dans une autre encyclopédie: “Le christianisme tirait ses origines du judaïsme, et celui-ci était strictement unitaire [il présentait Dieu comme une seule personne]. De Jérusalem à Nicée, on est loin d’avoir cheminé en droite ligne. La doctrine trinitaire du IVe siècle ne donnait pas une idée exacte des croyances des premiers chrétiens sur la nature de Dieu; elle en constituait au contraire une déviation.” — The Encyclopedia Americana (1956), tome XXVII, p. 294L.
Dans son Dictionnaire universel, Maurice Lachâtre écrit: “La trinité platonique [platonicienne], qui ne fut elle-même au fond qu’une sorte d’arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien être la trinité philosophique, rationnelle, c’est-à-dire la trinité d’attributs qui a donné naissance à la triplicité d’hypostases ou de personnes divines des Églises chrétiennes (...). Cette conception de la Trinité divine du philosophe grec [Platon, IVe siècle av. n. è.] se trouve partout dans les anciennes religions [païennes].” — Paris, 1865-1870, tome II, p. 1467.
De son côté, John McKenzie déclare: “La trinité de personnes dans l’unité de nature est définie en termes de ‘personne’ et de ‘nature’, qui sont des termes de philosophie gr[ecque]; en fait, ces mots n’apparaissent pas dans la Bible. Les définitions trinitaires résultent de longues controverses dans lesquelles ces termes et d’autres comme ‘essence’ et ‘substance’ ont été appliqués à tort à Dieu par certains théologiens.” — Dictionary of the Bible (New York, 1965), p. 899.