Accusés de prosélytisme, de nombreux missionnaires étrangers sont actuellement expulsés du pays par le Ministère marocain de l’intérieur. Les mesures d’expulsions s’inscrivent dans le cadre de la «lutte menée contre les tentatives de propagation du credo évangéliste, visant à ébranler la foi des musulmans», explique d’ailleurs sans détour le Ministère, qui se targue d’agir «conformément aux dispositions légales en vigueur, pour la préservation des valeurs religieuses et spirituelles du Royaume». Le pasteur Max Fleury s’inquiète de constater qu’une «une vague sans précédent d'expulsions de missionnaires étrangers est en train de se produire», sans que cela ne suscite la moindre indignation de la part de la communauté internationale.
«Flagrant délit de prosélytisme chrétien»
En décembre 2009, deux sud-africains, deux Suisses et un Guatémaltèque avaient été expulsés du Maroc. Plus récemment, le 5 février, les autorités avaient de nouveau annoncé l’expulsion d’un missionnaire américain, au motif qu’il était «en flagrant délit de prosélytisme chrétien». Et aujourd’hui, c’est le Village of Hope (VoH, Village de l’espérance), un orphelinat situé dans la commune de Aïn Leuh, qui est concerné par une mesure d’expulsion. Selon le Ministère marocain de l’Intérieur, «sous couvert d’actions de bienfaisance, ce groupe s’adonnait également à des activités de prosélytisme visant des enfants en bas âge».
Le village de l’espérance accueille depuis une dizaine d’années, de très jeunes enfants délaissés par des prostituées, pour les élever comme leurs propres enfants. Un travail très précieux car «dans ce pays musulman qui nie l’existence du problème, ces enfants sont voués à l’infanticide ou dans le meilleur des cas, à l’abandon dans la décharge publique !», explique Pascal Chevriot, qui connaît très bien ce home d’accueil. En outre, l’expulsion de ces familles chrétiennes est d’autant plus incompréhensible qu’elles ont obtenu «l’autorisation de recueillir ces enfants (33 au total)» après avoir informé le gouvernement «qu’ils seraient en contact avec l’Evangile», explique encore M. Chevriot.
«Ils devront en répondre devant Dieu»
Responsable des ressources humaines de VoH, Chris Broadbent nous fait part de son désarroi : «Ces 33 enfants n'ont jamais connu d'autres parents. Certains d'entre eux ont été ici pendant 10 ans, depuis le début de VoH. Cette expulsion est une honte et un déshonneur pour les autorités marocaines. Ils devront en répondre devant Dieu». Pourquoi un tel revirement ? Et pour quelles raisons le gouvernement ne leur accorde-t-il que trois jours pour quitter le territoire marocain ? Plus encore… qu’adviendra-t-il de ces enfants dont les plus âgés ont à peine dix ans, si leur seule famille est expulsée ? Désemparé, le Village de l’espérance invite les chrétiens du monde entier à se mobiliser et à tenter d’influencer le gouvernement, pour que cesse cette chasse aux missionnaires.
Paul OHLOTT.
«Flagrant délit de prosélytisme chrétien»
En décembre 2009, deux sud-africains, deux Suisses et un Guatémaltèque avaient été expulsés du Maroc. Plus récemment, le 5 février, les autorités avaient de nouveau annoncé l’expulsion d’un missionnaire américain, au motif qu’il était «en flagrant délit de prosélytisme chrétien». Et aujourd’hui, c’est le Village of Hope (VoH, Village de l’espérance), un orphelinat situé dans la commune de Aïn Leuh, qui est concerné par une mesure d’expulsion. Selon le Ministère marocain de l’Intérieur, «sous couvert d’actions de bienfaisance, ce groupe s’adonnait également à des activités de prosélytisme visant des enfants en bas âge».
Le village de l’espérance accueille depuis une dizaine d’années, de très jeunes enfants délaissés par des prostituées, pour les élever comme leurs propres enfants. Un travail très précieux car «dans ce pays musulman qui nie l’existence du problème, ces enfants sont voués à l’infanticide ou dans le meilleur des cas, à l’abandon dans la décharge publique !», explique Pascal Chevriot, qui connaît très bien ce home d’accueil. En outre, l’expulsion de ces familles chrétiennes est d’autant plus incompréhensible qu’elles ont obtenu «l’autorisation de recueillir ces enfants (33 au total)» après avoir informé le gouvernement «qu’ils seraient en contact avec l’Evangile», explique encore M. Chevriot.
«Ils devront en répondre devant Dieu»
Responsable des ressources humaines de VoH, Chris Broadbent nous fait part de son désarroi : «Ces 33 enfants n'ont jamais connu d'autres parents. Certains d'entre eux ont été ici pendant 10 ans, depuis le début de VoH. Cette expulsion est une honte et un déshonneur pour les autorités marocaines. Ils devront en répondre devant Dieu». Pourquoi un tel revirement ? Et pour quelles raisons le gouvernement ne leur accorde-t-il que trois jours pour quitter le territoire marocain ? Plus encore… qu’adviendra-t-il de ces enfants dont les plus âgés ont à peine dix ans, si leur seule famille est expulsée ? Désemparé, le Village de l’espérance invite les chrétiens du monde entier à se mobiliser et à tenter d’influencer le gouvernement, pour que cesse cette chasse aux missionnaires.
Paul OHLOTT.
Village of Hope. L'un des couples accompagné de quelques enfants. |