sulamite a écrit:Dieu est le seul et l'unique et il n'y a point d'autre dieu que lui est la synthèse si on peut dire de tout l'enseignement biblique, où Dieu se fait connaître sous de multiples aspects et de multiples attributs mais qu'il s'agit toujours du même Dieu, vu sous des angles différents. C'est cela le cheminement spirituel qu'il nous faut parcourir pour devenir enfants de Dieu. Croire en Dieu c'est aussi croire Dieu quand il nous parle de lui. Jésus ne nous a pas caché que le chemin est étroit et difficile car il exige une remise en question de ce que nous croyions savoir et une mobilité permanente de l'esprit
Et puis le terme " unicité " est davantage un terme utilisé par les musulmans ; les chrétiens disent " unité ".
Assez pertinent. Les doctrines doivent être le reflet de tout un enseignement spirituel et ne pas être de simples affirmations/croyances sans qu'on sache pourquoi.
L'unité est une chose mais l'unicité serait plutôt là pour souligner une opposition extrême entre le créé et l'incréé. L'incréé étant l'unicité absolu et le créé multiple, il est impossible à l'entendement de penser
Dieu.
Le but de la pratique serait donc de dépasser l'entendement pour ressentir cet unicité. En dépassant l'entendement qu'on tente de ressentir l'unicité absolu par simplification ou négations successives dans l'optique de se purifier d'une vision de
Dieu qui dépend du multiple, et est donc déformée. On est donc totalement dans la "mobilité de l'esprit". On tend également vers l'unification de sa personne qui même si elle dépend plus de l'unité, est un fruit de cette démarche.
Le problème du polythéisme n'est donc pas une façon d’énerver
Dieu au jugement dernier. C'est vital du point de vu spirituel pour l'homme. Si on est face à plusieurs dieux on entretient le caractère multiple et divisé de la création et on est soi-même divisé à l'intérieur.
Par rapport à la trinité, la conception orientale qui est celle des grecs au départ est de concevoir les 3 hypostases qui se ramènent à l'Un, et l'Un qui existe en chacune et chacune qui existent dans l'autre, et non le chemin inverse comme le conçoit l'occident chrétien en parlant en plus de "personnes". Sur la doctrine en elle-même ça revient au même historiquement, mais ça se prête moins à cette logique d'union.